1533
Charles Quint annexe la Frise, le
duché de Gueldre et le comté de Zutphen

Le gouvernement des dix-sept Provinces était
assisté de trois conseils collatéraux :
le
Conseil dÉtat, chargé
des affaires diplomatiques et militaires et de la
collation des grandes dignités civiles et
ecclésiastiques,
le
Conseil privé, doté de
pouvoirs législatifs, héritier de lancien
Conseil dÉtat de Charles le Téméraire,
enfin le
Conseil des Finances
chargé dadministrer les domaines, de
percevoir limpôt et de contrôler les
Chambres des Comptes.

1548
Par la Transaction
dAugsbourg, Charles Quint regroupe les
dix-sept provinces des Pays-Bas et la Franche-Comté
dans le Cercle de Bourgogne (Burgundischer
Reichskreis ) qui était indépendant de
lEmpire mais que celui-ci devait
défendre en cas de besoin.
Après le traité de Madrid de 1526, qui
avait obligé le roi de France à renoncer à
son ancienne suzeraineté sur la Flandre et
lArtois, lacte dAugsbourg
mettait un terme définitif à la division
apparue lors du traité de Verdun de 843, qui
faisait de lEscaut une frontière
séparant la Flandre, relevant à louest
du royaume de France, des territoires
dépendant à lest de lEmpire.
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1564
L'Édit de Roussillon
consacre le 1er janvier.
On invente le
réveillon !!
Le 9 août 1564, à
Roussillon, près de Grenoble, le roi Charles IX
signe en présence de sa mère, la régente
Catherine de Médicis, un édit préparé par le
chancelier Michel de L'Hospital et le ministre
Sébastien de L'Aubespine.
Entre autres dispositions, cet édit fixe au 1er
janvier le début de l'année calendaire dans
toute la France, confirmant ainsi l'article 39 de
l'édit de Saint-Germain qui prescrivait déjà
de dater les actes publics en faisant commencer
les années au 1er janvier. Auparavant, le début
de l'année variait selon les provinces : à Lyon,
c'était le 25 décembre, à Vienne, le 25 mars,
ailleurs encore le jour de Pâques...
Les 42
articles qui composaient cet édit concernaient
la justice exceptés les 4 derniers, ajoutés
lors du séjour du roi à Roussillon.
L'article 39
annonce que l'année commencerait désormais
le 1er janvier (correspondant
au style de la Circoncision):
- "Voulons
et ordonnons qu'en tous actes,
registres, instruments, contracts,
ordonnances, édicts, tant patentes
que missives, et toute escripture
privé, l'année commence
doresénavant et soit comptée du
premier jour de ce moys de janvier.
Donné à Roussillon, le neufiesme
lour d'aoust, l'an de grace mil cinq
cens soixante-quatre.
Et de notre règne de quatriesme.
Ainsi signé le Roy en son Conseil"
-
signé Sébastien de
l'Aubespine.
Cet édit n'est entré en vigueur qu'en 1567,
trois ans après avoir été promulgué.
Catherine de Médicis qui fuyait la peste
déclarée à Lyon, avait alors trouvé refuge,
avec son fils Charles IX et une partie de la cour,
au château de Roussillon, qui avait été la
propriété du cardinal François de Tournon (1489-1562),
où elle séjourna du 17 juillet au 15 août 1564.
C'est durant ce séjour que Charles IX signa le
fameux édit.
Notons que l'empereur d'Allemagne Charles Quint
avait déjà fixé le début de l'année au 1er
janvier pour ses terres, quelques décennies plus
tôt. En 1622, le pape allait généraliser cette
mesure à l'ensemble du monde catholique.
Selon certains historiens, la tradition du
poisson d'avril tire ses origines de l'édit de
Roussillon.
L'année consulaire du calendrier romain
débutait le 1er janvier depuis 153 av. J.-C.
et ne fut pas modifiée par la réforme julienne
(d'autres calendriers pouvaient débuter un autre
jour, comme l'année religieuse ou l'année
traditionnelle).
Des calendriers locaux alignés sur le calendrier
julien conservèrent une date de début d'année
différente.
