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Visé son patrimoine et son folklore

 

 

Histoire de Visé et de sa région, de son patrimoine et de son folklore.

 

Vous entendez la Marche des Volontaires de Robert Bruce

Robert Ier d'Écosse, Robert de Brus (en normand), Roibert a Briuis (en Écossais méd.), Robert the Bruce ou Robert Bruce (en anglais moderne) (Château de Cardoss, 11 juillet 1274 – 7 juin 1329), comte de Carrick, est roi d'Écosse de 1306 à 1329. à l'époque de William "Braveheart" Wallace (dont l'épopée donnera le film Bravehaert qui est très loin de la vérité historique !!)  (Battle of Stirling Bridge), une des batailles des guerres d’indépendance de l’Écosse, le 11 septembre 1297).
La bataille de Bannockburn qu'il commande le 23 juin 1314, est une écrasante victoire de l’armée écossaise sur les troupes anglaises menées par
Édouard II d'Angleterre pendant la première guerre d'indépendance écossaise.
Elle est marquée par l'utilisation par Robert Bruce de carrés de piquiers nommés
schiltrons sur lesquels viennent s'écraser les charges de cavalerie anglaises.
Cette bataille entraîne une remise en question tactique de l'armée anglaise ce qui aura un impact majeur sur les tactiques de combat de la
Guerre de Cent Ans.
Cette stratégie fut aussi utilisée 4 ans plus tard par les flamands qui infligèrent en 1302 aux chevaliers Français une cuisante défaite à
Courtrai connue sous le nom de Bataille des Eperons d'Or où les milices flamandes bénéficieront d'une aide appréciable des Brabançons et des Namurois venus leur prêter main-forte pour défaire le suzerain français, comme le confirment de nombreux historiens.
Cet aspect historique semble quelque peu effacé aujourd'hui, dans le but de nourrir le combat pour l'émancipation de la culture flamande.

Home Sommaire Histoire Vers le 16e siècle dernière mise à jour:10/07/24

La Principauté de Liège
dépend du
Saint Empire Romain Germanique

Carte su Saint Empire Romain Germanique Carte de la Principauté de Liège
La principauté épiscopale de Liège était un État du Saint Empire Romain Germanique.
Elle naît en 985 comme principauté épiscopale.
C'est à cette date que Notger, déjà évêque de Liège depuis 972, devient prince-évêque en recevant le Comté de Huy
Ce grand état vivra pendant plus de 800 ans jusqu'à la Révolution de 1789.

Carte du Saint Empire Romain Germanique

Armoiries Principaute de Liege

La Principauté épiscopale de Liège
992 -1795

Visé était autrefois une des 23 Bonnes_villes de la Principauté de Liège
(12 thioises-flamandes et 11 romanes-wallonnes).
Privilège qui lui valait une représentation au Tiers-Etat et l'autorisation de s'entourer d'une muraille.


Les bourgmestres des Bonnes Villes, en règle générale deux, représentaient leur cité au Tiers-État qui, depuis la Paix de Fexhe de 1316, avec l'État primaire (chapitre de la cathédrale) et l'État noble exerçaient le pouvoir législatif de la principauté collectivement avec le prince-évêque.
L'unanimité des trois États était requise pour adopter les propositions de lois

les armoiries de la Principauté se déclinent comme suit:
Écartelé :
au 1, de gueules à la face d'argent (duché de Bouillon)
au 2, d'argent à trois lions de sinople, armés et lampassés de gueules et couronnés d'or (marquisat de Franchimont)
au 3, burelé d'or et de gueules de dix pièces (comté de Looz).
au 4 : d'or à trois huchets de gueules virolés et enguiché d'argent (comté de Hornes).
sur le tout: de gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G capitals de même qui sont les armes de la ville de Liège

Liège et ses bonnes villes Les Bonnes Villes et leurs armes
Liège et sa principauté à travers les siècles Les bonnes villes liégeoises (avec carte)
Histoire de la Principauté de Liège Les 4 paix des XXII

Sur le blason, les lettres L et G correspondent à l'expression latine
"Libertas Gentis" qui signifie "Liberté du peuple".

Aujourd'hui blason de province, elles sont un rien différentes:
Province de Liège
Ecartelé:
1, de Liège;
2, de Bouillon;
3, de Franchimont;
4, de Looz;
enté en pointe de Hornes.

Les armoiries de la Ville de Liège

De gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés,
monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or,
accosté d'un L et G capitals de même.
L'écu sommé d'une colonne murale du même
et orné extérieurement,
en commençant par la dextre de l'écu,
des bijoux de
la croix de guerre italienne,
la croix de guerre belge de 1940 avec palme,
de la croix de la Légion d'Honneur française
et de la médaille militaire pour la bravoure du royaume des Serbes, Croates et Slovènes,

munis de leurs rubans et mouvants de la pointe.
(Cliquer sur les images pour agrandir)

Sur le blason, les lettres L et G correspondent à l'expression latine
Libertas Gentis qui signifie « Liberté du peuple ».

L'appellation officielle des armoiries de la Ville de Liège
a été fixée par arrêté du Régent du 1er février 1947.


Italie Croix de Guerre Belgique Croix de Guerre 40-45 avec palme France Chevalier de la Légion d'Honneur Serbie-Slovenie-Croatie Médaille de la Bravoure

l'affreux nouveau blason de la Province de Liège

Et ici à gauche c'est le nouveau blason de la
Province de Liège adopté en 2008.
Flamandisé avec un pseudo lion ou léopard.

Plus rien à voir avec l'ancien et proprement ridicule.
Il n'a RIEN d'historique, le perron mis à part, ne reprend même pas les couleurs liégeoises, et a été fait certainement pour que quelques politiciens puissent imprimer leur marque et dire; c'est nous qui l'avons fait et offrir une belle commande à un graphiste qui aurait dû rester à l'école.

Qu'ils ne s'en vantent pas, c'est historiquement et héraldiquement lamentable.
Heureusement l'ancien blason sera normalement encore utilisé dans les relations protocolaires.

