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armes du Capitaine Danneau armes des Arquebusiers de Visé Drapeau des francs Arquebusiers
Visé et sa région - le 17e siècle
 

Vous écoutez le Canon de Pachelbel

Le Canon en ré majeur sur une basse obstinée de
Johann Pachelbel fait partie d'une pièce de musique de chambre baroque,
écrite aux alentours de 1680 pour trois violons et une basse continue.

Home / Sommaire histoire Retour au 16e siècle Vers le 18e siècle dernière mise à jour:10/07/24



armoiries de Dodémont, ©Marc Poelmans 1603

Dirick Dodémont
est Roy du tir des arquebusiers

Arquebusier en 1608

La compagnie disposait
depuis sa fondation d'un quartier,
d'abord à la Maison de Ville
puis à l'Hôtel de Ville,
lorsqu'il fut construit au début du 17e siècle
d'où l'expression connue toujours aujourd'hui
"aller sur le quartier"
qui qualifie la réunion du jeudi avant la fête

Hôtel de Ville de Visé, maquette SRAHV
maquette de l'Hôtel de Ville de Visé.
Collection SRAHV Musée de Visé

arquebusiers de Visé, peinture de Jaminet, photo ©Marc Poelmans
Tableau d'Albert Jaminet
dont on voit les armoiries sur la cheminée du centre,
qui offrit sa collection d'armes au musée des FAV.

La construction de l'hôtel de ville de Visé débuta en 1611 pour se terminer en 1613

Il sera détruit en 1914 pour être reconstruit quelques années plus tard

1604

La petite guerre entre arbalétriers et arquebusiers se poursuit...

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansLe 3 Décembre, Ernest publie un mandement cassatoire de la Compagnie des Arbalétriers, basé sur un embarras financier de la ville et sur ce que la dite Compagnie " passe ja plusieurs années et réduite à un petit " nombre beaucoup dessous son institution ", et enfin " pour n'avoir " pas longtemps observé les clauses, conditions et réserves inscrites dans " les donations ".
Les Arbalétriers firent acte de soumission et demandèrent leur rétablissement.
Nul doute que cette mesure fut une allégation rapportée au prince par les arquebusiers...
 (V. ville de Visé et Archives de la Compagnie).

1605

Le 11 janvier, Ernest publie un nouveau mandement, prouvant avec dureté que son 
ressentiment n'était pas appaisé ; il dit : " Nous déclarons " par ceste, n'avoir trouvé aulcune chose relevante pour modérer ou changer " nostre dit mandement ; " telle est sa sérieuse et expresse volonté et " impose un perpétuel silence ". Il existait trop de motifs de rapprochement entre la Cour épiscopale et les Arbalétriers, pour que ceux-ci ne rentrassent pas bientôt en grâce. (VV. Visé et Archives de la Compagnie).

 

1611

Le 4 Juillet, Ernest publie un nouveau mandement daté du 25 juin précédent, par lequel il rétablit et confirme les anciens privilèges de la Compagnie des " Anciens Arbalétriers " " voulant, comme çi-devant, faire " l'honneur de Dieu, de son prince et du pays, les exercices et assemblées " habituelles ".
Le magistrat, au reçu de ce décret, fit une énergique opposition, demandant que la Compagnie fût et demeurât supprimée, s'appuyant sur le préjudice que cette institution apportait aux intérêts de la Ville, par l'exigence d'une partie de ses revenus.

Ernest, réconcilié avec les Arbalétriers, était trop judicieux : il assembla de nouveau son tribunal, écouta les raisons des deux parties.

Ensuite, il confirma le 4 Août suivant, son dernier diplôme, pièce importante dans laquelle il dit qu'il rétablit la confraternité des Anciens Arbalétriers " en son " estat et forme ancienne, avec pouvoir de choisir leurs officiers, s'assembler " en corps à nos ordonnances et commandements, battre le tambour pour " tirer le papegaye (l'oiseau) et faire leurs exercices ordinaires ", avec la " restriction : " qu'ils ne pourront admettre sinon gens de bien, catholiques, " de bon nom, fame (renommée) et réputation, afin de les adextrer " davantage aux armes, éviter l'oysiveté et gourmandise ".
Les Arbalétriers sont remis en possession d'une partie des biens et revenus qu'ils possédaient auparavant.

