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Les
Premiers Soldats Belges, Héros de la guerre 1914-1918 Morts au champs d'honneur à Visé |
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Auguste
Bouko, Maréchal des Logis 1e
cl., Gendarmerie Jean-Pierre Thill, Maréchal des Logis 1e cl., Gendarmerie |
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Louis
Maulus, soldat 12e de Ligne Prosper Van Gastel, soldat, 12e de Ligne (le récit de la bataille de Visé, cliquez ici) |
Vous
entendez la Marche de la Gendarmerie d'Arthur Prevost (1888-1967)
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la musique ESC
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fascicule résumé de la Grande Guerre à Visé
et le second tome:
http://1579.be/vdlp-2015.pdf
Auguste
Bouko et Jean-Pierre Thill |
la Version en néerlandais: https://www.youtube.com/watch?v=c6dYggnKWVA |
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Un monument en leur honneur sera inauguré le 19
septembre 1920 et détruit par les allemands en 1942 puis
remplacé par une stèle en 1946. Restauré dans sa version originale à l'initiative de Marc Poelmans, ancien conservateur du Musée des Francs Arquebusiers de Visé et historien amateur local, il fut inauguré le 6 juillet 2014 par le dernier commandant de gendarmerie de Visé Luc Manguette. |
Localisation de ce monument: Sur la façade de la Poste, Place Reine Astrid à l'angle formé par l'Avenue Albert Ier et le Rempart des Arbalétriers. Coordonnées GPS: +50°44'14.07", +5°41'44.37".
fiche matricule | portrait | carrière | fiche matricule |
portrait | carrière |
BOUKO Auguste | THILL Jean-Pierre | ||||
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A titre posthume
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A titre posthume
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Les images
et renseignements concernant les gendarmes Bouko et Thill
nous ont aimablement été communiqués par Benoît Mihail, Conservateur. Service Historique de la Police Historische Dienst van de Politie (CGC-H) Avenue de la Force Aérienne 33 Luchtmachtlaan, B - 1040 Etterbeek - Bruxelles / Brussel T 02-6426929 F 02-6426369 Pour visiter le musée:réservation via cg.cgpr.museum@police.belgium.eu ou au numéro de fax 02/646.80.51. Astrid Vierendeels Adjointe du Conservateur Musée de la Police, Adjunct van de Conservator Politiemuseum 02/642.69.29 Les Gendarmes morts pour la Patrie pendant la première guerre mondiale: http://blog.seniorennet.be/rwgd_14_18/ |
Le combat des gendarmes Bouko () , Thill (), Noerdinger, Peiffer et Boulanger à Visé.
4 août 1914, Visé.
La 2e armée allemande commandée par von Emmich est en route. Un flot ininterrompu de troupes est en marche
Bataillons de cyclistes, de fantassins, cavaliers et troupes transportées dans des centaines de véhicules motorisés.
Poste frontière de Gemmenich ce 4 août 1914, il est 8h30 du matin
Un détachement de hussards allemands se présente.
Deux gendarmes, Thill et Henrion, se postent au milieu de la route
Halte ! Frontière belge.
Les cavaliers se sont arrêtés, leur officier s'avance et lit la proclamation de von Emmich qui en substance dit "Laissez nous passer".
Le gendarme Béchet enfourche son vélo pour aller au poste téléphonique prévenir sa hiérarchie.
Le commandant Noerdinger signale immédiatement à l'état-major une patrouille de cavalerie allemande d'environ 25 hommes.
L'alarme est donnée et conformément aux ordres qu'ils ont reçus, la brigade se retire vers Liège en passant par Sippenaken, Beusdael, Mouland et Visé.
Tout au long de leur route, les gendarmes observent l'ennemi qui avance.
Ils chargent leurs carabines, prêts à faire feu en embuscade si l'occasion se présente.
A 13 h. 15, ils sont 6 gendarmes , à vélo, qui entrent dans Visé dont le quartier nord paraît désert.
Il arrivent près de la rue Dodémont alors que l'ennemi est aux portes de la ville
Henri Noerdinger, maréchal des logis chef, commande ce peloton.