En Égypte, le calendrier alexandrin débutait le
29 août (le 30 août après une année
bissextile), suivant en cela la tradition du
calendrier pharaonique.
Plusieurs calendriers provinciaux locaux
alignèrent le début d'année sur l'anniversaire
d'Auguste, le 23 septembre.
L'indiction provoqua l'adoption du 1er septembre
comme début d'année dans l'Empire byzantin ;
cette date est toujours utilisée dans l'Église
orthodoxe pour le début de l'année liturgique.
Lorsque Vladimir Ier de Kiev adopta le calendrier
julien en 988, l'année fut numérotée Anno
Mundi 6496 et débuta le 1er
mars, six
mois après le début de l'Anno Mundi byzantine
de même numéro.
Anno Mundi: date de la création d'Adam selon
l'église byzantine et le calendrier hébraïque.
En 1492 (Anno Mundi 7000), Ivan III
réaligna le début d'année au 1er septembre ;
l'Anno Mundi 7000 ne dura donc que six mois en
Russie, du 1er mars au 31 août 1492.
Pendant le Moyen Âge, dans les régions d'Europe
de l'Ouest affiliées à l'Église catholique
romaine, les calendriers, pour des nécessités
civiles, continuèrent à afficher les mois en 12
colonnes de janvier à décembre, en débutant au
1er mars (style vénitien) ou 1er janvier (style
de la Circoncision de Jésus), lÉglise y
ajoutant une année lunaire pour déterminer les
fêtes religieuses.
Cependant, la plupart de ces pays débutèrent la
numérotation de l'année à une fête religieuse
importante, comme le 25 décembre (style de la
Nativité de Jésus), le 25 mars (style florentin
ou style de l'Annonciation, d'où la tradition du
poisson d'avril commémorant l'usage de s'échanger
des cadeaux en début d'année de ce style),
voire à Pâques (style de Pâques) comme dans
certaines régions françaises.
Au IXe siècle, le 25 mars fut
utilisé comme début d'une nouvelle année dans
le sud de l'Europe.
Cette pratique s'étendit en Europe à partir du
XIe siècle et en Angleterre à
la fin du XIIe siècle.
Par exemple, les archives parlementaires
anglaises enregistrèrent l'exécution de Charles
Ier
le 30 janvier 1648, même si la
date correspondrait à ce qui serait actuellement
considéré comme le 30 janvier 1649.
La plupart des pays d'Europe de l'Ouest
déplacèrent le jour de l'an au 1er janvier
avant leur adoption du calendrier grégorien (voire
avant sa création en 1582), principalement
pendant le XVIe siècle.
La liste suivante en donne quelques exemples :
1522 : République de Venise, 1529 :
Suède, 1544 : Saint-Empire romain
germanique, 1556 : Espagne, Portugal, 1559 :
Prusse, Danemark, 1564 : France, 1576 :
Pays-Bas du Sud, 1579 : Duché de Lorraine,
1583 : Provinces-Unies, 1600 : Écosse,
1700 : Russie, 1721 : Toscane, 1752 :
Angleterre
sources: Herodote.net, Wikipedia
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1568
 Ferdinand Alvare de
Tolède, Duc d'Albe
est alors à la tête d'une forte armée chargée
de réprimer les troubles dus à la Réforme et
réprimer les Calvinistes.
Nommé gouverneur des Pays-Bas par
Philippe II, avec le titre de vice-roi, il y est
investi d'un pouvoir absolu pour réprimer les
idées d'indépendance et de réforme religieuse.
Il rassemble une immense armée, quil mène
dItalie en Flandres par la Savoie et la
Franche-Comté, et pénètre dans son territoire
où il fait son entrée dans Bruxelles à la
tête de l'armée espagnole le 8 août 1567.
Cliquez sur les
images pour agrandir
 Il établit en 1567
le Conseil des troubles, un tribunal d'exception
mis en place au début de son gouvernement des
Pays-Bas, pour réprimer les émeutes
iconoclastes survenues un peu plus tôt en
Flandre et en Hollande, et de façon générale
les troubles religieux, un tribunal qui déploie
tant de rigueur qu'on ne le désigne plus que
sous le nom de Conseil de sang, provoquant
le soulèvement général du pays.