(VV. Visé et Archives de la Compagnie).

1612

Mathias de Habsbourg empereur su Saint Empire Germanique
Mathias de Habsbourg

(1557-1619)
- frère du précédent -

Archiduc d'Autriche,
Roi de Bohême,
Roi de Hongrie
Roi des Romains (1611),
Empereur Germanique (1612)
Armes de Rodolphe II de Habsbourg



Prince-Eveque Ferdinand de Bavière


Ferdinand de Bavière
1612-1650

Né le 07 octobre 1577.
Quatrième fils de Guillaume V, duc de Bavière, comte palatin du Rhin et de Renée de Lorraine.
Neveu d'Ernest de Bavière. Coadjuteur (imposé au Chapitre du vivant de son prédécesseur) de l'archevêché de Cologne, en 1595 et de l'évêché de Liège, en 1601.
Prince-électeur d'Empire. Cumula les évêchés de Munster, de Hildesheim et de Paderborn.
Ne prit jamais les ordres sacrés.
Prit possession du siège épiscopal de Liège après avoir, le 16 mars 1612, juré d'observer une minutieuse capitulation.
Titulaire de cinq évêchés et de l'abbaye de Stavelot, il résida peut souvent à Liège (6 mois et 18 jours au cours des 23 premières années de son épiscopat)
.

Armes de Ferdinand de Baviere
Ferdinand de Bavière
1612-1650

 

1616

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansFerdinand, successeur d'Ernest, de passage à Visé, confirma les titres de ses partisans arbalétriers.
Le 7 Mai, ce prince-évêque sanctionne, par un mandement, les dispositions d'Ernest et approuve un contrat du Ir Août 1611, passé entre la Ville de Visé et la Compagnie des Arbalétriers, sur la réduction financière des droits et revenus de la dite Compagnie. Ces ressources se composaient :

 I° Des droits d'entrée, taille ordinaire et taille sur la brassée.
2° Des générosités magistrales (rente payée par la Ville).
3° Des dons particuliers.
4° D'un jardin dit " La Trairie " hors de la porte Potice (porte de Mouland), appartenant maintenant à M. Peck, et sur la porte duquel on voit encore aujourd'hui une arbalète sculptée avec la date 1723.
5° La jouissance et le profit de deux neffs (barques) marchandes, allant l'une vers Liége, l'autre vers Maestricht.
(V. ville de Visé et Archives de la Compagnie ; original en parchemin).
NOTA. — On lit dans Bouille, t. III, p. 420, que les Vieux Arbalétriers sont rétablis, l'an 1677, par le prince-évêque Maximilien Henri de Bavière. (Cette compagnie lui servant de garde lorsqu'il réside à Liège) : Il s'agit des Arbalétriers Liégeois.

 

arquebusier de ville 16e siecle1618,
C'est la guerre de trente Ans qui commence

CHIROUX et GRIGNOUX

A partir de 1633, les partisans du pouvoir princier, habillés de noir et de blanc telles des hirondelles, les Chiroux, s'opposeront aux grincheux ou Grignoux du parti populaire.
Ces deux partis liégeois s'affrontèrent pendant plusieurs années ( première moitié du XVIIème siècle).

Les Chiroux: à base aristocratique, bourgeoise et cléricale, défendent les intérêts du prince-évêque et de l'Empire
Chiroux ainsi nommés par leurs adversaires parce que la compagnie militaire qui en forme le noyau est habillée d'un costume à bas blancs, habit noir et culottes blanches qui rappelle la robe d'une hirondelle (chirou en wallon de Liège).

Les Grignoux: qui représentent le peuple, partisan de la France (parti français de La Ruelle) ainsi surnommés par les Chiroux ("grincheux", "grognards").

Le 17e siècle sera assez calme pour la compagnie, seules quelques tensions sont à signaler entre celle-ci et la ville concernant les subventions à attribuer aux arquebusiers.