Le site de Fabrice Muller

La Principauté de Liège se voulait neutre et indépendante, mais souvent ses souverains se montreront complaisants que ce soit avec l'Espagne ou avec la France.
Les princes-évêques ne s'occupèrent d'ailleurs pas toujours du territoire liégeois qu'ils délaissèrent parfois pendant des années pour en confier la gestion à leurs hommes de confiance

Tchantchès et Nanesse, de vrais liégeois
Photo de Tchantchès et Nanesse:
© Marc Verpoorten,
Office du Tourisme de la Ville de Liège

Liège est aussi la cité de Tchantchès


le vrai liégeois:
mauvaise tête, esprit frondeur,
grand gosier,
ennemi du faste et des grandes cérémonies,
farouchement indépendant,
mais cœur d'or et prompt à s'enflammer pour toutes les nobles causes.
Il incarne l’esprit frondeur des Liégeois qui,
à l’époque de sa création (début du 19ème),
ont bouté les Hollandais dehors peu après qu’ils aient fait de même des princes-évêques.

 Il n’est pas impressionné par les titres et les couronnes,
Il est courageux et déterminé, assoiffé de liberté mais aussi sensible à la gloriole.

La tête près du bonnet, grande gueule qui n'a pas peur de l'ouvrir et qu'on lui ferme difficilement,
fier d'être un pur liégeois amoureux de son terroir.
(Tiens on dirait le webmaster !)

http://www.tchantches.be/index.html

Visé,
la petite cité mosane, où les commerçants petits bourgeois protègent jalousement leurs intérêts et dirigent la ville,
veillera souvent à rester du côté du pouvoir et à préserver son activité économique.

Visé est évangélisée au VIIe siècle par saint Lambert qui y fait construire une église.
Elle est mentionnée la première fois en 870 lors de la succession de Charlemagne.

Il s'agit alors d'une localité d'étape sur le cours de la Meuse ainsi que d'un lieu de passage du fleuve avec un pont construit au XIe siècle.
Bannière du St Empire Romain Germanique jusque 1410
Cela explique certainement le succès du marché de Visé entre les Xe et le XIIIe siècles.

Le roi de Germanie, qui y perçoit un tonlieu, l'abandonne en 983 au chapitre cathédral de Liège qui conserve alors les droits seigneuriaux sur la localité jusqu'en 1310, moment où ces droits sont cédés au prince-évêque Thibaut de Bar.



En 1106, elle connaît la bataille du pont de Visé, opposant les Liégeois et l'empereur Henri IV face au fils révolté de ce dernier.

 

En 1310 les Templiers sont chassés de partout, mais il ne semble pas que le prince-évêque ait vraiment à coeur de les poursuivre.
Il faut savoir qu'en 1307, le prince-évêque Thibaut de Bar en conflit avec les liégeois avait trouvé refuge à Maestricht où se trouvait une maison forte du Temple située Rue Neuve et dépendant de Visé.
Peut-être avait-il noué des contacts avec ces templiers

Sceau des Templiers

C'est la même année 1310 qu'apparait de manière officielle la Compagnie des Arbalétriers de Visé alors que s'efface la commanderie templière située sur le plateau de Lorette et toujours visible aujourd'hui.

Coïncidence étrange... qui laisse à penser à certains auteurs que les arbalétriers auraient pu faire partie de cet ancien ordre.


La ferme du Temple à Visé


Pierre tombale de Roger de Quincy, commandeur de Visé (1299)

Que nous relate l'histoire des arbalétriers avant celle des arquebusiers de Visé ?
Sources Victor Horion 1910

1310

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansL'acte suivant du 28 août, consacre l'échange fait entre l'évêque de Liége Thibaut de Bar, et le Chapître de Saint-Lambert, de la Justice d'Amay contre celle de Visé. 
"Données en l'an de Grasce mil trois chens et dix, le vendredi devant • la Fiesste Saint Gîle. Thibaut évêque de Liége, mande aux échevins " et bourgeois d'Amay, qu'il a échangé, avec le Chapître de Saint-Lambert, " la Justice de cet endroit contre celle de Visé, qu'en conséquence, ils • doivent obéissance au dit Chapître, sauf les droits d'Ost et de Chevaucherie " qu'il se réserve ".

(Charte de la Cathédrale de Saint-Lambert n° 490, original) — Bulletin de l'Institut archéologique de Liége T. L. P. 376. (Liber Chartorum Ecclesiae L. rem 425 et 56o).

En cette année 1310, Thibaut de Bar, 74eme évêque de Liège, prend donc possession de ses droits sur la ville de Visé. (Liber Cart. Eccl. Leod. Fol. 28o, n° 56o, F. Henaux, Hist. de Visé). Une note historique du docteur Philippe Horion, trouvée dans les archives de la Compagnie, fait remonter à cette époque l'institution des Arbalétriers, qui furent choisis parmi les plus notables bourgeois de la Ville. Malheureusement, il ne reste aucun document primitif pour confirmer cette version. M. Jules Mathieu, membre de l'Institut archéologique de Liégé, et auteur d'une brochure sur les Arbalétriers et les Arquebusiers Visétois, semble croire aussi que les Arbalétriers datent du XIVème siècle, et il rapporte plusieurs faits de ce temps qui viennent à l'appui de son opininion.

1330

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansAu XIVème siècle, Visé était déjà organisé militairement. Vers 1330, pour se mettre à l'abri des entreprises des routiers, on entoura la ville de fossés et de murs et l'on y éleva des remparts en pierres de taille, ce qui prouve l'existence d'une milice bourgeoise pour les défendre. Ces remparts furent démolis à différentes reprises au XIXme siècle.
En 1825, en démolissant la porte de Mouland (dite potice), on découvrit, dans un des murs de cette porte, une pierre sculptée aux armes des Arbalétriers. Recueillie avec soin, elle fut portée en triomphe au local de la Compagnie, comme un indice de l'existence de cette corporation avant l'établissement de la fortification en 1330. Cette pierre est aujourd'hui maçonnée dans un des murs intérieurs d'un jardin appartenant aux héritiers du notaire Closset-Vottem, ancien capitaine des Arbalétriers. Ce jardin est situé ruelle des religieuses. Les derniers vestiges de la forteresse furent détruits dix ans plus tard avec la porte de Lorette et celle de Souvré.
Il est à remarquer que si, dès le XIVème siècle, Visé était organisé militairement, la milice de cette ville ne pouvait être formée que d'Arbalétriers, car il n'existait là, à cette époque, aucune corporation         militaire.