Potence, bûcher et décapitations étaient un
spectacle quotidien
Il fait exécuter les comtes d'Egmont et de
Hornes accusés de rébellion sous le
prétexte qu'une agression aurait été
perpétrée par les calvinistes contre des lieux
catholiques.
Ils furent amenés la veille de Gand , en
charrette, et emprisonnés dans la maison du Roi.
Le lendemain matin , 6 juin 1568,
vers 11 h, ils sont décapités sur la Grand-Place
de Bruxelles.
Le comte Lamoral dEgmont perdit la tête
sur léchafaud couvert de drap noir.
La nuit précédente il avait pourtant écrit au
Roi Philippe II une longue lettre de fidélité
mais cela navait servi à rien !
Son compagnon, le comte de Hornes, soi-disant
impliqué dans le même complot, fut décapité
quelques instants plus tard et sa tête fut
plantée sur un pieu réservé à cet usage. La
place est protégée par un fort bataillon d'arquebusiers
espagnols que l'on voit jusque dans les rues
adjacentes, 22 compagnies d'arquebusiers furent
mobilisées pour la circonstance.
Le duc d'Albe déclenche ainsi,
après seulement quelques mois de gouvernement,
la guerre de Quatre-Vingts Ans.
Il remporte d'abord de grandes victoires sur les
insurgés à la tête desquels s'est placé le
prince d'Orange, mais il ne peut les réduire
entièrement et, las d'un combat sans fin, il
finit par demander lui-même son rappel (1573).
II quitte le pays au bout de sept ans, après l'avoir
hérissé de forteresses et inondé de sang,
laissant la réputation d'un grand capitaine,
mais surtout d'un sanguinaire impitoyable.
Il mourra en 1582.
Il traque les
Gueux de Guillaume de Nassau qui s'enfuient par
dizaines de milliers en pénétrant dans la
principauté mais se heurtent au liégeois qui
refusent de les laisser passer la Meuse par le
pont des arches et ils assiègent la ville.
En 1568, le
tristement le Duc d'Albe
rencontre Gérard de Groesbeck
prince évêque de Liège à
Visé.
Les honneurs leurs seront
rendus par les arbalétriers
auxquels le duc remettra une
arbalète qui se trouve encore
aujourd'hui dans leur musée
|
Lettre de Gérard
de Groesbeck, évêque de Liège, au duc dAlbe (1568).
Lévêque de Liège au duc
dAlbe.
LIÈGE, 5 Novembre 1568.
Monsieur, depuis ma dernière
dhier soir, lennemy, incontinent
après mynuict, a faict semblant de livrer
lassault à ceste cité : mais, voyant
les nostres bien en ordre et animez à luy
faire résistence, semble que sur ce poinct
il sen va retirant, et ne sçavons
encoir vers où il tient la teste. Et partant,
jenvoye en diligence vers ma ville de
Huy à advertir le colonnel de Montdragon de
ce que dessus, si dadventure
lennemy se voulust retirer vers cest
endroict-là, et ne fauldrons de luy envoyer,
au besoing, ce que povons avoir icy de
secours. Aussy tost quaurons quelque
plus grand esclarcissement et asseurance vers
où lennemy prétend de tirer, Vostre
Excellence en sera advertye.
Au reste, lennemy a usé de son
accoustumé à lencontre des maisons de
Dieu et monastères dalentour de ceste
cité, y ayant boutté le feu, et
espéciallement en labbaye de Saint-Lorens
et Saint-Gilles, dont jespère que la
justice divine ne tarde à luy en paier ce
quil mérite.
Sur ce, monsieur, après mes humbles
recommandations à la bonne grâce de Vostre
Excellence, je prie le Créateur donner à
icelle en santé longue et heureuse vie. De
Liége, ce ve de
novembre 1568, à six heures devant midy.