Silencieux, ils passent l'un après l'autre, devant le collège Saint-Hadelin.
Leurs ombres se mêlent à celles des chênes qui bordent la route.
A une centaine de mètres du carrefour, le premier lève un bras et pousse un cri.
D'un même mouvement les hommes font halte.
Les vélos sont prestement jetés sur l'accotement et chacun, d'un coup d'épaule, fait virer la carabine Mauser chargée qu'il porte en bandoulière.
Un coup de feu éclate de la rue Dodémont et abat le maréchal des logis Auguste Bouko qui tombe en face de la maison Villers.
Le soldat qui a fait feu s'enfuit par la rue de la Station.
Le vieux soldat, dans sa tenue ressemblant aux grognards de l'empire, s'est écroulé. Il a 51 ans et est en service à la gendarmerie depuis 1884.
.Devant les gendarmes, une fusillade éclate dans un fracas assourdissant.
Des centaines de soldats gris, agenouillés, couchés, debout, braquent leur arme sur les audacieux qui, au lieu de faire demi-tour, acceptent froidement cette lutte terrible et inégale à 1 contre 100,
Scène poignante
Un genou en terre, le commandant du petit groupe s'est crânement posté au milieu de la rue et a poussé un cri, un rugissement qui domine le carme de la mousqueterie: " Vive le Roi" "Vive la Belgique "
Tout autour de lui, ses hommes agenouillés dans la poussière du chemin, se sont mis en position de tir.
Sans se soucier des balles qui s'abattent, ils se sont placés face aux tirailleurs ennemis, de façon que rien n'obstrue leur champ de vision.
Leurs énormes bonnets à poils, assujettis par la jugulaire, leur donnent l'air farouche et redoutable de vieux grognards comme venus des lointains récits des guerres napoléoniennes..Ils profitent des arbres ou des encoignures pour se protéger au mieux.
Calmement, ils épaulent, visent, pressent la détente, ouvrent et referment le verrou de leur mauser.
Devant eux, plus de deux cents fusils crépitent.
L'armée allemande est bien équipée avec armement et uniformes adaptés à une guerre moderne face aux troupes belges et étrangères en uniformes rutilants du 19e siècle.
Le Vieux Rempart de Visé et la prairie Leers qui s'étale à gauche du chemin, sont hérissés de casques à pointe.
Les rues de la ville sont à l'époque bordées partout de hauts arbres derrière lesquels ils vont s'abriter
Les balles allemandes passent en rafales, raclent la route, écorcent les arbres, arrachent des flocons de poussière rouge aux murs en briques de la maison Brouwers.
L'abbé Goffin, directeur du collège Saint-Hadelin, attiré par le bruit de la fusillade, accourt.
Depuis la veille une ambulance de la croix-Rouge a été installée dans l'établissement scolaire.
A peine a-t-il pu se rendre compte de l'effroyable combat où sont engagés les gendarmes belges, qu'il voit l'un d'eux tomber lourdement à la renverse.(Bouko)
Le prêtre se précipite, se penche sur le moribond, le prend délicatement entre ses bras et sur sa pauvre figure déjà figée dans la pâleur de la mort, trace un grand signe de croix.
Puis, se retournant vers les autres tireurs, il leur crie: "Demandez pardon à Dieu, je vais vous donner l'absolution" et il trace dans leur direction le signe de la croix. Vision d'épopée où passe le souffle exaltant de l'idéalisme chrétien de l'époque.
Comme les preux d'autrefois, les quatre héros dédient à Dieu les derniers battements de leur grand cur.
Tout en chargeant et déchargeant leur mauser, posément, sans précipitation, ils prononcent d'une voix vibrante les paroles de repentir qui sont les paroles d'adieu à la vie:
"Mon Seigneur et mon Dieu, je suis triste et repentant...."
Les détonations fusent de toutes parts, hachant, de courtes interruptions, l'émouvante prière qui s'égrène imperturbablement et monte vers le ciel comme un appel pathétique "...mais surtout parce que vous êtes infiniment bon...."