        1376

Jean d'Arckel, évêque de Liége, alors en guerre avec sa turbulente principauté, voulut s'emparer de Visé.
 La milice de cette Ville, avertie par des guetteurs, courut aux armes et repoussa les assaillants.
La défense des murs dura trois heures, au bout desquelles les troupes du prince furent forcées de fuir, abandonnant la bannière de leur maître aux mains d'une jeune fille qui s'était jointe au Visétois.
(Fisen, Hist. Leod. t. XI, p. 135. V. F. Henaux, Hist. de Vise).

 1379

Les Liégeois, pour secourir les habitants de Visé contre les incursions de la garnison d'Argenteau, jettent un pont de bois sur la Meuse, à l'endroit même où avait existé le vieux pont (Ernst, Hist. d'Argenteau. V. aussi Zanfliet et F. Henaux, p. 135 etc.)
Une légende du XIVme siècle fait jouer un rôle aux Arbalétriers de Visé.
Un sire d'Argenteau s'était épris d'une de ses vassales employée au passage d'eau de la Meuse et fiancée à un arbalétrier de Visé. La jolie batelière ayant repoussé les propositions déshonorantes de ce burgrave féroce, fut enlevée et jetée enchainée dans le souterrain du château.
Après avoir abusé d'elle indignement, le châtelain l'assassina et précipita son corps dans le fleuve.
Le jeune Visétois, altéré de vengeance, courut demander aide aux Arbalétriers qui prirent fait et cause pour leur malheureux confrère, vinrent assiéger le terrible manoir et le renversèrent de fond en comble.
Cette légende peut avoir quelque rapport avec les lignes qui précédent.

1396

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc Poelmans

Les Visétois, trop confiants dans la paix que Jean-sans-Pitié avait signée avec les états du pays, négligèrent de monter la garde et d'établir le guet.
Surpris au milieu de leur sommeil, il ne purent opposer de résistance : leur ville fut livrée au pillage et à l'incendie. (Zanfliet, ibid, p. 345. Placentius Henaux).

    

         1429
   Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc Poelmans      Une charte émanant de Jean de Hansberg, prince évêque de Liége, dit, en parlant de la garde de cette ville :
        " Ils n'ont point de statuts " par lesquels on puist constraindre de faire le wait (guet) accoutumeit "     pour la warde (garde) de nostre dite ville de Visé ".
        Le 29 avril, le prince accorda des statuts et privilèges aux bons bourgeois et suzerains de cette ville.
         (V. Hist. de Visé par F. Henaux p. 377).
         NOTA. — On lit dans Bouille, t. II, p. 232, que sous l'évêque Jean de Horne, l'an 1488, la compagnie des arbalétriers fut rétablie.

         1501

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc Poelmans

Des statuts et privilèges sont accordés à la Compagnie des Arbalétriers " par les maîstres, jurés, gouverneurs, conseils et généralité de la " Ville et franchise de Visé " (1). Ce texte est perdu, mais il se trouve rappelé dans un privilège d'Ernest de Bavière, le restaurateur des Arbalétriers.
Ce privilège est du 13 décembre 1599, et il y est dit :
" En vertu de " ces statuts, les Arbalétriers sont et ont toujours estez dès lors et même • longtemps auparavant, tellement qu'il n'y at de mémoire du contraire, en " paisible possession des dits privilèges et usages, etc. ' (2). (Archives de la Compagnie).

1568Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc Poelmans

Le terrible Duc d'Albe eut, à Visé, une entrevue avec le prince Gérard de Groesbeck.
Des fêtes splendides furent données à cette occasion. Les augustes visiteurs honorèrent de leur présence un Tir à l'oiseau, offert par les Arbalétriers.
Comme souvenir de leur bienveillance, ceux-ci reçurent des mains du sanguinaire gouverneur, une arbalète que, sans remords, ils baptisèrent de son nom.
Dans le courant du même siècle, une Marguerite d'Autriche, de Parme ou de Valois, daigna assister à des fêtes données par les Arbatétriers et leur fit aussi présent, à cette occasion, d'une arbalète d'honneur. En souvenir de ce fait, cette arbalète fut nommée " La Marguerite ". (Archives de la Compagnie).












Pour une histoire complète de la Principauté de Liège rendez-vous sur

ou sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil
portail sur Liège

On bat monnaie à Visé où se trouve un atelier monétaire (963-1650)

Denier de Visé

armes du Saint Empire Germanique

Denier de Visé

Denier de Visé de Hugues de Pierrepont

Hugues de Pierrepont

Denier de Visé de Hugues de Pierrepont

Notger [972-1008] et Otton III [983-1002], denier Visé;
monnaie rarissime, 1 seul exemplaire connu


Hugues de Pierrepont prévôt [1200], denier Visé; Dgs.408

1/2 daler de Ferdinand de Bavière

Armes de Ferdinand de Baviere

1/2 daler de Ferdinand de Bavière


Ferdinand de Bavière [1612-1650]
½ daler sans date Visé

Images aimablement fournies par
J.L. Dengis
Président de la Société Royale de Numismatique de Belgique
DENGIS J.L.,
Les monnaies de la principauté de Liège, I. De Notger à Henri de Gueldre (972-
1274), Collection MONETA 53, Wetteren 2006
Les monnaies de la principauté de Liège, II. De Jean d'Enghien à Robert de Berghes (1274-1564), Collection MONETA 54, Wetteren 2006
Les monnaies de la principauté de Liège, III. De Gérard de Groesbeeck au rattachement à la France (1564-1794), Collection MONETA 55, Wetteren 2006.
Les monnaies de la principauté de Liège. IV. Monnaies particulières, jetons, médailles, méreaux, trébuchets, Collection MONETA 65, Wetteren 2007
Voir aussi
Histoire numismatique de l'évêché et de la Principauté de Liège par Renesse, Bruxelles 1831

C'est en 1330 que Visé s'entoure d'une muraille.