De Vostre Excellence
lentièrement à luy faire humble
service,
GÉRARDT,
évesque de Liége.
|
En 1573 le duc est remplacéLe mardy 17 novembre,
don Louys de Requescens, gouverneur de Milan, est
entré dedans la ville de Bruxelles, pour prendre le
gouvernement des Pays-Bas, en lieu du duc d'Alve;
lequel s'en retourna en Espaigne par le 18 de
décembre, accompagné de cent arquebusiers.
Il est plus modéré.
Requesens dissout le Conseil des Troubles et accorde
une large amnistie entre autres à Philippe d'Egmont
le premier fils de Lamoral qui recouvre titres et
biens.
Il est cité en
1577 :
" Messire Philippe, Comte d'Egmont, prince
de Gavre et Stenhuse, baron de Baer, Sgr. De Fiennes
et de la Hamaide, chevalier de la Toison d'Or, etc.
en vertu d'engagement que lui a fait Madame
Françoise de Luxembourg, douairière d'Egmont, etc."
Requesens reprendra néanmoins la guerre face aux
exigences du Prince d'Orange.
Arquebusiers espagnols à Anvers en 1577
|
En
cette fin de 16e siècle l'empereur du Saint Empire
Romain Germanique, donc le souverain suprême est
|
La Réforme fait du chemin, à
Dalhem et Cheratte, qui sont en dehors de la
principauté de Liège, on compte des églises
réformistes, et à Visé même il y a pas mal de
protestants, il faut dire que les commerçants de
Visé ont pas mal de clients dans les Pays-Bas
dont ils veulent garder les bonnes grâces.
La situation est donc très peu sûre dans la
région, les Pays-Bas sont noyés dans un bain de
sang.
La Pacification de Gand unit les
provinces qui luttent ensemble contre les troupes
espagnoles livrées à elles-mêmes, soldatesque
qui n'est plus payée et qui met le pays à sac.
En 1579 les troupes espagnoles assiègent
Maestricht, la peste règne dans le pays, elle ne
choisit pas son camp et touche tout le monde.
C'est pour y échapper que le Duc de Parme,
Allessandro Farnese, quitte Namur
touchée par la maladie, pour installer son
quartier général à Visé en décembre 1578.
Des déserteurs et des pillards traînent partout
et se servent sur le pays.
Les milices communales d'arbalétriers ont du mal
à les contenir en dehors de la ville et les
arbalétriers de Visé demanderont un renfort d'équipement
et des arquebuses.
D'aucun prétendent même que c'est une frange
progressiste des l'ancienne gilde qui aurait
fondé la nouvelle compagnie d'arquebusiers, mais rien ne permet
de le certifier.

Par
l'Union d'Utrecht du 23 janvier 1579, sept
provinces à majorité protestante du nord des
Pays-Bas se constituent en confédération.
C'est la naissance des Pays-Bas actuels.
On est en pleine guerre
de religion, et les catholiques et les protestants
s'affrontent aux Pays-Bas comme ailleurs en
Europe.
Nous sommes seulement 7 ans après le tristement
célèbre massacre de la St Barthelemy
C'est dans ce contexte que nait la nouvelle
compagnie.
Combats
de compagnies d'arquebusiers espagnols à Jupille
près de Liège en 1577
Gravure Cabinet des Estampes de Liège.
Le Prince
évêque Gérard de Groesbeeck proclama la
neutralité de la Principauté de Liège en 1577.
Mais sa neutralité était de
principe et orientée: il a réussi à faire
refuser par ses états le passage du Taciturne
donc par les troupes réformistes; mais dix ans
plus tard, en 1579, il autorisera le passage par
Liège de larmée espagnole de Philippe II
commandée par
Alexandre Farnèse qui fonce sur
Maestricht.
Et sa collaboration ne se limite pas à une
autorisation de passage, il ira jusqu'à le
fournir en armes.
" Pendant le siège de Maestrieht, comme
le prince de Parme n'avoit du canon suffisant
pour la batterie, l'évêque lui en prêta 20,
entre lesquels il y en avoit 12 belles et grandes,
nommées pour leur grandeur et beauté les Douze
apôtres, lesquels on n'a jamais restitué, ains
sont à présent par accident tombées es mains
des Hollandois, placées en divers villes et
places, l'ayant aussi assisté de toutes
amonitions requises et de toutes sorte de vivres,
avec 4.000 pionniers, ce qui avança fort ledit
siège.
