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dernière mise à jour:25/10/18
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Le tir est une des
activités premières de la compagnie, activité qui est par
ailleurs reprise dans les statuts
Mandement portant concession de privilèges pour la
Compagnie des Arquebusiers
de la ville de Visé"
1. Pour un premier, que tous les confrères prétendans pour le présent et futur, chacun d'eux en général et particulier feront profession de la sainte foi catholique et romaine et jureront solemnellement d'estre bons, fidèles et loials à sa Grâce Illustrissime notre prince, à son officier et aux magistrats et Bourguemaistre de cette ville de Viseit.
2. Afin que ceux de ladite Compaignie aient plus grand courage d'apprendre et savoir l'art, industrie et maniement des armes, que toutes les quinzaines par le jour du dimanche, sans perdre l'office divin et sauve excuse légitime, chacun escuate successivement, selon la rolle qui se fera soubs chacun corporal, sera tenue se trouver en jardin de ladite Compaignie, munis de harquebuse et arme à ce requise, pour illec s'exercer au jeu de la harquebuse suivant l'ordre que l'on donnera, à peine, à chaque défaillant, d'un florin liégeois d'amende, à appliquer au profit de ladite Compaignie entendu que sur se soient, par le serviteur ou aultrement de ladite Compaignie, signifié; et ce durant annuellement depuis le commencement de may jusqu'au mois de septembre ensuivant.
3. Que estans les dits de la Compaignie tirans au jardin, si aucun se présume nommer ou appeler le nom de Dieu, d'aucuns saints, du diable, ou aultre maléfice, durant le temps que le rondéa sera mis, que tel devra mettre son soullier aux bersalles, ou donc payer un patar Brabant d'amende sans rémission; ainsi se deveront comporter sagement et honnestement, et devront les dits tireurs tirer avec une balle seulement, sans mesme opposer balle ramée ny double balle, à peine et amende de quatre florins liégeois, à convertir comme dessus; en outre que personne de la Compaignie ne pourra tirer devant son compaignon, et estre préalablement appelé par ses confrères, à peine de dix aidans liégeois d'amende.
4. Que chacun an, le jour de la Trinité chacun confrère sera tenu de se transporter par le commandement des sergeans au premier son du tambour , à la messe paroissiale ou autre telle qu'il plaira aux capitaine et autres officiers, avec les espées seulement, pour illec assister à l'office divin; allant à l'offrande l'un après l'autre avec ordre; et depuis, estant le dit office parachevé, retourner sur la maison de ville, pour illec payer les amendes et choses requises, à peine et amende d'un florin liégeois, à convertir comme dessus. En oultre, le mesme jour, au premier son des tambouriers, tous confrères, par commandement des sergeans, se deveront et tenus seront de marcher avec toute la Compaignie envers le papigaye ou l'oiseau, et faire son debvoir de l'abattre le mieux que possible luy sera, sans fraude, tirant modestement l'un après l'autre jusqu'àce que l'oiseau soit débané ou démembré, c'est à sçavoir qu'il aura perdu l'un de ses membres; alors chacun pourra tirer le plus souvent qu'il vouldra, entendu toutefois que l'on ne devera opposer dedans la harquebuse aucune balle ramée ou double balle, à peine et amende touchée en l'article 3 à appliquer comme dit est.
5. Qu'estant l'oiseau abattu, le roy devera, avant l'oiseau estre apposé et mis en son colle, mettre bon pleige et suffisante ségurté, sur peine d'un florin d'or d'amende, sinon chacune marche iceluy roy devera et tenu sera de reconstituer et remettre le dit oiseau d'argent en la maison ou domicile du Capitaine de la dite Compaignie, sans contredit. En oultre, s'il estoit trouvé que aulcun de la Compaignie abattit l'oiseau ou papigaye trois fois consécutivement, le dit oiseau luy devera appartenir, voire que la Compaignie le pourra ravoir en donnant au dit Roy ou Empereur quarante-huit florins liégeois.
6. Qu'estant ladite Compaignie reconduite sur la
chambre ou maison de la ville au dîner du Roy, les dits
confrères deveront comporter honnestement les uns avec les
autres et estre obéissans à leurs officiers; mesme ne se
deveront départir de la Compaignie sans préalable congé du Roy
et Capitaine, ainsi chacun en son endroit devera demourer
jusqu'à ce que on ayt avec tous les assistans et les confrères
ramené avec bon ordre les officiers à sç ;avoir : le Roy, le
Capitaine, l'Enseigne, le vieux Roy, et Mayeur sur peine d'amende
de deux florins lié ;geois, à payer le lendemain sans faillir;
auquel lendemain chacun confrère en particulier et en général
devra, au premier son de tambour, se trouver au logis de
l'enseigne pour marcher envers le jardin avec ses armes, si comme
harquebuse et chose né ;cessaire pour tirer le coup de nostre
Patron Saint-Martin, et ladite Compaignie donnera à celuy qui
aura le mieux fait son devoir et tiré ; le plus près du blanc,
un florin Brabant.