écu de Visé avant 1926

Il semble qu'elle ait joui de privilèges urbains dès cette époque.

Si Visé doit sa prospérité commerciale à sa situation géographique sur la Meuse à mi-chemin entre Liège et Maastricht, cette position est néanmoins dangereuse du point de vue militaire comme la ville a pu en faire plusieurs fois l'expérience au cours de son histoire.

Armes de Jean d'Arckel

En 1376, le 9 mai, le Prince-évêque Jean d'Arckel, en lutte avec la principauté et qui en 1374 s'était réfugié à Maastricht, assiège la ville de Visé



Selon la légende, la tradition culinaire locale connue sous le vocable '
Oie à l'instar de Visé",
serait née à ce moment en souvenir d'une jeune gardeuse d'oie qui, courageuse et téméraire,
galvanisa les défenseurs en s'emparant de l'étendard de l'assaillant et favorisa par son geste la victoire des troupes visétoises.

Armes de Jean de Heinsberg

En 1429, elle obtient sa première charte du prince-évêque Jean de Heinsberg et devient Bonne Ville;
ce qui lui vaut d'être représentée au Tiers Etat.

armes de Louis de Bourbon
Louis de Bourbon ,prince-évêque de liège

Armes de Charles le Téméraire

Charles le Téméraire

Le sac de Liège, B. Vieillevoye, Liège, 1842Les Liégeois se sont soulevés contre leur prince-évêque
Louis de Bourbon, neveu du duc de Bourgogne,
Philippe le Bon, fut déposé en 1465 par les Liégeois, alliés de Louis XI de France.
Le prince est soutenu par
Charles le Téméraire.
En octobre 1468, les révoltes sont à leur comble, l’évêque s’échappe de la cité épiscopale, mais les Liégeois le rattrapent à Tongres et le ramènent à Liège.
Ce dernier fait irrite son cousin, le duc de Bourgogne, Charles dit "le Téméraire", qui résolut de venir à Liège ramener l’ordre et asseoir son autorité.
Louis XI est, à titre d’humiliation, contraint de l’accompagner pour lui servir de témoin
Dans la nuit du 27 au 28 octobre, un petit groupe d’hommes monte vers Sainte-Walburge, où est établi le campement des ennemis.
Les milices urbaines, composées, entre autres, de 600 Franchimontois, comptent sur l’effet de surprise pour capturer le duc de Bourgogne et Louis XI et ainsi inverser le rapport de force.
Arrivés sur les lieux, les hommes parviennent à maîtriser les sentinelles, mais ils perdent du temps à combattre les soldats bourguignons plutôt que de se rendre là où les chefs logent dans le camp.
Ceux-ci ont donc le temps d’organiser une contre-offensive.
Le lendemain, en guise de représailles, la ville de Liège fut mise à sac et incendiée.
reliquaire de Charles le Téméraire, Trésor de la Cathédrale de LiègeSon incendie dura, dit-on, sept semaines.
Le duc offrit un reliquaire pour se faire "pardonner", celui-ci est dans le
Trésor de la Cathédrale de Liège
Charles le Téméraire est vainqueur sur toute la ligne.
Il résoud de traiter et contraint le roi Louis à signer le traité de Péronne, qui doit démembrer le domaine royal; la Champagne est attribuée en apanage à Charles, duc de Normandie; ainsi Paris est privé de sa couverture de places fortes.
L'humiliation de la Couronne n'est pas assez complète; l'orgueilleux duc de Bourgogne entraîne son royal cousin à demi-prisonnier jusqu'à Liège, afin d'assister au châtiment de la cité qui n'échappe pas à l'un des sacs les plus atroces de l'Histoire.
De nombreuses villes et communes, sont systématiquement mises à sac et détruites, comme Dinant, et Liège dont le perron de la Place du Marché fut démonté et transporté à Bruges.

Cette épopée des 600 Franchimontois est romancée dans " La Cité Ardente " de Henry Carton De Wiart.
Le surnom de Liège provient de cet ouvrage écrit
en 1905.
On en trouve aussi des éléments dans le conte
Quentin Durward de Sir Walther Scott en 1823
Une compagnie médiévale belge les fait aussi revivre

Les Compagnons de la Verte Tente

En 1468, après avoir détruit Liège, Charles le Téméraire rase l'enceinte de Visé.
C'est une mesure de représailles envers les visétois.


En effet, un peu plus tôt, le 18 août 1467, les visétois ont fait une incursion dans le territoire de Dalhem, Dalhem qui est terre étrangère, voir carte ici à côté.
Carte de la Principaute de Liège en 1754 Extrait région de ViséPuisqu'ils marchaient derrière la bannière de saint Georges, il s'agissait certainement d'Arbalétriers ou du moins d'une partie.
Ecoeurés des exactions du Téméraire contre la ville de Dinant, les Visétois avaient décidé de braver le Duc de Bourgogne en envahissant un domaine relevant de son autorité, en l'occurrence le comté de Dalhem.
Ils pillèrent le village de Berneau, aidés par des Liégeois venus en renfort en vengeance aux malheurs infligés à leur ville
Suite à cet assaut, les Limbourgeois se réfugièrent dans la tour de Bombaye qui fut mise à feu.
Les femmes et les enfants au moyen de cordes :furent sauvés, les hommes périrent, furent brulés vifs, trucidés sur place ou pendus.

Le Duc envahira Visé et détruira une partie de la ville.

Il a une très puissante armée:
L’estat de la maison du Duc Charles de Bourgongne (extrait)
TEXTE REDIGE EN 1474, A NEUSS PAR OLIVIER DE LA MARCHE, CHEVALIER ET CAPITAINE DES GARDES DU DUC.