Sur le bord de la route, debout, tête nue, indifférent à la mort qui le frôle, le prêtre lève les yeux au ciel, et lentement trace le signe de la rédemption sur ses quatre compatriotes "Ego vos absolvo..."
Les allemands dévalent maintenant sur la crête du boulevard et dans la prairie Leers située dans le haut de la rue de Mouland.
Ils sont cernés de toutes parts. Les renforts arrivent de partout.
Les verrous des fusils s'ouvrent et se referment avec de brusques grincements métalliques.
La ronde sinistre des balles s'affole, mais ils continuent à tirer malgré l'ennemi bien supérieur en nombre.Nicolas Peiffer est touché de deux balles, une dans le genou, l'autre dans le mollet gauche, il s'affaisse en face de la maison Brouwers non sans avoir déchargé son pistolet sur les assaillants.
Les allemands s'avancent sur la route de Mouland titrant sur Eugène Boulanger qui abrité leur fait payer leur avance.
Jusqu'au moment où une balle traversant l'arbre derrière lequel il s'est abrité vient lui fracasser la main. et le met hors de combat.
La tempête de feu s'acharne sur les hommes.
Trois allemands se ruent sur Peiffer pour l'achever mais faisant demi-tour tirent sur Jean-Pierre Thill
Un cri perçant jaillit dans le vacarme.
Thill, agenouillé près de la maison Brouwers, vient de laisser choir son fusil.
Du côté gauche de sa tunique, un jet de sang gicle et ruisselle en longues traînées rouges sur le mur de l'immeuble.
Une balle lui a sectionné l'aorte.
Le sang a éclaboussé la façade et marquera longtemps l'immeuble.
Son bonnet à poils est maculé de son sang, il est aujordh'ui conservé comme une relique au musée de l'Armée de Bruxelles.
Dans un dernier souffle il réclame l'absolution et s'affaisse doucement, la face contre terre.
Vont-ils abandonner la lutte, se glisser dans le fossé qui longe la route et battre en retraite vers le nord ?
Ou bien l'honneur de leurs armes étant sauf, vont-ils s'incliner devant l'écrasante supériorité numérique de l'adversaire et accepter le sort pénible de captivité ?
La mort est là qui passe sans cesse et fait siffler ses ricanements et ses menaces.
Mais ici, ce n est pas l'esprit qui raisonne et pèse les risques, c'est le cur, palpitant de fièvre héroïque, qui déclenche les réflexes.
La lutte désespérée continue.
Leurs silhouettes noires se détachent en cibles nettes sur la blancheur de la route
Pas un ne bouge, ne se déplace pour se mettre hors d'atteinte.
On dirait des statues scellées dans le sol si ce n'étaient les mouvements prompts et nerveux des braves qui, après chaque coup, retirent le verrou du fusil ajustent l'arme à hauteur de la joue droite.
A certains moments, les mains plongent dans les cartouchières cuir noir fixées au ceinturon et qui, peu à peu, se vident.
Autour de chaque tireur, les douilles fumantes s'accumulent.
Les Allemands, exaspérés par la folle témérité des adversaires qui semblent narguer leurs centaines de fusils, mettent une mitrailleuse en batterie.
Bientôt, un crépitement régulier domine le tohu-bohu de la fusillade...
Tacatac...
Une rafale atteint en plein ventre un des Belges.
L'homme s'écroule, plié en deux, et se contorsionne dans la poussière du chemin, en poussant des hurlements de douleur.
Peu après, l'autre se rejette brusquement en arrière, s'abrite la tête de l'avant-bras droit comme pour esquiver le coup, lâche son fusil et s'affale, grièvement blessé.
Henri Noerdinger est blessé à son tour.
Alors seulement, la tragique empoignade prit fin.Noerdinger se trainera le soir péniblement vers le collège St Hadelin où il recevra des soins.
Selon un autre témoignage, Peiffer et Noerdinger seront emenés au collège et y recevront des soins puis rejoindront l''armée via la Hollande
"Justin" s'y rendit ensuite le lendemain vêtu d'habits civils prêtés par Melle Brouha.