7. Que chacun confrère de la susdite Compaignie tenus et obligés seront de, au premier son du tambourin se transporter honnestement et par ordre, et accompagner avec leurs armes le plus magnifiquement que faire se pourra, le Saint-Sacrement, chaque an, sur peine de un florin Brabant d'amende, à convertir au profit de la dite Compaignie; voire, entendu que si à quelqu'un survenoit quelque maladie ou qu'il fust absent ou expatrié, qu'il sera tenu livrer un autre personnage honneste en son lieu, sur peine d'incourir l'amende à appliquer comme dessus.
8. Quand les dits confrères seront commandés par un sergeant ou serviteur à comparoir sur et à lieu limité et aux lieux accoustumés, suivant la charge que le capitaine aura donné, chacun devera en son endroit aux commandements obéir, sur peine d'un florin liégeois d'amende à appliquer comme dessus, sauve légitime excusation.
9. Que chacun des dits confrères
en son endroit devra faire provision d'une demi livre de poudre
et d'une livre de balles pour le moins, afin de, si
quelque affaire survenoit, se trouver prest et bien à point
devers le Capitaine et officiers pour la défense et tuition de
la dite Ville de Visé et surcéans d'icelle, sur les peines et
amendes touchées en l'article précédent.
10. Si aucun débat suscitoit entre aulcuns des dits confrères (que Dieu ne veuille !) des parolles injurieuses, que l'injurié ne se pourra plendre autre parte que par devant les dits Roy, Capitaine ou officiers, pourveu que l'injure soit faite sur leur chambre ou en jardin, ou bien autre part, où la généralité de la Compaignie sera assemblée, à peine et amende d'un florin d'or, à convertir comme dit est.
11. Pour éviter inconvénient et afin entretenir la dite Compaignie plus honnestement et modestement, s'il advenoit que aucun des dits confrères fussent trouvés estre suspects d'hérésie, de mauvaise vie, infâmie, querelleur, dissentieux ou dissonent à la raison et au contenu de cette présente, par l'ordonnance des dits Roy, Capitaine et officiers, le fait prouvé, tel devera estre démis et privé de la Compaignie sans y pouvoir jamais rentrer.
12. Pour l'augmentation de la dite Compaignie afin d'estre conduits honnestement, que chacun à son entrée payera trois florins Brabant, avec les droits de clerc montans douse aidans, et du serviteur huict aidans liégeois; et si aucun s'en vouloit défaire ou départir, que tel sera tenu préalablement payer et donner un escu d'or ou la valeur.
13. Que toute et quante fois que l'un des confrères de la dite Compaignie trespassera de ce siècle mortel, que les autres deveront et obligés seront faire célébrer un service en chantant une haute messe, à laquelle deveront aussy estre présent tous les confrères à peine de dix aidans liégeois d'amende, sauve excuse légitime.
14. Que chacun an, le jour Saint Martin comme patron, deveront les dits confrères de la dite Compaignie se trouver à la messe paroissiale ou autre et illec aller à l'offrande et de là, l'office divin parachevé, soy trouver à la maison du Capitaine ou autre lieu à eux désigné, afin de eslire et créer un nouveau mayeur et autres officiers; et que tels officiers que l'on eslira soient gens de bien, portant bon nom, bonne fâme et honneste conversation.
15. Si aucun estoit rebelle de payer ce en quoi sera tenu, si comme amende prétouchée, que l'on pourra le rebellant poursuivre par un command qui se fera de l'autorité de la dite Compaignie et officier d'icelle, sur estre albain et privé de la susdite Compaignie.
16. Finablement afin que les dits points et articles soient inviolablement observés et maintenus, que les dits confrères jureront le contenu d'icelle, le maintiendront et garderont sur les amendes y touchées, à appliquer au profit de la dite Compaignie.
L'armement des arquebusiers de Visé
Les premières
armes sont des armes à mèche, vu l'époque, en 1579 on est
déjà bien avancé.