Le duc à mille deux cens hommes d’armes en ses ordonnances, compté chascun homme d’armes à tels gages qu’à coustilliers armez : et dessoubs chascun homme-d’armes y a trois archers à cheval, et d’abondance pour chascun homme-d’armes y a trois hommes de pied armez, arbalestriers, colevriniers et picquenaires : ainsi font huict combattans pour une lance ; mais les gens de pied ne sont pas gouvernez par les gens de cheval.

Et pour gouverner icelle compaignie qui monte à dixhuict mille combattans, à prendre les conducteurs, lieutenans et autres archers, qui sont outre nombre, huict combattans pour lance, et sont iceux payez et comptez tous les jours à la souldée du prince par la main du trésorier des guerres : je monstreray, par la conduite de cent lances, comment se gouvernent tous les autres, et semblablement ceux de pied.

En chascune cent lances y a un conducteur soubs qui respond icelle compaignie, et se nomme conducteur, pource que le duc veut estre seul capitaine de ses gens, à en faire et ordonner son bon plaisir. Et pour entresuyvre ce propos, nous parlerons de la forme et manière comment le duc cree les conducteurs, puis apres de leur conduite ; et m’en abregeray le plus que je pouray, pource que le duc Charles, qui a ses ordonnances mis sus à labeur si notablement en sa personne, et faict mettre par escrit les ordonnances de sa guerre si bien et si notablement, et a tous misteres esclarcy en telle forme et maniere, que mon escriture ne me sembleroit que temps perdu, et lesquelles ordonnances sont portées en Angleterre, et si besoin est sont recouvrables pardeçà, toutes et quantes fois que besoing sera : parquoy je m’en passe pour abreger, et parferay ce que j’ay dict.

Le duc renouvelle tous les ans les conducteurs de ses ordonnances, comme il est escript en sesdits ordonnances ; et contre le temps que sesdicts conducteurs se doivent renouveller, iceux conducteurs viennent ou envoyent devers le duc, selon leurs affaires, et selon la charge qu’ils ont ; et en iceluy temps ceux qui desirent d’avoir charge de conducteur pour l’année advenir se tirent devers les secretaires qui sont ordonnez pour la guerre, et ils enregistrent et mettent en memoire : et en temps ordonné ils apportent icelles memoires au duc, qui les retient par devers luy par certains jours et à son bon plaisir ; et selon les recommandations des merites d’un chascun, il poinctie ceux à qui il veut donner la charge de conducteur, et à la fois de ceux qui l’estoyent paravant, et à la fois non, et les fois par noms de compaignie, dont l’une s’appelle la première compaignie, l’autre la seconde, et ainsi jusques à la vingtdeuxiesme : et par ce moyen sçavent les conducteurs en quelle compaignie ils doivent aller quand ils ont le don. Et au jour ordonné, il mande par un huyssier d’armes les conducteurs qu’il a choisi, et les faict venir en une sale en laquelle le duc sied en chayere parée, comme à prince appartient ; et là sont les seigneurs du sang, le conseil, et les nobles de la maison, et sont là presens ceux qui paravant ont esté conducteurs. Et le duc par son chambellain faict dire la cause pourquoy il se contente des conducteurs passez ; et si grandes causes survenoient de parler à aucun particulierement, en soy contentant ou non contentant, le duc feroit dire publiquement, pour rendre à chascun merite selon sa desserte. Et n’ay point veu que le duc n’ayt deschargé les conducteurs de leurs charges, à leur tresgrand honneur et recommandation. Et apres iceux estre deschargées, le duc faict parler à ceux qu’il a choisi pour l’année, et leur faict lire les ordonnances qu’il faut à la conduicte de la guerre : et apres la lecture d’icelle, il faict appeller devant luy chascun conducteur particulierement l’un apres l’autre, et publiquement baille à un chascun deux choses. Premierement le livre de ses ordonnances richement faict et escript, et couvert de velours, en moult honneste vollume, sellé du grand seau en cyre verde, et en lacs de soye ; et en luy baillant, parlant le duc par sa bouche, il dict : « Vous, tel, je vous fays conducteur pour l’année de telle compaignie de cent lances de mes gens-d’armes. Et afin que vous sçachez, entendez et ne puissiez ignorer comme j’entens le faict de mes gens-d’armes, et de la guerre estre conduicte et gouvernée, je vous baille les ordonnances que j’ay sur ce faictes et ordonnées, et vous commande de les estroittement tenir et garder, selon le contenu en icelles » et puis prend le duc un baston qu’on appelle baston de capitaine, et est iceluy baston couvert de bleu entortillé de blanche soye, qui sont les couleurs du prince, et baille le baston au conducteur, et luy dict : « Affin que vous soyez obey, et plus puissant sur ceux dont vous avez par moy charge, et que vous puissiez entretenir et faire entretenir mes ordonnances et faire mes commandemens, je vous baille le baston pour avoir la main forte sur voz gens, et vous donne en effect de les gouverner et punir par telle autorité que moymesmes. »

Et sur ce reçoit le conducteur le serment de faire et entretenir les ordonnances du prince, et selon le contenu d’icelles ; et ainsi l’un apres l’autre crée le duc de Bourgongne ses conducteurs, et sont tenus de renvoyer icelles ordonnances et le baston à la fin de l’année pour les bailler à celuy à qui il plaira au duc d’y ordonner ; et se tire chascun en la compaignie à luy ordonnée.

En chascune compaignie de cent lances y a quatre chefs d’esquadre, dont l’un est ordonné par le duc, et y met communément un des escuyers de son hostel ; et n’ay guerres veu que le conducteur ne face d’iceluy son lieutenant, combien qu’il le peut faire d’un autre s’il luy plaist ; et au regard des autres chefs d’esquadre, le conducteur les peust choisir à son bon plaisir : et soubs chascun chef d’escadre y a quatre chefs de chambre, lesquels chefs de chambre le chef d’esquadre peut nommer et choisir, sans ceux de son esquadre, à son bon plaisir. Soubs chascun chef de chambre a cincq hommes d’armes, qui sont en chascune des chambres, à prendre le chef de chambre et les hommes d’armes : soubs luy sont six hommes d’armes. Ainsi sont vingtquatre hommes d’armes, et le chef d’esquadre ; et ainsi par quatre chefs d’esquadre trouverons cent lances soubs le conducteur : chascun homme d’armes a soubs luy trois archers à cheval, ainsi sont trois cens archers en chascune compaignie, et chevauchent chascun cent lances en huict esquadres, c’est à sçavoir les archers en quatre esquadres, et en chascune esquadre d’archers septante cinc archers ; et sont conduits iceux archers par un homme d’armes principal en chascune esquadre, au regard et à la devise du chef d’icelle esquadre ; et chevauche le guidon des archers au front devant la premiere esquadre, et pareillement l’estendart des hommes d’armes au front de la premiere esquadre des hommes d’armes.