Mais nous n'avons ce Justin que dans le récit de l'abbé Goffin qui ne mentionne pas Boulanger. (voir aussi plus bas le récit de l'Abbé Goffin)
Il n'y a aucune trace de Justin dans les archives de la gendarmerie et pas de Camille Gustin non plus.En fait il s'agit de l'adjudant Fernand (Emile-Camille) Gustin, né à Gros-Fays le 20 avril 1888.
Ayant tiré ses dernières cartouches, il parvint à s'esquiver et passe à travares jardins et treillis voisins jusque chez le pharmacien Clerdent où il revetira des habits civils.
Il se rendra ensuite au Collège St Hadelin où il retrouvera ses collègues blessés et avec la complicité de l'abbé Goffin se fera passer pour grand blessé et sera conduit par l'ambulance de la Croix-Rouge hollandaise à Eijsden à la caserne des Bons Enfants.
Mais le commandant se rendant compte de la supercherie le fera incarcérer comme tous les soldats belges, dans un camp de prisonniers dont ils s'évadera en compagnie des gendarmes Edmond Thieffry et Coquent avec la complicité de civils hollandais.
Ils gagneront Anvers via La Haye et rejoindront les unités de gendarmerie jusque la fin de la guerre
Deux morts et quatre blessés restent sur le terrain.
Grâce à l'admirable dévouement de l'abbé Goffin, les blessés, après de longs mois de traitement, se rétabliront et iront reprendre le combat sur l'Yser.
Boulanger sera prisonnier des allemands à partir du 4 août 1914 et rentrera de captivité le 31 décembre 1918.
Noerdinger sera soigné en pays occupé puis rejoindra l'armée en passant par les Pays-Bas.
Tels furent les premiers de "Ceux de Liège".
Ils s'appelaient:
Auguste Bouko ()
Jean-PierreThill ()
Henri Noerdinger
Nicolas Peiffer
Eugène Boulanger
Fernand (Camille)
Gustin
Cet effort impuissant, mais sublime d'abnégation et d'héroïsme,
préfigure, de façon saisissante,
la résistance belge à l'invasion
texte extrait de "Ceux de Liège" ,de la quinzaine tragique de Dodémont et de recherches aux archives
Ils étaient de la race de ces
hommes courageux qui n'écoutaient que leur devoir, que leur
honneur et leur sens patriotique.
Des mots qui aujourd'hui n'ont plus beaucoup de sens pour nombre
de gens.
Ils ont combattu et sont morts pour la liberté de leur pays,
parce qu'ils aimaient leur pays.
Marc Poelmans
Leurs carrières, cliquez sur les images pour agrandir
La Croix de Chevalier de lOrdre de Léopold II avec palme et la Croix de Guerre avec palme pouvaient être octroyées à titre posthume aux militaires en-dessous du rang dofficier qui sont morts au combat ou qui sont décédés suites à des blessures contractées à lennemi. Les militaires du rang dofficier recevaient à titre posthume la Croix de Chevalier de lOrdre de Léopold avec palme et la Croix de Guerre avec palme.
La Médaille de la Victoire pouvait être octroyée à tous les militaires qui, entre le 1er août 1914 et le 11 novembre 1918, ont fait partie de lArmée mobilisée. Elle pouvait être octroyée à titre posthume.
La Médaille Commémorative de la Guerre 1914 1918 pouvait être octroyée à tous les militaires qui, entre le 1er août 1914 et le 11 novembre 1918, ont fait partie de lArmée mobilisée.Elle pouvait être octroyée à titre posthume.
Larme du Gendarme à Pied, il sagit de la Carabine Mauser (belge) Modèle 1916 avec la baïonnette-épée Modèle 1916.
Pour les Cavaliers Gendarmes, il sagit de la Carabine Modèle 1889 allégée.
En 1914, les Gendarmes à Cheval possédait la Carabine Modèle 1889 allégée avec yatagan.
Ce modèle a été attribué par Arrêté Royal du 9 mai 1904.
Les exemplaires de cette Carabine présentaient toujours le marquage de dotation W
Pendant la guerre, à partir de 1916, les Gendarmes à Pied possédaient la Carabine Mauser Modèle 1916.