Les armes les plus courantes sont l'arquebuse et le mousquet
On est déjà très loin des premiers bâtons à feu qui étaient
dépourvus de crosse et même de système de mise à feu.
En effet sur les
premier modèles, on avaitaffaire à un simple tube fermé à un
bout dans lequel un petit trou était foré - la lumière- et sur
lequel on déposait un bâton de fer rougi ou une mèche
allumée.
Le recul était assez dur à encaisser.
Les premiers modèles de couleuvrines et arquebuses, un simple tube de métal percé d'un trou pour la mise à feu à l'aide d'un fer rouge ou d'une mèche |
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La platine à
serpentin a fait son apparition, suivie de la platine à rouet
d'un mécanisme plus compliqué (relevant de la corporation des
horlogers !) et surtout bien plus chère.
La platine à silex fait aussi son apparition en ce milieu de 16e
siècle.
En 1579 on est déjà proche d'armes que l'on retrouvera encore au 19e siècle.
Le principe de
mise à feu restera le même pendant des siècles.
L'arme est chargée par le canon
On introduit une dose de poudre que l'on tasseà l'aide d'une
baguette
On introduit ensuite la balle , souvent entourée d'un petit
callepin de chiffon ou de cuir afin qu'elle serre bien dans le
canon
On tasse la balle bien contre la poudre avec la vaguette
On verse ensuite
une fine dose de poudre à la lumière, cette poudre est appelée
pulverin.
Aussi fine que de la farine, elle s'emflamme au contact d'une
mèche, ce qui n'est pas le cas de la poudre en grains plus
difficile à enflammer
La lumière est un petit trou foré dans le canon et qui met
l'extérieur en contact avec la charge principale
On enflamme le pulvérin avec un fer rouge ou une mèche
La flamme se communique à l'intérieur et provoque l'explosion
de la charge principale
La mèche sera ensuite fixé à un serpentin, lequel sera
perfectionné et actionné par une détente
Larquebuse est une arme à feu de portée effective limitée; moins de 50 mètres avec une porté jugée efficace d'une vingtaine de mètres, assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler les dernières versions.
"Arquebuse" vient du vieux français "haquebute",dérivé de de l'allemand hackenbusche, canon à croc, terme du XVe siècle environ et qui rappelle le crochet, une espèce de piton fixé sous le canon de l'arme que l'on posait sur un rebord de mur, de branche et qui la retenait empêchant le recul et permettait une meilleur visée.
L'arquebuse à
mèche, apparue vers 1450, pèse de 5 à 9 kilogrammes et
nécessite souvent la prise d'appui sur une fourche (fourquinne )
pour tirer.
La mèche est allumée et ramenée sur le bassinet où la poudre
fine est posée pour provoquer la mise à feu.
Elle succède à la couleuvrine à main dont elle diffère par
l'ajout du bassinet (contenant la poudre d'amorçage) et du
serpentin qui, tenant la mèche allumée, pivote pour la mise à
feu de l'arme.
L'arquebuse à rouet vient plus tard (1550 mais elle est déjà decrite dans le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci en 1505), mesure de 0,80 à 1,30 mètre, pèse de 4 à 7 kilogrammes et tire une balle d'à peine 25 g.
Vint ensuite le mécanisme à rouet |
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L'arquebuse peut
s'épauler, dans les versions françaises, la crosse était
bloquée par la poitrine (pétrinal), le modèle allemand
présente une crosse très droite et assez carrée, les tchèques
ont une ligne élancée et les hollandaises sont d'une apparence
qui s'approche déjà des crosses actuelles.
L'arquebuse a une faible cadence de tir (un tir par minute pour les bons soldats) et son canon s'échauffe vite.
Elle est
contemporaine des premiers mousquets, qui finissent par la
remplacer; ces armes sont bien plus lourdes, et nécessitent
toujours la fourche de support (fourquine), mais de plus gros
calibre, lancent des projectiles capables de traverser toutes les
armures.
Ce qui la rend très impopulaire...
Les arquebuses permettent donc de tirer à distance sur les
nobles chevaliers, la guerre en perd pour eux toute
"noblesse".
Un roturier, un paysan, peut tuer un noble !!! Avec de telles
armes, la guerre n'est plus possible ...
Dès lors, un arquebusier capturé subit les pires sévices.
Les arquebuses
sont rapidement le support des plus belles ornementations des
armuriers de l'époque: dorures, gravures, inserts en corne ou en
ivoire sculptés, parfois même de pierres précieuses.