Or nous faut deviser de l’estat des gens de pied, lesquels sont conduits par un chevalier chef de toutes gens de pied, et soubs qui respondent tous les chefs d’iceux gens de pied. Sur chascune compaignie de trois cens pietons a un capitaine, homme d’armes à cheval, et port-enseigne et guidon ; et sur chascun cent hommes a un centenier homme d’armes à cheval, qui porte autre plus courte enseigne, et respondent iceux centeniers aux capitaines dessus nommés ; et outre plus, en chascun trente et un hommes, l’un est trentenier, à qui respondent tous les autres, et marchent par compaignies, et par ordre du capitaine de centeniers et de trenteniers, et communement sont gardes de l’artillerie et du charroy. Et pour les raisons devant dictes, je me passeray à deviser des ordonnances sur ce faictes ; et combien que j’ay mis en escript le nombre des hommes d’armes, archers à cheval, et gens de pied des ordonnances de monsieur de Bourgongne, et j’aye devisé les gens-d’armes, et qu’ils sont tousjours prests et armez les uns comme les autres, où vous trouvez en nombre plus de vingt mille combattans, toutesfois n’est encores tout le nombre de ses gens d’armes comptez, journellement prests et en point : car de nommer outre et pardessus le nombre dessusdict, il a fourny sa maison de douze esquadres d’archers d’Angleterre, lesquelles douze esquadres sont conduites par douze hommes d’armes anglois, par la maniere qui s’ensuit.

Premierement, le duc a ordonné un escuyer pour conduire quarante archers pour l’esquadre de la chambre : et est à entendre deux archers pour chascun homme de sa chambre, qui sont vingt hommes d’armes, à prendre l’escuyer et les quatre sommeliers, comme dit est. La seconde esquadre est de quatre-vingt hommes, pour les quarante archers tousjours compter, et les departir en la maniere dessusdit. Item, quatre autres esquadres chascune de cent archers, pour les quatre estats des escuyers ; pour chascun estat, qui sont cinquante hommes, deux archers ; et pource cent archers pour chascune esquadre. Item, et pour renforcement de la garde, sont ordonnez quatre esquadres de quarante archers pour chascune esquadre, qui pareillement est à entendre deux archers pour chascun homme d’armes, et sont trente hommes d’armes en chascune esquadre. Et puis que nous avons devisé des gens d’armes ordinaires, il faut deviser de l’artillerie, laquelle est une merveilleuse despense, et grande.

L’artillerie se conduit soubs un chevalier qui se nomme maistre de l’artillerie, lequel a telle auctorité, qu’il doit estre obey en son estat comme le prince ; il a soubs luy le receveur qui paye les officiers, et les pouldres, les canons, les forges et les pionniers, les chartons, et tous les ouvraiges qui se font a cause de l’artillerie ; et certes la despense qui passe par ses mains monte par an plus de soixante mille livres ; et devez sçavoir que en la pluspart des armes du duc il meine avec luy, pour le fait de l’artillerie seulement, plus de deux mille chariots, les meilleurs et plus puissans que l’on peut trouver en Flandres et en Brabant ; et certes le duc peut avoir trois cens bouches de l’artillerie, dont il se peut ayder en bataille, sans les harcquebusses et coulevrines, dont il en a sans nombre. En l’artillerie est le controlleur qui tient par ordre et par escript le conterolle, de toute la despence faicte et payée de toute la provision de l’artillerie, comme d’arcs, flesches, arbalestres, de trait, de baston à main, de cordes, et toutes autres choses necessaires appertenant à iceluy estat ; là est le maistre des oeuvres, carpentiers, marisschaulx, forgeurs, et toutes manieres de gens. Et quand le duc est devant une ville, il faut asseoir les bombardes : il convient pour chascune bombarde un gentilhomme de son hostel pour la conduite d’icelle bombarde, et la suyt, qui est ès mains du bombardier. Et est l’artillerie estoffée et garnie de toutes choses : tellement que le duc ne se soussie point à passer rivieres de mille pieds en peu de temps, si besoin est ; et est puissant et fort pour passer la plus grande bombarde du monde.

Le maistre de l’artillerie a prevost en son artillerie, lequel a jurisdiction et auctorité de justice sur ceux de l’artillerie, et en peut faire justice criminelle ou civile, telle qu’il luy plaist ; et n’est pas à oublier le faict des tentes et pavillons, qui est une somptueuse chose, et se conduit par un gentilhomme qui a la charge d’iceluy estat, et meine aux despens du prince plus de quatre cens chariots puissamment attellez ; et se comptent iceux chariots soubs la despence de l’artillerie. Et certainement le duc delivre pour sa compaignie bien mille tentes et mille pavillons, à prendre pour ambassadeurs et estrangiers, pour la maison du duc, pour ses serviteurs et gens-d’armes : et à chascun voyage le maistre des tentes a nouvelles tentes et nouveaux pavillons aux despens du prince ; et monte icelle despence, à prendre toille et ouvrages seulement, plus de trente mille francs.