1619

ferdinand II de habsbourg, empereur du Saint Empire germanique
Ferdinand II de Habsbourg
(1578-1637)
- petit-fils de Ferdinand Ier -

Archiduc d'Autriche
Roi de Bohême
Roi de Hongrie
Empereur Germanique (1619)
Armes de Ferdinand II de Habsbourg

1625

 

armoiries de la famille Germeau, ©Marc Poelmans


Jean Germeau
est
Roy du tir

1636

Journée d'émeutes dans la Cité de Liège.
Tentative de coup de force des Chiroux contre les magistrats de la Cité.
Ils sont repoussés par les Grignoux.

En 1637 à Liège, les Grignoux , les partisans de libertés communales accrues, et les Chiroux , partisans du renforcement de l'autorité du prince-évêque, s'affrontent.

Sebastien Laruelle par DouffetA la tête des Grignoux tête, Sébastien Laruelle, bourgmestre en 1630 et 1635.

Le prince-évêque, Ferdinand de Bavière, cumulant de nombreuses charges, administre Liège de loin et sans énergie.
Les Chiroux cherchent le soutien des Pays-Bas Espagnols et les Grignoux l'aide de la France.
Le cardinal Richelieu prend parti pour Laruelle car Liège doit rester neutre : c'est un couloir vers la Hollande et une frontière entre les Espagnols et les Allemands.

L'abbé de Mouzon, l'envoyé de Richelieu, et René de Renesse, comte de Warfusée, ancien directeur des finances du roi d'Espagne aux Pays-Bas, soutiennent Laruelle.
Warfusée a fui Bruxelles après avoir dilapidé les sommes dont il était responsable.
Les Grignoux l'ont recueilli et installé à Liège.
Celui-ci, au courant des tendances françaises, décide de tout dévoiler au roi d'Espagne et à son allié l'empereur d'Allemagne pour rentrer dans leurs grâces : ce projet français sera considéré comme une trahison de Laruelle.

Le 16 avril 1637, à une heure trente de l'après-midi, à un banquet chez le comte de Warfusée, la trahison s'accomplit par l'arrière de la maison longée par un bras de la Meuse : les Espagnols arrêtent Laruelle et Mouzon pour trahison.
Sitôt averti, le capitaine de Sprimont accourt, mais il est trop tard Laruelle a été assassiné.
Warfusée raconte la forfaiture et remet une fausse lettre signée du bourgmestre reconnaissant le complot.
Prise d'une rage aveugle, la foule se rue dans la maison en massacrant tous les occupants. Seuls les amis de Laruelle et les femmes protégées par l'abbé de Mouzon eurent la vie sauve.
Le cadavre de Warfusée fut exposé deux jours sur le marché, puis brûlé.
Liège accorda à Sébastien Laruelle des funérailles dignes d'un souverain et sa mise en terre fut accompagnée d'un serment solennel des trente-deux métiers.

1637

Ferdinand III de hbsbourg, empereur du Saint Empire Germanique
Ferdinand III de Habsbourg
(1608-1657)
-fils du précédent-

Archiduc d'Autriche
Roi de Bohême
Roi de Hongrie
Empereur Germanique (1637)
Armes de Ferdinand III de Habsbourg

arquebusiers des régiments wallons au service de l'Espagne en 1640arquebusiers des régiments wallons au service de l'Espagne en 16401640

Paix de Tongres ou paix fourrée : fin de la guerre civile.
Nouvelle proclamation de la neutralité de la principauté, qui sera "inviolablement" observée.
Les Liégeois exempts de toute contribution aux princes allemands.
Le règlement de 1603, amendé en 1631, reste en vigueur.
La religion catholique est désormais seule tolérée dans la principauté.

1641

Élections favorables aux Chiroux.
François de Liverlo et Charles de Méan (1604-1674), bourgmestres.
Mandement faisant défense de se servir désormais des termes de chiroux et de grignoux et de chanter des chansons séditieuses.