Lorsque le verrou est droit, alors il sagit du fusil Modèle 1889 dinfanterie modèle plus long.
Si le verrou est coudé, alors il sagit de la Carabine de Cavalerie.
En 1920
Le 19 septembre, un
monument est inauguré, en présence de toute la population, pour rappeler le
sacrifice de Bouko et Thill, dans le centre ville là où ils sont tombés.
Lors de la reconstruction de la ville, il
ensuite déplacé devant La Poste, en effet on voit un porche à droite de l'image
complète du Patriote Illustré, or ce n'est pas le cas aujourdh'ui ret l'image de
Fréderic Gadmer du 24 mai 1922 montre bien qu'il est devant un tout autre
bâtiment.
Certainement la ferme devant laquelle ils furent abbatus.
Ce
monument sera détruit en 1942 par les allemands et remplacé
après la guerre par un monument plus petit situé au même
endroit.
Le 6 juillet 2014, à l'initiative de Marc Poelmans en collaboration avec les
associations d'anciens gendarmes, il est inauguré, reconstruit
dans sa version originale
contact: Marc Poelmans
M. l'Abbé Goffin était, en août 1914, le distingué
directeur du Collège St-Hadelin à Visé. Dans l'universel martyre des
hommes et des choses il fut choisi bientôt comme doyen de cette paroisse
et de ce doyenné particulièrement ravagés. Il a bien voulu retracer dans
ce style vécu, tout en arêtes, tout en mouvement, ce premier épisode de
la Guerre Mondiale, que Son Eminence le Cardinal Mercier a appelé
lui-même : « Les Thermopyles de Belgique
Deux sifflements de balle à droite, trois à gauche,
je lève la tête... Et devant cette foule, cinq gendarmes, cinq héros
antiques, qui remplissent leur devoir, obscurément, simplement, « parce
qu'il faut tenir ! » Et me relevant brusquement: « Mes amis, notre
dernière heure est sonnée : demandons pardon à Dieu, je vais vous donner
l'absolution ! » Là-bas, à deux mètres du mur de la maison Brouwers,
un grand gendarme, tout pâle, regarde vers la prairie Leers, tire et
reçoit en plein cœur une balle. « Monsieur le Curé, l'absolution ! » Et
Thill – le second Héros Belge – tombe face à l'ennemi. Je renouvelle les paroles de l'absolution, mais ma
voix ne porte plus, ma respiration est coupée par l'émotion. Près de moi, le vieux Commandant de Gemmenich,
pâle, énergique, nerveux, un genou à terre, tirant ses dernières
cartouches, crie à haute voix, tout en tirant toujours, son acte de
contrition... j'entends encore les mots de la prière suprême
qu'interrompent les détonations et le bruit de l'arme qu'on recharge.
Et je vois se rouler à terre, dans la poussière de la route, une
masse sanglante qui vient de s'écrouler...
Abbé GOFFIN, |
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NDLR:On remarquera qu'il ne fait état que de 5
gendarmes alors qu'ils étaient 6. Dans un autre article il parlera d'ailleurs d'un Justin qui s'avèrera être Gustin |
Le monument fut une première fois restauré et inaugure
le 4 août 1946 mais dans une forme plus simple qui devait rester
provisoire.
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Le nouveau
monument, inauguré par la Gendarmerie, le 6 juillet 2014, . |
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Les fusils de Bouko et Thill sont
visibles au musée de Visé, bizarrement, les crosses avaient
été démontées et se trouvaient chez Martine Lambert rue du
collège.
Les armes furent certainement démontées pour qu'elles ne puissent
pas être considérées comme armes offensives si elles venaient à être découvertes
par l'occupant.
Lors du décès de Martine Lambert, on ne sait ce que les crosses sont
devenues.
L'uniforme de Bouko se trouve au musée de l'Armée de Bruxelles
et le bonnet à poils de Thill qui était entaché de sang, au
Musée de la Gendarmerie, actuel musée de la police fédérale.