Elles servent comme objet de décoration dans les demeures des
plus riches seigneurs pour montrer aux visiteurs l'habileté des
artisans qu'ils emploient.
Le mousquet à mèche
Son principe est le même que l'arquebuse, seul son calibre
diffère, il est nettement plus gros et l'arme de 9 passe à 15
kilos
Comme l'arquebuse, il était accompagné d'un baudrier de cuir,
la bandouillère, auquel sont accrochés douze cylindres de bois
contenant chacun la dose nécessaire pour charger l'arme
On appelait ces charges avec dérision les douze apôtres.
L'arquebusier, ou le mousquetaire avait également dans son
fourniment une poire à poudre contenant une réserve, une poire
de poudre fine, le pulvérin, qui servait à la mise à feu et
une patite sacoche pleine de balles de plomb
Il emportait aussi souvent un lingot de plomb qu'il fondait sur
place pour couler ses balles.
Puis ce fut le tour de la platine à chepanan utilisant un silex |
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L'évolution conduira à la platine à silex avec couvre bassinet qui fait office de batterie
Ce modèle d'armes vivra jusqu'au 19e siècle, avec le standard français du modèle 1777 en France et du Brown Bess en Angleterre
Au
19e siècle, la chimie des poudre amena à une découverte
étonnante: une explosion produite par un choc
Ainsi, on rempli de minuscules capsules en cuivre de fulminate,
lequel explose sous le choc du chien et met le feu à la poudre
Puis au début du 19e siècle (1805), le trou de
la lumière fut remplacé par une petite cheminée. Une amorce en
laiton était posée sur celle-ci, cette amorce contient un
mélange qui explose sous le choc, comme les amorces des jouets
d'enfants actuels.
Le choc du chien provoque la détonation qui met le feu à
la poudre du canon.
La platine à percussion |
Ce type d'arme fut en usage jusque fin du 19e siècle et est
toujours utilisé par les Francs Arquebusiers pour
exécuter les salves en rue et au cimetière.
Un modèle employé par la compagnie fut la carabine Delvigne.
Elle se chargeait par la culasse et consistait à introduire une
balle légèrement plus large que le canon que la charge de
poudre disposés après propulsait à l'intérieur de celui-ci en
forçant la balle à prendre les rayures.
La rotation d'une balle grâce aux rayures du canon donne à
celle-ci une trajectoire rectiligne et une précision sans
comparaison avec une arme à âme lisse
Le système delvigne-Pontcharra ajoutait un sabot de bois à la
balle
Vinrent
ensuite les armes à percussion telles que nous les connaissons
aujourd'hui.
Johann von Dreyse (All. 1787-1867) crée en 1827 le fusil
à aiguille précurseur du chargement par culasse à verrou bien
connu aujourd'hui.
Par la bouche d'abord, puis en 1836 par la culasse,
adopté par la Prusse en 1840 le chargement est beaucoup plus
rapide puisqu'on utilise des cartouches en papier toutes prêtes
contenant balle, poudre et amorce, celle-ci étant contre la
balle le percuteur aiguille traversait toute la cartouche et
s'abimait assez vite.
Le système sera perfectionné par Mauser et Chassepot et donnera
naissance aux armes à répétition avec des cartouches en
laiton qui cette fois se percutent à l'arrière
En plus les cartouches en laiton sont auto obturantes puisque
sous le choc de l'explosion elles se dilatent légèrement
obstruant le canon vers l'arrière.
En
1874 on voit déjà depuis un moment apparaître les armes à
chargement par la culasse, à verrou principalement.
Des culasses tombantes apparaissent
Joseph Comblain, un armurier de
Cheratte près de Visé, invente son propre modèle de fusil,
avec une culasse tombante.
Ce modèle sera d'abord adapté par la garde Civique puis ensuite
par l'armée où il restera en service jusqu'en 1910.
En 1869, le nouveau fusil Comblain à bloc tombant, fabriqué par
la maison Lambin et Cie fut soumis à de sévères tests.
Finalement accepté, il sera attribué en 1870 aux chasseurs et
en 1871 à la garde civique.
Ce modèle fut vendu à la Grèce, au Pérou, au Chili et au Brésil.
Cliquez
ici ou sur l'image pour accéder à un excellent site sur le
Comblain
où vous y
retrouverez un Comblain du Musée des FAV
Tirer à
l'arme de guerre ne pouvait se faire que dans des conditions
très particulières de distance et de sécurité, 100 mètres
pour le Comblain.