1646

Suite à la rumeur que les magistrats sortants (Chiroux) ont introduit des troupes espagnoles dans l'hôtel de ville pour s'assurer les élections du lendemain, terrible affrontement Chiroux-Grignoux, qui fait de nombreux morts.
Le 24 juillet, François de Liverlo et Charles de Méan (Chiroux), bourgmestres, à la suite d'élections contestées mais le 25 des affrontements Chiroux-Grignoux aboutissant à l'abdication de Charles de Méan au profit de l'ex-colonel Renard Jaymaert (Grignoux).

la Belgique et les Pays Bas en 1648, documents Historia collection M. Poelmans1647

Retour des Grignoux au pouvoir : Pierre Bex et Barthélemy Rolan[d]s, dit Barthel (Grignoux), bourgmestres de Liège.

Le Prince-Evêque s'est réfugié à Visé avec des troupes allemandes.
Visé qui a gardé son appui aux Chiroux
Il retournera à Liège après des interventions armées.

1649

Il adopte le Règlement de 1649 qui prive les liégeois de la plupart de leurs droits politiques et qui réforme le système électoral.
Les métiers n'ont plus d'attributions politiques.
Leurs biens sont confisqués au profit de la Cité.
L'élection de leurs gouverneurs appartient au conseil communal. Le nombre des jurés est réduit de 64 à 30.
Les candidats sont désignés moitié par le prince, moitié par 22 commissaires dans deux listes de 22 personnes. Un bourgmestre et 15 jurés doivent toujours être désignés parmi les candidats de l'évêque.
Abolit le tribunal des maîtres et jurés.

 

Maximilien-Henri de Bavière prince-évêque de Liège


Maximilien Henri de Bavière
1650-1688

Né en 1621.
Fils d'Albert VI, duc des deux Bavières, et de Mathilde de Leuchtenberg.
Chanoine de Liège, le 17 avril 1649. Coadjuteur de son oncle Ferdinand de Bavière, le 19 octobre 1649.
Évêque d'Hildesheim, Archevêque de Cologne et Électeur du Saint-Empire. Évêque de Munster en 1683.
Prête serment le 12 octobre 1650 (capitulation).
Consacré évêque de Liège, le 29 octobre 1651, il régna en despote pendant 38 ans, sous l'influence de ses amis d'enfance, devenus ses conseillers : François-Egon (1625-1682) et surtout Guillaume-Egon de Furstenberg (1629-1704).
Absent de Liège de 1671 à 1684.

armes de Maximilien-Henri de Bavière prince-évêque de Liège
Maximilien -Henri Bavière
1612-1650

1657

Léopold Ier de Habsbourg (1640-1705)empereur germanique
Léopold Ier de Habsbourg
(1640-1705)
- frère du précédent -

Archiduc d'Autriche
Roi de Bohême
Roi de Hongrie
Empereur Germanique (1657)
Leopold Ier de Habsbourg,empereur germanique

Liege en 1650
1672
Le siège de Maestricht

Louis XIVarmoiries de Louis XIV Roi de France et de NavarreUne incursion, celle des français et en particulier de leur Roi Louis XIV qui en mai 1672 installera son quartier général à Devant-le-Pont, dans une maison toujours visible avenue Roosevelt mais qui a été reconstruite puisque le millésime sur la façade est postérieur de près de 50 ans à la visite du roi.

Il rencontra vraisemblablement les officiers des gildes, lui qui avait octroyé des lettres patentes à des compagnies similaires en France (voir plus bas)

Nous sommes à Visé, à peine à 15 kilomètres de Maestricht.

Ce jour-là, le Roi-Soleil était de bonne humeur pendant son séjour à Devant-le-Pont.

Louis XIV invita un jour à sa table quelques notabilités de la ville, on ne sait trop qui, mais certainement les autorités gouvernantes et qui sait peut-être les représentants des gildes.

Tout fiers qu'ils fussent de prendre part à un dîner royal nos édiles visétois n'étaient guère à l'aise en présence du Roi-soleil.
Louis XIV devant Maastricht par Pierre Mignard -1673Autant que les circonstances le permettaient ils se conformaient au proverbe: le silence est d'or; on ne parle pas en présence du Roi, surtout celui-là..
Cependant un d'entre eux, un membre du magistrat dit-on, peut-être un peu impertinent et le gosier sec certainement., voulut placer son petit mot.