Pendant lequel le prince de Parme était logé
dans Visé, ce qui offensa fort ledit prince d'Orange,
s'en réservant un jour sa vengeance, au
contraire du duc de Parme qui remercia les
Liégeois de l'assistance qu'ils luy avoient fait
durant ce siège..."
Alexandre_Farnese
son
histoire par
Jean-Chrysostome Bruslé de
Montpleinchamp (1692)
Pourtant
Maestricht dépendait pour moitié à l'église
de Liège.
La ville est alors assiégée puis occupée par
les troupes d'Alexandre Farnèse,
Duc de Parme, nommé Gouverneur des Pays-Bas et
chargé d'y remettre de l'ordre.

Il avait installé ses quartiers à Visé et au
château de Pietersheim (Lanaken) qui était
propriété de Merode, lequel ayant abandonné le
parti du roi et dont la garnison avait osé
résister, vit son château livré au pillage.
Le 8 mars 1579, 20 000 Espagnols prennent
position devant Maastricht
La population compte 34.000 âmes. La ville est
défendue par une garnison d'un millier d'hommes;
français, anglais, écossais et flamands, de
1200 soldats issus de la bourgeoiseie et bien
armés, et environs 6 000 miliciens issus de
la population, commandés par Sébastien Tapin.
Les troupes espagnoles sont en grande partie
logées dans les villages environnants, dont
Visé, avec les désagréments que l'on peut
imaginer sur la population.

Maastricht est encerclée de toutes parts.
Deux ponts de radeaux enjambant la Meuse
facilitent les manuvres de l'armée
espagnole.
Le 25 mars, les Espagnols commencent à battre
les murs avec des tirs d'artillerie, ils
disposent de 54 canons venus pour la plupart de
Liège, et creusent des mines.
La résistance est acharnée. Les défenseurs
entament à leur tour des tunnels de contre sape
pour atteindre les mines espagnoles
Les combats se poursuivent jusque sous terre.
Les galeries sont inondées et de nombreux
espagnols périssent noyés.
D'autres sont asphyxiés par un feu allumé par
les hollandais.
500 périssent encore dans l'explosion
prématurée d'une mine.
Des tours d'assaut sont construites.
Le 8 avril, la ville est
attaquée, mais les habitants hommes et femmes
défendent vaillamment la place.
Des pierres et tout ce qui peut servir d'arme
sera utilisé contre les assaillants. Tapin est
grièvement blessé aux bras.
L'attaque est repoussée et Alexandre Farnèse,
retenu au lit avec une forte fièvre, réalise qu'il
devient urgent d'en terminer.
Les troupes de Jean de Nassau constituent une réelle menace,
et des renforts espagnols ne sont pas attendus.
Dans la nuit du 29
juillet les Espagnols pénètrent dans la ville
tandis que les défenseurs, épuisés se sont
assoupis.
La ville est pillée pendant 3 jours.
Maastricht perdit 8.000
âmes dont 1500 femmes, alors que les troupes
espagnoles perdaient 2.500 soldats.
A consulter:
Le
siège_de_Maestricht_sous_Alexandre_Farnese
par
Victor Joly (1840)
Le
siège_de_Maestricht
Histoire
de la guerre de Flandre
Famiano Strada,Du
Ryer 1705 Extrait sur Maastricht
Histoire
de la guerre de Flandre Histoire de la guerre de Flandre
Famiano
Strada,Du Ryer 1705 complet
Alexandre_Farnese
son
histoire par
Jean-Chrysostome Bruslé de
Montpleinchamp (1692)
 

La pseudo-neutralité de Groesbeeck est donc un
stratagème qui nempêche nullement la
principauté dêtre ravagée pendant les
années par les deux parties belligérantes, et
plus particulièrement les espagnols.
Les ravages de la guerre coïncidaient avec des
hivers très rudes, la disette, et la peste qui s'étendait
dans plusieurs villes belges
Les massacres du siège de Maestricht étaient
tels qu'ils gagnèrent Liège: le dénuement du
peuple dépassa toute mesure, cette guerre aux
portes de la cité y amena son lot de désolation
avec des armées de pillards et l'interruption d'"changes
commerciaux cruciaux.