Vinrent ensuite des armes de calibre inférieur
L'entrainement au tir
« Il y a 400
ans, à Rieux Volvestre, en Haute Garonne, bourgeois et
gentilshommes d'un coté, paysans et artisans de l'autre,
mesuraient déjà leur adresse au tir à l'arc. Désormais, le
premier dimanche du mois de mai, tous les archers du village,
réunis dans une même confrérie, tentent d'abattre le
"Papogay", un perroquet de bois et de fer, juché sur
un mât de 45 mètres de haut.
Le rite, inspiré des règles présentées dans des textes de
1585 et 1589, prévoit une messe en langue d'Oc, suivie d'un
défilé des prétendants au titre de roi des archers.
Placé sous le patronage de Saint-Sébastien, le cortège est
riche en couleurs : fifres et tambourins marchent avec un groupe
folklorique, composé presque exclusivement d'enfants, les
"Arquierots del Papogay", qui esquissent quelques pas
de la danse des archers. »
Extrait de "Pays Cathare Magazine" / Manifestation du tir au Papogay début mai)
Ce
texte montre que les coutumes étaient assez similaires partout.
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Cette vue de Visé vers 1625 montre
tout à droite le paldiet sur lequel arbalétriers et
arquebusiers tiraient. Il est situé hors de la ville pour d'évidentes raisons de sécurité: carreaux ou balles qui retombent mais aussi danger de mettre le feu à la cité construite principalement en bois, en tirant à la poudre noire et en se promenant avec des mèches continuellement allumées On peut aisément imaginer sa hauteur en fonction du clocher de la Collégiale toute proche. |
En 1713,
au lieu-dit "les Xhorres", dans le quartier de Souvré à l'entrée de la ville,
un paldiet pour le tir au papegai est inauguré
Ce site était partagé avec les Arbalétriers qui pratiquaient aussi le tir à l'oiseau depuis longtemps
Il
faut savoir que c'était un mât de parfois plusieurs dizaines de
mètres de haut.
On utilisait par ailleurs souvent un mât de bateau.
Mais pour les arquebusiers il ne sereit pas étonnant que vu la
faible précision de ces armes à longue distance, la hauteur du
mât soit moins importante
En
1713, au lieu-dit "les Xhorres", dans le quartier de
Souvré à Visé à l'entrée de la ville, un paldiet pour le tir
au papegai est inauguré
les différents noms sous lesquel on le retrouve:
papegay, papegai, papegeai, papagaio, papegau, papegaut,
papegault,
cliquer pour agrandir certaines images
A Lille et dans les Flandres au 18e siècle
Ce site était partagé avec les Arbalétriers qui pratiquaient aussi le tir à l'oiseau depuis longtemps
Il faut savoir que c'était un mât de parfois plusieurs dizaines de mètres de haut qui pouvait atteindre 45 à 50 mètres.
On utilisait par ailleurs souvent un mât de bateau.
Montzen (Province de Liège)
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Ce tir est encore pratiqué aujourd'hui par certaines compagnies, surtout des archers qui tirent à la verticale, mais il devient de plus en plus rare avec les armes à feu qui nécessitent une grande aire de dégagement.
A Montzen par exemple (province de Liège), où la fête à lieu en août,
le mât de la société de tir fait une dizaine de mètres de haut.
Le papegai était parfois aussi placé sur une butte en terre qui retenait les balles
Les prix de tir
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Le vainqueur recevait souvent un collier de Roy avec un papegai,
et une nouvelle médaille avec le nom de chaque roi y était ajoutée chaque année.
A Visé toutefois, seuls quelques placards ont été rassemblés pour faire un collier,
aucune médaille n'a été rajoutée depuis des siècles.
Il existait aussi des colliers d'empereur remis à celui qui était Roy trois années consécutives
L'Empereur des Anciens-Arquebusiers, celui des Francs-Arquebusiers et le Roy des Anciens-Arbalétriers
les trois gildes de Visé.