Tout à coup, le verre en main, il s'adresse au roi et lui dit le plus correctement possible : " Sire, si nous buvâmes ? "

Louis XIV, prend son verre en souriant et dit à ses convives : " Oui, si " nous buvâmes à la santé des Visétois. "

L'anectode fit du voyage, le mot du  notable Visétois fit fortune à la cour; longtemps on s'en servit comme invitation à boire : " Si nous buvâmes à la santé des Visétois. "


Nous sommes en 1672.
L'armée française en route pour la Hollande bivouaque dans le quartier de Devant-le-Pont à Visé.
Toute la ville est venue voir de plus près l'impressionnant spectacle de ces milliers d'hommes vaquant à leurs occupations.
C'est le début de la guerre de Hollande.

Elle durera six ans.

Charles de Batz (1615-1673) Comte de Montesquiou et Seigneur d'ArtagnanPour cette campagne, le roi est accompagné du capitaine lieutenant de la 1re compagnie des mousquetaires: Charles de Batz-Castelmore dit d'Artagnan, né dans le Gers entre 1611 et 1615, lui qui est gouverneur de la place forte de Lille d'avril à décembre 1672 n'a pour seule envie que de rejoindre les champs de bataille.

C'est la capitale des Provinces-Unies que vise cette fois l'armée française: Maastricht
Les soldats inondent des terres, à défaut de prendre des villes.
Les Français se conduisent mal et se servent chez l'habitant.
Cette année-là et la suivante, d'Artagnan devra morigéner ses troupes pour les ramener à plus de civilité.


En 1673, retour à Visé, seconde campagne.
La ville de Visé, neutre dans cette guerre contre la Hollande, est surtout acquise à la cause des riches Chiroux de Liège.


La Principauté est théoriquement neutre mais les troupes étrangères ne se gênent pas pour la traverser, en se servant au passage


Blason de Maestricht
officier et mousquetaire 17 e siecleFortifiée depuis 1330, Visé commence à se développer depuis environ un demi-siècle quand les Français viennent y établir leur base.
Elle est aussi l'une des seules enclaves de la principauté de Liège en rive droite de la Meuse.
Le Roi a placé ses troupes dans la région de Visé et environs.

A deux pas de là, la citadelle la plus forte des cités protestantes : Maestricht.

A la fin de ce mois de mai 1673, les Français réquisitionnent des Visétois et les villageois des environs pour aider les troupes à déverrouiller la cité hollandaise.




Vauban
, alors jeune architecte militaire, vient de mettre au point une nouvelle tactique : les tranchées en parallèle.
Il faut des bras pour les construire et les installer autour de Maestricht.

Louis XiV devant MaestrichtLes habitants de la région de la cité de l'oie feront l'affaire.
Les Hollandais canardent.
Peu après le solstice d'été, les Français décident de mettre le paquet: l'idée est d'attaquer la ville par toutes ses pointes, tous ses angles, pour désorienter la garnison, faire diversion pendant que les soldats se concentrent discrètement sur la porte de Tongres.
C'est par là que Maestricht sera prise.

Le samedi 24 juin, en soirée, d'Artagnan se repose avec ses mousquetaires après un coup de force.
A plus de 60 ans, c'est un retraité, ou presque, qui continue à faire la guerre.
Il fait doux.
Ce sont les jours les plus longs de l'année.
Il savoure. Il a raison.
C'est son dernier soir, de nouveau il part au combat, ... son dernier...


Le Capitaine de ses Mousquetaires Charles de Batz de Castelmore plus connu sous le nom de
d'Artagnan, trouva la mort le 25 juin 1673.

VaubanLe vrai vainqueur de Maastricht, c'est Vauban !

Lille et sa forteresseSébastien Le Prestre de Vauban
Cet ingénieur,architecte milmitaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et mathématicien, révolutionnera la tactique militaire.