Or ne suffit-il d’avoir seulement devisé de ce grand nombre de gens-d’armes à cheval et à pied, et de ce grand nombre de chariots, qui est une chose merveilleuse : car combien que le duc donne à tous argent particulier pour tous sommiers, et merveilleux nombre de chariots et charettes pour leur nécessité, pour ce que le duc faict communement durer la guerre en temps d’hiver aussi bien qu’en temps d’esté, pource faut il plus de provisions contre les froidures, et autres necessitez. Et ne suffiroit point qui ne deviseroit par quelle maniere et par quel ordre se loge iceluy grand ost. Le duc a pour son grand principal officier le mareschal de Bourgogne, lequel a telle preeminence, qu’il prend droit de mareschal sur tous gens-d’armes, mais non point és gens-d’armes des ordonnances ; et se nomme ledit mareschal de Bourgongne pour un mareschal de France, et prend droit avec comme les autres, et ce de toute ancienneté ; et se conduit le fait de la guerre par sa main avant tous les autres, et doit estre à l’avantgarde du prince comme le principal. Et toutesfois si le prince mettoit en l’avantgarde aucun prince de son sang, le mareschal luy seroit per et compaignon touchant ladicte avant-garde ; et en l’absence dudit mareschal de Bourgongne se faict un mareschal de l’ost, qui est son lieutenant, lequel conduit les matieres de guerre, et prent les droits de mareschal, et ordonne les commissaires comme si luy mesmes y estoit ; et sont, soubs ledit mareschal ou son lieutenant, les mareschaux des logis et de l’hostel, et par ledit mareschal de logis est logée ceste grande armée.

Le mareschal du logis, quand le prince doit prendre logis nouveau, il doit faire sonner sa trompette, et doit avoir enseigne desployée ; et à luy se doivent assambler le mareschal de l’hostel, et tous les fourriers de toutes les compaignies, soit de pied ou de cheval ; et doivent chevaucher en ordre et en bataille soubs la conduite dudit mareschal ; et quand ils sont prests à loger, il peut faire arrester les compaignies avec son enseigne, et prendre avec luy le mareschal et ceux qui luy plaist, et là adviser le pays et le logis ; et depart les quartiers pour l’avantgarde, pour la bataille et pour l’arrieregarde ; et ainsi conclud, assiet l’artillerie, et luy baille place.

Par ceste maniere ceste grande armée logée, le mareschal de l’ost doit visiter advenues, et mettre en ordre les escoutes et guets ; et doit soigner le mareschal ou son lieutenant d’enquerir et sçavoir des passages du pays, et doit avoir des guides avec luy pour guider l’armée ; et peut appeller devant luy du grand conseil et du parlement, ou autre jugement pour matiere de guerre, et qui touche le faict de la guerre, dont il peut juger : et de luy l’on ne peut appeller. Et je certifie que j’ay experimenté les faits de la noble maison de Bourgongne plus de trente ans, et que j’ay bien calculé et debattu à quelles sommes de deniers peut venir et monter la grande despence dont j’ay icy devant faict mention ; et certes je treuve que par an monte icelle somme de despence bien environ deux millions bien payez et comptez, chascun selon son estat et vacation à quoy il est appellé.

source: http://legioburgundiae.unblog.fr

Voici un petit inventaire de ce qu'il emportait en campage:

Archives départementales du Nord, Lille, B.3519, retranscription recettes de l’artillerie)(1475)

Etat de ce que pourra monter la despence de l’artillerie que mon très-redoubté seigneur le Duc entend présentement mener avec lui, selon qu’il a ordonné par ses lettres.
Consistant en 6 bombardes tant de fer comme de métal, 6 manteaux pour lesdites bombardes, 6 poulains servant auxdits manteaux, 12 pierres de bombardes, 6 bombardelles, 6 manteaux moyens, 7 poulains y servant, 12 pierres de bombardelle, 6 mortiers, 12 pierres de mortier, la serpentine Lambillon, 100 boulets y servant, manteaux d’approche pour mines, 10 courtaux, 2000 pierres pour lesdits courtaux, 10 grosses serpentines, 3 serpentines de l’hôtel, 2 serpentines de Jacqmin et une serpentine de Monthléry, 36 serpentines moyennes, 48 petites serpentines, 200 arquebuses, 40000 livres de plomb tant en plommets comme en saumon et 600 galets de fer fondu pour grosses serpentines, 200 pavois à potences, 250 pavois nervés, 400 targettes, 8000 arcs à main, 10000 douzaines de flèches, 4000 douzaines de cordes d’arc, 12000 traits d’arbalète, 10000 traits de crenequin, les caques de poudre et de fil d’Anvers, 500 vouges, 600 épieux, 4500 maillets de plomb, 6000 piques, 1200 fûts de lance, 1000 fûts de demi-lance, 1200 bâtons chargois, 1000 fûts de javeline, 400 jacques pour pionniers, 300 salades ou bonnets de fer, 1000 louchets, 600 pelles ferrées, 400 serpes, 300 pelles de bois, 1000 pics, 500 hoyaux, 1000 cognées, 1000 fermans, un moulin à vent, 1200 moulins à bras, 1000 pieds de pont consistant en « fustaillière, ouzières, charchles, ferrailles, cordail, gistes. sommiers et autres choses servans pour ledit pont » et nécessitant au moins 100 chariots. cordail, ferraille et menuités servant pour les charpentiers, cordail servant aux carreliers, suif de provision, la forge étoffée, falots, leviers de fer, salpêtre, soufre et harpoi, feuilles de fer, fil d’archal, sacs de cuir, clous, lanternes et soufflets, moules pour les serpentines et fers de lance, bagues et outils des charpentiers, bagues et outils des carreliers, bagues des canonniers, les maisons du Duc pour lesquelles il faudra 7 chariots, 3 pavillons et une tente pour le Duc, 400 pavillons pour les compagnie d’ordonnance et les gens de l’hôtel du Duc, 350 étables neuves, 26 tentes à 2 mâts, 7 pièces de tentes pour l’écurie du Duc, 2 tentes de guet, 16 autres pièces de tentes et pavillons servant pour les maitres. lieutenants, receveur, contrôleur et aides de ladite artillerie, cannevas de garnison, cordal, brocques, vireulles, fil, mâts et environ 2000 chevilles de tentes, échelles, bateaux de cuir et de bois, hocqs, le blochus fait à Malines, bagues des maîtres, lieutenants, receveur, contrôleur et nobles hommes aides en ladite artillerie. pour le transport de toute cette artillerie, il sera bon d’avoir 5245 chevaux, sans compter ceux nécessaires pour l’amenage des poudres ; à raison de 4 sols par jour par cheval, la dépense pour le transport de l’artillerie sera de 1049 livres par jour. Gens nécessaires pour le fait et conduite de cette artillerie : 6 maîtres bombardiers, 6 autres canonniers ou bombardiers pour jouer des six bombardelles, 6 canonniers pour les six mortiers, 20 autres pour les 9 courtaux et les 15 grosses serpentines, 40 autres pour les serpentines moyennes et petites, 50 couleuvriniers pour jouer des arquebuses, 14 aides de canonniers et bombardiers, Amand Millon, maître-charpentier, 8 charpentiers à cheval, 95 charpentiers à pied, maître Wouters Teytin, maître carrelier, 20 carreliers à pied, 50 cuveliers, 45 compagnons harnesqueurs, un maître huchier pour les maisons du Duc, 4 huchiers sous ses ordres, 2 autres compagnons pour porter l’aisselin, 4 tendeurs de tentes, 20 charpentiers pour tentes et pavillons, 200 autres tendeurs de tentes, 400 pionniers, 2 maîtres maréchaux, 4 maréchaux, 1 maître-tailleur de pierres, 6 compagnons tailleurs de pierres, 3 compagnons fondeurs de plommets, 8 navieurs pour les bateaux, 4 meuniers, 50 mineurs, 24 compagnons à cheval aides de l’artillerie.
Total des gages des gens nécessaires au service de l’artillerie : 201 livres, 9 sols par jour.
Total général avec les frais de charriage : 1250 livres, 9 sols, par jour.