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Cette tradition du collier royal se retrouve dans les différents pays d'Europe
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Le collier de l'Empereur des Francs Arquebusiers
Pièce d'orfèvrerie du 16e siècle, en argent ciselé orné de cabochons de pierres précieuses
Remersdael
Belgique
Collier de la Milice de Lessines
Belgique
Nivelles
offert par Charles Quint aux arbalétriers
Belgique
Collier du Roy de Hombourg daté de 1757
Belgique
Collier au papegay des archers de St Symporien
Belgique
Collier au papegay des archers de St Symporien
Allemagne
Römershagen
Le Vieux Collier
http://www.roemershagen.de/
Allemagne
Römershagen
Collier du Roi
http://www.roemershagen.de/
Allemagne
Römershagen
Collier de l'empereur
http://www.roemershagen.de/
Allemagne
Römershagen
Collier des Jeunes
http://www.roemershagen.de/
Allemagne
Johannisbruderschaft
Collier du Roi
http://www.johannisbruderschaft.de/
Allemagne
Ascheberg Schützenbruderschaft St. Katharina Berg
Collier du Roi
http://www.but-ascheberg.de/
Allemagne
Herbrechtingen Schützen
Collier du Roi
http://www.schuetzen-herbrechtingen.de
Allemagne
St. Sebastianus Schützenbruderschaft Nörvenich
Collier du Roi
www.st-sebastianus-noervenich.de
Allemagne Köln-Flittard
St Sebastianus-Schützenbruderschaft von1594
Collier du Roi
http://www.sebastianus-flittard.de/
Allemagne
Cronacher ausschusscompagnie
Collier du Roi
http://www.cronacher-ausschuss-compagnie.de/l
Allemagne
Neuser grenadiers
Collier du Roi
http://www.tzan.de/koenigsl.htm
http://www.neusser-grenadierkorps.de/
Allemagne
Neuser grenadiers
Collier du Roi
http://www.tzan.de/koenigsl.htm
Allemagne
Schuetzen Westenfeld
Collier de l'Empereur
http://www.schuetzen.westenfeld-online.de/
Allemagne
Schuetzen Westenfeld
Collier du Roi
http://www.schuetzen.westenfeld-online.de/
Allemagne
Schuetzen Westenfeld
Collier du Roi le grand collier
http://www.schuetzen.westenfeld-online.de/
Allemagne
Schuetzengilde Haltern
Collier du Roi
http://www.schuetzengilde-haltern.de
Allemagne
Schützengesellschaft Borghorst
Collier du Roi
http://prinzen-schuetzen.de/
Allemagne
Schützengilde St. Hubertus Meppen
Collier du Roi
http://www.hubertus-meppen.de/
Allemagne
Simbach
Collier du Roi
http://www.fsg-simbach.de/
Allemagne
Schützengesellschaft Eintracht Garching
Collier du Roi
http://www.eintracht-garching.de/
Allemagne
St. Laurentius Schützenbruderschaft Puffendorf
Collier du Roi
http://www.schuetzen-puffendorf.de/
Allemagne
St. Pankratius-Schützenbruderschaft
Collier du Roi
www.sankt-pankratius-schuetzenbruderschaft.de
Allemagne
St. Johannes Schützenbruderschaft
Collier du Roi
www.atteln-online.de/
Allemagne
Veilbronn Siegritz
Collier du Roi
http://www.veilbronn-siegritz.de/
Allemagne
Wildeshauser Schützengilde
Collier du Roi
http://www.wildeshauser-schuetzengilde.de/
Allemagne
Wildeshauser Schützengilde
Collier du Roi
http://www.wildeshauser-schuetzengilde.de
Pays-Bas
Cuijk St Antonius en St Martinus
Collier du Roi
http://www.cuijknet.nl/gilde/sam2.htm#zilver
Pays Bas
Cuijk St Antonius en St Martinus
Collier du Roi
http://www.cuijknet.nl/gilde/
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Pays-Bas
Leende Gilde Sint Catharina & Sint Barbara
Collier du Roi
http://www.dejongschutleende.nl/
Pays-Bas
Leende Gilde Sint Catharina & Sint Barbara
Collier du Roi
http://www.dejongschutleende.nl/
Pays-Bas
Valkenswaard gilde St Nicolaas
Collier du Roi
http://www.st-nicolaasgilde.nl
Pays-Bas
Roeningen Gilde-Sint-Antonius en Sint-Nicolaas
Collier du Roi
Pays-Bas
Onze Lieve Vrouwe en Catharinagilde
Collier de l'Empereur
Pays-Bas
Onze Lieve Vrouwe en Catharinagilde
Collier du Roi
Pays-Bas
Soest Root Gaesbeeker Gilde of Sint
AechtenSchuttersgilde
Collier du Roi
Pays-Bas
Beugen Sint Antonius en Sint Sebastianus
Collier du Roi
http://www.gildebeugen.nl/On trouvait aussi comme prix de tir des papegays en argent, en verre ou cristal, mais aussi des assiettes en étain, tradition qui a perduré à Visé
Le 19e siècle verra l'apparition de nombreuses médailles et insignes de tir, parfois remis au nom du Roi, principalement Léopold II qui encouragea le tir, et également à l'étranger ou par exemple le Ministère de la Guerre de France remettait des prix aux sociétés de tir.