Il a emprunté le principe des tranchées aux turcs.
Il construit des tranchées assez vastes que pour être facilement ravitaillées en hommes et en matériel, jusqu'à arriver sous les défenses par un travail de sape et en faire sauter les murailles.
Des
tranchées parallèles reliées entre elles par des tranchées de communications en zigzags pour éviter les tirs en enfilade de l'adversaire.
Avancer ainsi en sécurité.
Vauban lui-même prit un balle en plein visage lors de l'examen d'un siège.
Chaque tranchée est une petite place d'armes qui permet de rapprocher l'infanterie sur toute la largeur du front d’attaque ; la première est hors de portée de tir des défenseurs et permet de résister à un assaut à revers ; la troisième est au pied du glacis. L’artillerie est placée sur des cavaliers, relié au réseau par des tranchées plus courtes.

La prise de Maestricht par CondéDes redoutes protègent les extrémités de chaque tranchée, des petits forts au sein même de ses tranchées.

Sa devise est
La sueur épargne le sang;
il vaut mieux suer à creuser en sécurité que s'aventurer au milieu de la bataille sous le feu de l'ennemi.

Il demandera 48 heures de délai supplémentaires pour prendre la ville de Maastricht, mais les seigneurs veulent se couvrir d'une gloire que ses attaques masquées ne leur offre pas et veulent faire foncer leurs soldats sous le feu et la mitraille.

C'est ainsi que périra d'Artagnan.
La forteresse de Vauban à Charleroi


Vauban c'est le bâtisseur de forteresses.
Il fera à Lille une enceinte fortifiée qu'il aménagera ailleurs selon le même principe sur toute la frontière de la France.
Blason du Maréchal de VaubanDes ouvrages en étoile qui soutiennent le feu des boulets en fer qui détruisaient les murailles des châteaux, des massifs en talus, escarpe et contre-escarpe qui composés de masses de terre encadrées de maçonnerie résistent et permettent de se défendre .
Des ouvrages qui inspireront encore les forts en 1914.
Vauban est aussi grand observateur de la France dont il connait la misère et des moyens d'y apporter la solution.
Statisticien, il élabore des procédés de recenssement de population et de la richesse économique.
Il est en avance sur son temps. Il sera le premier en 1707 à proposer un impôt égal pour tous, la Dîme, qui touchera tout le monde, y compris les nobles dont il deviendra un ennemi.
Il finira par être nommé Maréchal de France, mais son idée d'impôt plus juste le fera tomber en disgrâce et le Roi Louis XIV se contentere de dire qu'il perd un fidèle serviteur le jour où il mourra.
Voir l'excellent film sur la vie et l'oeuvre de ce génie sur ARTE :
http://videos.arte.tv/fr/videos/vauban_la_sueur_epargne_le_sang-6446888.html

Blason de CharleroiEn Belgique il construira des fortification à Ath, Audenaerde, Bouillon, Charleroi, Dinant, Furnes, le fort de Knokke (au confluent de l’Yser et de l’Yperlee), Liège, Menin, Mons, Namur, Philippeville, Tournai et Ypres.

De ses ouvrages il ne reste quasi rien en Belgique.

Le blason de la ville de Charleroi est un rappel de sa forteresse.

Maastricht, position des troupes et tranchées Vauban Maastricht, tranchées Vauban Maastricht, positions française le 26-6-1673
Le siège de Maastricht, les troupes françaises et anglaises assiègent la ville
Les tranchées de Vauban
Maastricht, tranchées Vauban Maastricht 1673, position des troupes et tranchées vauban

Maastricht 1673 Maastricht 1673
1673, dessins de l'époque du siège, immeubles et bombardements

Maastricht, les bombardements en 1673

La ville de Maastricht à différentes périodes

Maastricht ay 16e siècle Maastricht en 1694 Maastricht, maquette en 1745
16e siècle
sous Gérard de Groesbeck
1632 1694 1745

Le traité de Nimègue met fin à cette guerre cinq ans plus tard.
Maestricht, tombée après un siège de 13 jours, sera finalement restituée aux Hollandais.