En cette
fin de 16e siècle, la région était infestée
de malfaiteurs de toutes sortes, déserteurs des
armées, brigands, etc,... qui traversaient la
Principauté de Liège à l'extrémité de
laquelle la petite ville mosane de Visé se
trouvait.
La région n'est pas sûre et il ne fait pas bon
s'aventurer dans les campagnes où pas mal de
traînards, de pillards, de voleurs, infestaient
la région, suivant l'armée régulière,
laquelle se servait souvent "sur le pays".
L'histoire ne relate cependant aucun haut fait d'armes
tant par les arbalétriers que les arquebusiers et ce à aucune
période jusqu'au 21e siècle.
De plus le Duc ayant établi ses quartiers dans
la ville, l'ordre y régnait certainement grâce
à sa propre garde.
Et qu'auraient pu faire quelques arbalétriers et
arquebusiers alors que 20.000 hommes composent l'armée
du Duc ?
Une soldatesque mal payée et qui ne recevant pas
sa solde avait mis à sac de grandes villes comme Malines en octobre 1574
et Anvers en novembre 1576.
Les deux gildes gardaient en fait uniquement la
cité, sortant peu en dehors de ce qui restait
des remparts démolis par Charles le Téméraire
en 1468 et en partie reconstruits.
|
 |
Ecu
original des Harquebusiers
"de gueules à
deux arquebuses en sautoir, d'or ou au
naturel,
une grenade de même en pointe"
© modèle
déposé
dessin propriété de Marc Poelmans
|
|
1579
S'agissait-il à Visé de rivaliser avec les
Arbalétriers, ou de suppléer à la faiblesse de
leurs effectifs ?
Arbalétriers qui à l'époque sont munis d'arquebuse !
Il faut
selon toute vraisemblance pencher pour la première hypothèse que
vient accréditer la création très tardive des arquebusiers de
Visé plus d'une siècle après d'autres.
Les Arbalétriers plus anciens étaient dotés de
privilèges qui amenèrent sûrement des
jalousies. C'est aussi une certaine élite car il faut payer
une cotisation pour en faire partie et le Roy du tir doit
arroser à ses frais la compagnie par force tonneaux de bière
lors de la fête, ce qui nécessite quelques liards dans son
escarcelle.
La création des arquebusiers ne s'explique donc
que si elle est issue d'une volonté de jouir des
mêmes avantages et de s'impliquer dans la vie
politique de l'époque, sinon, puisque les
Arbalétriers souffraient soit-disant d'un manque
d'effectifs, il eut suffit de les renforcer
plutôt que de créer une autre compagnie.
Leur nombre était soit-disant insuffisant pour
assurer la garde de la ville car ils avaient
été décimés par l'épidémie de peste qui
avait frappé à cette époque.
Curieuse maladie très sélective...
Cette hypothèse ne tient pas
une seconde la route et ce d'autant moins que si Farnèse vient
s'établir à Visé et dans sa région, c'est que justement il
s'enfuit d'une région où la maladie régnait.
Il faut aussi savoir que les "Compagnies du
Papegeay" comme on les appelait souvent en
Europe, bénéficiaient en plus des donations, de
certaines exemptions de taxes ou de travail,
beaucoup furent créées uniquement dans ce but. C'était
surtout des cercles privés ou, comme aujourd'hui encore, on
n'accepte pas n'importe qui et il faut être parrainé par
d'autres membres pour y avoir accès, ce qui n'est pas sans
rappeler la franc-maçonnerie...
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Le
terme papagay, papegeai, papegeay, papagaio,
papegault, Papagei,
vient du nom donné à l'oiseau fiché sur un mât et
que les tireurs (archers, arbalétriers ou
arquebusiers) essayaient de faire tomber, réalisant
ainsi le Coup du Roy
Le mât pouvait être de 5 à 6 mètres mais allait
jusqu'à 30, voire plus de 40.
(voir page 18e
siècle)
On utilisait dans certaines régions un mât de
bateau.
|