De nombreuses sociétés de tir sont créées sur base souvent de compagnies qui existaient autrefois.
Elles enseignent des vertus patriotiques, nationales, d'honneur et de confraternité au travers du maniement d'arme nécessaire à la défense du pays.Comme par le passé pour les communes ou les princes, c'est cette fois les états qui voient d'un très bon oeil ces sociétés et encouragent ces hommes à s'entraîner au tir et constituer ainsi une réserve déjà en partie formée en cas de guerre.
Que ce soit dans les régiments officiels de l'armée ou dans les sociétés de tir, trophées, médailles et brevets récompensent les meilleurs tireurs.
cliquez sur les images pour agrandirToutefois, le cadeau plus important se déclinait par l'exemption de taxes diverses, soit l'impôt direct pendant un an pour le Roy et parfois à vie quand il était empereur, soit par la suppression d'un impôt indirect sur la vente de marchandises, bière, vin, etc, ...
En Bretagne par exemple:
Le privilège de papegaut avait été accordé par les ducs de Bretagne à de nombreuses villes ou bourgades dès le Moyen Âge : elles étaient trente-cinq à la fin du XVIIIe siècle.
Ce privilège autorisait les archers et arbalétriers, puis les arquebusiers, à se réunir pour s'entrainer et organiser chaque année un concours de tir.
Le papegaut (du vieux français qui signifie " perroquet ") était un oiseau en carton ou en bois qu'il fallait abattre : le vainqueur devenait alors le " roi du papegaut ", avec pour récompense des exemptions de droits et la permission de lever certains impôts.
Une grande réjouissance très populaire qui dura près de deux siècles, de 1575 à 1770, était celle du tir du papegaut ; à l'origine destiné à maintenir une milice entrainée, elle avait lieu, chaque année, le premier dimanche de mai. Le papegaut était un perroquet de bois planté au haut d'un mât et qu'il s'agissait d'abattre d'un coup d'arquebuse. Le tireur qui réalisait cet exploit recevait le titre de " roi " et avait le droit "d'amener, vendre ou faire vendre et distribuer par menu détail", 20 tonneaux "de vin d'un tel crû et pays qu'il (aviserait), franc, quitte et exempt de tous tributs, impôts et billot".C'était pour le duc, et par la suite pour le roi, une solution économique pour disposer d'hommes entraînés en cas de conflit armé. Cependant en 1770, un arrêt du Conseil supprima cette institution dans toute la Bretagne, à l'exception de Saint-Malo : le papegaut était devenu un " objet de dépense, de dissipation et de dérangement, une occasion de querelles, de procès et d'accidents funestes ".
Le papegaut de Rennes fut accordé en 1443.
Les arquebusiers s'organisèrent rapidement en confrérie et le document présenté ici est le registre d'inscription des hommes "ausquelz est permy jouer et tirer de l'arquebuze à l'enseigne du papegaut et autres joyaux loyaux d'arquebuze". Un prévôt était élu chaque année sous le contrôle de la communauté de ville.
Le papegaut des archers et arbalétriers fut supprimé en 1605 par Henri IV, tandis que les arquebusiers s'entraînèrent jusqu'en 1770. La tour représentée ici est vraisemblablement la tour du Chêne, encore visible rue Nantaise et qui servit aux arquebusiers de 1460 à 1680, avant que le tir n'ait lieu dans les douves de Saint-Georges, au sud de la Motte (les arbalétriers avaient leur tour au nord du Champ-Jacquet). Il était interdit de tirer avec ses propres armes ; il fallait utiliser des armes " municipales " qui étaient ensuite entreposées dans une pièce de l'hôtel de ville. En 1719, la liste imprimée des concurrents comprenait 420 participants.On fixait le papegaut au bout d'une longue perche et on le tenait en hauteur, devant une assemblée fournie. Le tir donnait en effet lieu à une grande fête populaire.
Il semble qu'en contrepartie des différents avantages dont il bénéficiait, le roi du papegaut ait été tenu d'offrir au procureur du roi deux paires de bas de soie, deux paires de gants et des bouquets aux dames.
Caen Essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement G. de La Rue 1820.