Roy Soleil,
il fut surtout roi destructeur puisque lors de son passage;
il fit démanteler ce qui restait des remparts de Visé
et entièrement démolir le magnifique château d'Argenteau posé sur son éperon rocheux que l'on peut voir ici à droite
La forteresse fut rapidement prise les 17 et 18 mai 1674 suivi par la prise du fort de Navagne (23 et 24 mai 1674)

Ce rocher est celui que l'on voit juste devant la sortie d'autoroute de Hermalle-sous-Argenteau. On a du mal à imaginer qu'un tel ouvrage, dont on n'aperçoit plus rien, a un jour existé.
Le nom d'Argenteau vient de la couleur claire du rocher en calcaire viséen
.

le château d'Argenteau, superbe ouvrage aujourd'hui disparu

Le château d'Argenteau avant sa destruction Le Château d'Argenteau

Le Comte Godefroid d'EstradesArmoiries du Comte Godefdroy d'Estrades, maréchal de FranceLa guerre de Hollande dura de 1672 à 1678

Après le bivouac du Roi-Soleil à Visé en mai 1672, le siège de Maastricht avec la mort de d'Artagnan en juin 1673, la prise des forts de Navagne et d'Argenteau en mai 1674, commença dès le 26 janvier 1675, la destruction des remparts de Visé dirigée par le comte d'Estrades, qui commandait les troupes françaises de Maestricht.

Après le traité de Nimègue en 1678, les Visétois s'activèrent à relever portes et remparts.

Mais la ville se sentant mal protégée en cas d'agression décida de placer la bourgade sous la protection de Notre-Dame de Lorette.

C'est de cette époque que date la chapelle qui se trouve à côté du cimetière en haut de la ville.

La chapelle Notre-Dame de Lorette à Visé
Cette chapelle est sous la protection de la Confrérie Notre Dame de Lorette
http://www.ndloretteetsthadelin.be/lorette/fondationchapelle.php

la Belgique et les Pays Bas en 1680, documents Historia collection M. Poelmans

 

 

Louis XIV emputat aussi la "Belgique" et les pays-bas de plusieurs territoires


Il enleva
l'Artois avec Arras,
la Flandre wallonne avec Lille,
le sud du Hainaut avec Valenciennes,
le Cambrésis avec Cambrai,
toute la Franche-Comté
et un moment le Luxembourg avec le Duché de Bouillon

 

1682 

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansPar suite des guerres et des malheurs de l'époque, l'évêque Maximilien de Bavière, par un mandat du 16 Août, déchargea la Ville de l'obligation de solder les rentes à la Compagnie des arbalétriers.
Le prince ordonna à la magistrature de faire achever les réparations des murailles des remparts, ainsi que la serrure de la prison de la tour l'Evêque et de nommer quatre geôliers aux appointements de chacun 3o florins Brabant par an pour la garde de cette prison. (Archives des Arbalétriers).

 1686  

La police de la Compagnie des arbalétriers était faite par les dignitaires et surtout par les deux mayeurs.
Pour les choses d'une certaine importance, les officiers et quelques confrères se constituaient en guemine (conseil) de guerre.
Ce tribunal imposait les amendes, faisait des enquêtes, dégradait et chassait les confrères récalcitrants.
Le 15 juin 1586, les mayeurs firent une enquête au sujet d'un coup de feu tiré avec intention, lequel avait blessé un sieur Van Houtem, empereur. (V. Archives de la Compagnie).
Cela demontre encore une fois que lmes arbalétriers étaient bien munis d'armes à feu et que la théorie de la création d'arquebusiers munis d'une nouvelle arme ne tient pas du tout la route

 1697 

A cette époque, la Compagnie des arbalétriers se composait de 114 membres.
Elle comportait parmi ses chefs :
1° un roi ; 2° un capitaine ; 3° un cornette ; 40 un adjudant ; 5° deux mayeurs ; 6° un greffier ou rentier ; 7° deux maréchaux de logis.
Pour être admis à faire partie de la Compagnie, il fallait jouir d'une réputation exemplaire.
(Archives de la Compagnie).