Le 11 novembre 1924
Inauguration du
Monument aux Morts de la Grande Guerre au cimetière de Lorette
Auguste Bouko repose au cimetière de Robermont
Photos
extraites de http://www.bel-memorial.org/photos/BOUKO_Auguste_21770.htm
Carré militaire 1914 - 1918 dans le cimetière de Robermont à
Liège, LG, BE
Photos prises en avril 2011 par Philippe HAMOIR
Texte en néérlandais extrait de http://blog.seniorennet.be/rijkswacht/archief.php?startdatum=1156716000&stopdatum=1157320800
4 augustus 1914 - WEZET
GEMMENICH:
Opperwachtmeester NOERDINGER staat er aan het hoofd van een brigade van vijf man, versterkt met enkele afgedeelden van brigades uit het binnenland.
Het zijn deze Rijkswachters die op 25 km vóór de Belgische verdedigingslinie de eerste getuigen van de vijandelijke inval zullen zijn, helaas ook de eerste slachtoffers.
Te 8 uur werd de aandacht van de wachtmeesters THILL en HENRION, die de wacht optrokken aan de grens, gewekt door snel naderbij komend hoefgetrappel. Plots daagde een huzarenpeloton op.
THILL kende de consignes en deed twee passen voorwaarts. De Duitse officier bracht met een breed gebaar zijn troep tot staan en reed de gendarmen tegemoet.
HALT. Belgische grens! beval THILL.
Dat weet ik antwoordde de Duitser.
Toen stapte de Duitser van zijn paard , nam een papier uit zijn kaartentas en las de proclamatie van de Duitse opperbevelhebber voor: de Duitsers vragen de vrije doortocht door BELGIE naar FRANKRIJK.
De Duitse luitenant klimt terug op zijn paard en trekt minachtend voorbij de Rijkswachters wier taak is niet te vechten, maar inlichtingen te verzamelen.
Wachtmeester BECHET heeft van op afstand het toneel gadegeslagen en weet hoe laat het is.
Hij fietst zo vlug mogelijk naar de brigade waar hij opperwachtmeester NOERDINGER inlicht.
Deze seint onmiddellijk de inlichtingen over en trekt zich met zijn manschappen, overeenkomstig zijn opdracht, terug op MOELINGEN.
De wachtmeesters THILL en HENRION hebben de Duitse voorspits laten voorbijtrekken en fietsen via binnenwegen naar MOELINGEN. Hijgend en zwetend onder hun berenmuts bereiken de gendarmen de MAAS. Hier zijn echter alle bruggen vernield.
Er zijn twee mogelijkheden: vluchten naar het nabijgelegen NEDERLAND of de strijd verder zetten.
Zij kiezen voor het laatste en bereiken samen met hun andere collegas van de brigade om 13.00 uur WEZET.
WEZET is op dat ogenblik reeds bezet door de Duitsers.
Pater GOFFIN, die daar een verpleegpost heeft, tracht hen nog te waarschuwen maar te laat.
Wanneer de eerste wielrijder het kruispunt van de Moelingenstraat en de Dodémontstraat oprijdt, weerklinken er schoten.
Wachtmeester BOUKO stuikt ten gronde.
Op bevel van opperwachtmeester NOERDINGER hebben de rijkswachters zich in schietstelling ontplooid en beantwoorden het vuur.
Pater GOFFIN heeft BOUKO zien vallen en buigt zich over de dode en zegent hem. De priester zit nu tussen twee vuren, doch stoïcijns keert hij zich naar de gendarmen en steekt de armen op en geeft hen de absolutie.
Wachtmeester PEIFFER, die aan de knie en de kuit is geraakt, sleept zich naar de berm.
De munitie van zijn geweer is op, maar hij blijft vuren met zijn pistool.
Wachtmeester THILL valt neer met een doorboorde keel. Hij tracht het bloeden nog te stelpen met zijn zakdoek maar enkele ogenblikken later is hij doodgebloed.
NOERDINGER,JUSTIN, BOULANGER en PEIFFER kunnen zich terugtrekken in de post van pater GOFFIN.
Met zijn hulp kunnen de gewonde rijkswachters vluchten via NEDERLAND en zich later terug bij het leger voegen.