Le pré des Esbats étoit ainsi appelé, parce que c'étoit le lieu où la jeunesse alloit se divertir ou s'esbatre suivant le langage du temps. M. de Bras a très-bien décrit les amusemens qu'on y prenoit, mais le principal de ces divertissemens étoit celui du Papeguay ou Papegault, expression dérivée de Papagallus qui dans le moyen âge signifioit ordinairement Perroquet.
Ce jeu consistoit à placer au haut d'un mât très-élevé un oiseau de bois peint et bien orné, et à l'abattre avec la flèche. La ville dans l'origine en fournissoit deux, un pour l'arc et l'autre pour l'arbalète ; vers l'année 1540 elle commença à en donner un troisième pour l'arquebuse, et elle décernoit toujours un prix en argent à celui qui abattoit le Papeguay.En 1511 le vainqueur recevoit 60 sols, somme alors égale à la valeur de 25 à 30 boisseaux de bled. En 1554 et années suivantes le prix de l'arquebuse étoit de 7 liv. 10 s., celui de l'arbalète de 5 liv., et celui de l'arc de 2 liv. 10 s.
Ces jeux, qui commençoient après Pâques, n'avoient lieu que le dimanche après les vêpres ; celui de l'arquebuse qu'on remplaça dans la suite par le fusil, eut lieu d'abord dans le chemin creux qui longe les Champs de St.-Michel pour aller à l'abbaye d'Ardenne, et ensuite dans les fossés de la ville entre la Porte de Bayeux et celle de St.-Julien ; ce dernier emplacement étoit alors appelé le Mail.
Enfin les jeux de l'arc et de l'arbalète avoient lieu sur le terrain qui est en face du rampart de l'Hôtel de la Préfecture ; ils duroient pendant tout l'été, et ils n'ont cessé qu'à l'époque de la révolution.
Il est difficile d'assigner l'époque de l'institution de ces jeux : le Roi de France Henri II, dans le préambule de ses lettres patentes du mois de mars 1557, dit que les Rois ses prédécesseurs les avoient de tous temps autorisés dans la ville de Caen, afin d'en exercer les habitans à l'art militaire et de les mettre en état de défendre leur ville.
Mais nous ne connoissons aucun diplome de nos Rois, relatif au Papeguay, qui soit antérieur à celui de Henri II.
On trouve seulement au Trésor des Chartes, des lettres patentes de Charles, duc de Normandie, du mois d'octobre 1358, portant création d'une compagnie de cinquante arbalestriers choisis parmi les bourgeois par le corps municipal, et institués par le grand bailli de Caen, qui devoit recevoir leur serment de veiller à la garde et défense de la ville.
Cet établissement ne fut pas momentanément commandé par les circonstances fâcheuses où se trouvoit la ville alors entourée d'Anglois et de Navarrois ; le Duc ordonna qu'il se perpétueroit et qu'à l'avenir, lorsqu'il y auroit une place vacante, la ville y nommeroit un des bourgeois que le grand bailli institueroit, comme il est dit ci-dessus. Enfin pour récompenser leurs services, le prince ordonna que les membres de cette compagnie jouiroient des mêmes privilèges que les arbalétriers de Rouen
Je ne sais pas si ceux de Caen, pour se perfectionner dans leur art, furent les fondateurs des jeux du Papeguay ; nous voyons seulement dans les lettres patentes du roi Henri II précitées, que ce prince trouva que le nombre des habitans occupés de ces jeux, étoit si multiplié, qu'il voulut leur donner des officiers, savoir, un capitaine, un lieutenant, un enseigne ou sous-lieutenant, etc.
Il nomma Gilles Fillastre, capitaine, parce qu'il avoit gagné trois fois le prix de l'arquebuse, et il l'exempta de tout impôt, lui et les capitaines ses successeurs, mais il laissa à la compagnie le droit de nommer à l'avenir ses officiers.
Enfin pour exciter l'émulation, il accorda aussi à ceux qui abattroient le Papeguay, l'exemption de tout impôt pendant l'année où ils remporteroient le prix, et le roi déclare d'ailleurs que ce privilége avoit toujours été accordé par ses prédécesseurs.
Tous nos rois jusqu'à Louis XIV le confirmèrent, en ordonnant l'exécution des lettres patentes de Henri II.
Le pré des Esbats appartenoit à la ville, et depuis l'année 1624 jusqu'en 1685 elle fit des concessions de terrain à divers particuliers qui bâtirent trois des côtés de la Place Royale.
M. de Servien, évêque de Bayeux, acheta le quatrième en 1658 pour y bâtir le Séminaire occupé aujourd'hui par la Mairie, qui s'en empara dans les premières années de la révolution
à suivre