Jean-Louis d'Elderen Prince-évêque de Liège


Jean-Louis d'Elderen

1688-1694

Né en 1616. Fils de Guillaume, seigneur de Genoels-Elderen et d'Elisabeth de Warnant. Chanoine de Liège, le 8 novembre 1636. Chantre en 1661, puis grand-doyen de Saint-Lambert en 1669. Prévôt de la collégiale de Saint-Barthélemy et de Notre-Dame de Tongres. Élu, le 17 août 1688. Consacré évêque le 27 décembre 1688, dans l'église de l'abbaye des Prémontrés. Capitulation jurée le 30 décembre 1688.

armes de Jean-Louis d'Elderen Prince-évêque de Liège
Jean Louis Elderen
1688-1694

mousquetaire par Callot vers 1620Liege en 1689guerre civile anglaise par Stephen Walsh
L'avantage pour une cité d'avoir une gilde en plus d'une milice régulière était de pouvoir faire appel en cas d'urgence et en de brefs délais,
à un renfort d'hommes habitués au maniement des armes et aptes à défendre la ville.

Chaque membre d'une gilde devait disposer de son arme propre et d'une provision suffisante de munitions
Cela coûtait ainsi moins cher pour le trésor de la cité qui ne devait pas investir dans l'armement,
mais en contrepartie, celle-ci devait pourvoir aux dépenses, pour l'achat de poudre et de balles ...
mais aussi pour les libations auxquelles arbalétriers et arquebusiers se livraient lors de leurs fêtes, et des concessions étaient faites aux gildes.
Ainsi, des rentes sur des terrains ou des taxes perçues leurs étaient attribuées, parfois en se faisant un peu tirer l'oreille.
Mais progressivement, ces droits s'amoindrirent ou vinrent à disparaître avec l'apparition de corps d'armée réguliers.

Nous sommes dans l'époque de la dynastie de Bavière puisque de 1580 à 1763 cinq princes de la Maison de Bavière occuperont quasi sans discontinuer le trône épiscopal;
Ferdinand et son neveu Maximilien-Henri furent impliqués dans les rebondissements de guerres civiles qui ensanglantèrent plus d'une fois les rues de Liège.

Ils eurent bien de la peine à maintenir une neutralité apparente entre Espagnols, Hollandais et Français à qui s'alliera Joseph-Clément.

Joseph-Clément de Bavière Prince évêque de Liège


Joseph-Clément de Bavière
1694-1712

Né le 6 décembre 1671. Fils de l'Electeur Frédéric-Marie, duc des deux Bavières et de Henriette-Adélaïde de Savoie. Frère du gouverneur général des Pays-Bas. Électeur et archevêque de Cologne, le 19 juillet 1688. Élu, le 20 avril 1694, par 24 chanoines contre 21 pour le prince Louis-Antoine, duc de Neubourg, beau-frère de l'empereur Léopold. Fait son entrée à Liège le 24 septembre 1694.
Il signa une capitulation le 25 octobre où il s'obligeait, entre autres, de résider six mois, chaque année, au diocèse de Liège.
Évêque de Freisingen, coadjuteur à Ratisbonne et à Hildesheim.

armes de Joseph-Clément de Bavière Prince évêque de Liège
Joseph-Clement de Bavière
1694-1712

textes des princes évêques de Liège sur http://perso.infonie.be/liege06/00zero.htm

mousquetaires anglais 17e s, ils soufflent sur la mèche pour en aviver le bout brulant.remarquons aussi les charges de poudre toutes prêtes qui pendent sur leur poitrine: la bandouillère
mousquetaires Walshmousquetaires Walshmousquetaire guerre civile anglaise 17e s  par Stephen Walsh

Mousquetaires anglais; création Stephen Walsh, ©Ed Ospreyd Matchlock Musketeer 1588-1688
de superbes ouvrages (en anglais) avec des illustrations magnifiques
arquebusiers dans les tranchées Stephen Walsharquebusiers en marche Stephen Walsharquebusiers et piquiers, Stephen Walsh

Vers le 18e siècle

Disponibles à la vente
Ecus des arquebusiers et des arbalétriers de Visé
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contreplaqué de bois + sangle cuir
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Modèle déposé
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