Auguste BOUKO was 51 jaar en had 30 jaren dienst bij de Rijkswacht.
Jean THILL was 31 jaar en 8 jaar gendarm.
De met bloed doordrenkte berenmuts van wachtmeester THILL is nog steeds te zien in het Museum van de Rijkswacht te BRUSSEL. Het uniform van wachtmeester BOUKO bevindt zich in het Koninklijk Museum van het Leger te BRUSSEL.
04-08-1999 Julien Faes
(bron : De geschiedenis van de Rijkswacht - deel 2)
La relation du combat par le Col Rte Gil Bourdoux : http://www.1579.be/bouko-thill/Le-combat-des-gendarmes-Bouko-et-Thill-3.pdf
à noter qu'il ne parle que de 5 gendarmes, n'ayant pas trouvé le sixième mal orhographié dans les divers écrits
Liège-Herstal-Visé, 31 août 1914, dans le New York Times
London, Aug 31 - A Reuter dispatch to Ostend says that a small party which has just returned from a visit to Liege describes the destruction wrought by the war as appalling.
All along the road to Vise, said one of the party, there was nothing to be seen but walls blackened by smoke, the remains of factories burned, and mounds of earth freshly dug - the sepulchre of the first Germans to fall.
And then comes Vise. What a painful sight for those who knew the proud city, so typical of Walloon gayety, and now nothing but a mass of ruins, while many of the inhabitants lie all over the place, their chests riddled with bullets! I was told here that the natives were put to work building roads for the invaders from Vise to Aix-la-Chapelle.
On the way to Argenteau we met a procession of able-bodied men marching four abreast and commanded by a non-commissioned officer, all carrying implements for road and trench building. These men have to submit to discipline Draconian in severity.
Herstal, usually filled with the busy hum of activity in factories, coal mines, and workships, we found plunged into deathly silence.
At last we entered Liege.The inhabitants stood at the thresholds of their homes, silent and anxious, but afraid to speak. The streets in the middle of the town wore a deplorable aspect. Many houses had been abandoned. Their doors and windows were shattered and their contents had been removed.
Nobody but soldiers were to be seen. The Place de lUniversite, the Rue des Pitteurs, and the Quai des Pecheurs had been burned.
The New York Times, 1 septembre 1914
Gendarmerie Cavalier tenue de route |
Gendarmerie Cavalier grande tenue (Pantalon blanc et plumet) |
Gendarmerie Cavaliers et fantassins grande tenue |
Auguste Bouko Tombé à Visé le 4 août 1914 |
Jean-Pierre Thill Tombé à Visé le 4 août 1914 |
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Gendarmerie Cavalier grande tenue |
Gendarmerie Cavalier grande tenue |
Gendarmerie Cavalier petite tenue |
Gendarmerie Cavalier grande tenue Photo de Edouard-Hubert Machiroux (1848-1909) Prise à Liège vers 1870-1875 |
Gendarmes au camp de Beverloo en 1871 | |
Gendarmerie
tenue Maréchaussée Belgo-Hollandaise 1815-1830 |
Gendarmerie
tenue Maréchaussée Belgo-Hollandaise 1815-1830 |
Escorte Royale |
A l'occasion de la restauration du monument érigé en mémoire des gendarmes Bouko et Thill tombés à Visé le 4 août 1914, une carte postale souvenir a été éditée Elle sera disponible sur simple demande au prix de 1 euros (+ frais de port éventuels) auprès du webmaster, à la Maison du Tourisme de Visé, au musée de la ville de Visé, ou au musée de la police-gendarmerie. marc.poelmans@skynet.be |
Les deux premiers fantassins belges
morts à Visé peu après les gendarmes Louis Maulus, soldat 12e de Ligne |
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Nous cherchons des souvenirs de Prosper Van Gastel et de Louis Maulus merci de contacter Marc Poelmans Merci au 1er Caporal-chef Meurée et à son successeur Pascal
Lanuit du 12e de
Ligne de Spa |
We
ll Remember, POPS
Groupement de reconstitution historique, pour ne
jamais oublier...
©Marc Poelmans
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