source: http://legioburgundiae.unblog.fr

Le Duc de Bourgogne mourra à Nancy le 5 janvier 1477 pour la plus grande joie des liégeois.
En 1550, son corps fut transféré à l'église Notre-Dame de Bruges à la demande de Charles Quint et y repose depuis dans le somptueux tombeau que le fils de celui-ci, Philippe II, fit élever pour son trisaïeul.

Le prince Louis de Bourbon sera assassiné le 30 août 1482 par Guillaume de la Marck, le Sanglier des Ardennes

1517
L'Eglise se déchire !

Martin LutherLe jour précédent la Toussaint 1517,
le moine augustin Martin Luther affiche sur la porte de la chapelle du chateau de Wittenberg les
"95 thèses sur la vertu des indulgences"

Il y dénonce avec force le trafic des indulgences pratiqués depuis 1506 par le pape Jules II puis par Léon X qui finance la construction de St Pierre de Rome en octroyant une indulgence qui mène droit au ciel le généreux donateur dont les péchés sont absouts.

L'église est riche, ses représentants bien loin des préoccupations du peuple et s'enrichissent sur son dos.
L'institution romaine offre une désastreuse image de dégénérescence et de corruption. Cupidité des moines bien plus soucieux de préserver leur existence oisive et opulente plutôt que de se préoccuper des misères et du sort des âmes de leurs ouailles. Cumul des bénéfices.
Une papauté discréditée qui ne cesse d'afficher depuis des décennies un train de vie coûteux, luxueux et arrogant et de multiples querelles pour le pouvoir, et les moeurs scandaleuses des hauts dignitaires de cette cour romaine qualifiée de "rendez-vous de tous les vices".
Luther prône une église réformée plus proche des textes anciens que des pratiques des grands pontes et de la vie de l'église de son époque, recentrée sur Jésus Christ et non sur les saints.

la Bible traduite en allemandD'autres érudits ont relus et traduit la Bible et en offrent une autre vision

On est aussi dans une période de renaissance pendant laquelle on voit apparaître penseurs et érudits qui modifient largement les courants de pensée issus du Moyen-Age un peu partout en Europe; Luher, Erasme, Thomas More, Kepler, Gutenberg, Bruegel, Mercator, Guillaume Ier d'Orange-Nassau, Marguerite de Parme, ...

C'est ausi une période de grande angoisse devant des événements face auxquels les gens sont désarmés; maladies, peste, guerres, etc., qui font craindre l'au-delà.
Il faut se mettre en paix avec sa conscience et avec Dieu. Seule la foi sauvera le chrétien et lui donnera le salut.
Le geste spectaculaire de critique d'un abus existant dans l'Église vaut à Luther d'être dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence: l'acte de naissance de la Réforme luthérienne est consommé.

Devant la papauté et l'église, Luther, reste ferme sur ses positions théologiques présentées comme devant ramener le christianisme à sa source et à sa pureté, mais il ne cherche absolument pas une quelconque rupture, il veut qu'on rende aux chrétiens la foi telle qu'elle doit être vécue selon les textes et non selon un usage abusif de profiteurs.
En 1520 il est excommunié.
les 95 thèses de Luther

Ses idées parcourent très vite l'Europe grâce à un nouveau média: l'imprimerie qui retranscrira rapidement des textes traduits et accessibles à tous.

Les églises réformistes se forment un peu partout au départ de l'Allemagne,
Dès 1521, à Zurich, le prédicateur Zwingli (1484-1531) mène un mouvement de Réformation qui imposera ses idées en deux ans.
A Strasbourg, le théologien Martin Bucer (1491-1551) prêche la réforme à partir de 1523 et la ville rompra avec le catholicisme en 1534.
A Genève, Jean Calvin (1509-1564)organise une nouvelle église protestante qui fait rapidement de la ville une véritable cité-refuge et capitale spirituelle du protestantisme (fondation d'une académie de pasteurs 1559, production de livres protestants à destination de toute l'Europe...).
Dans la lignée doctrinale de Calvin et de Luther, l'Angleterre ( mouvement des anglicans provenant de la rupture entre Rome et le roi Henri VIII ) en 1563 et l'Ecosse dominée par le presbyterianisme de John Knox se séparent à leur tour de l'église catholique.

Les protestants sont nés.
Terme qui provient de la protestation des adeptes de Luther contre les mesures de l'église en 1529)

Les guerres de religion allaient commencer.

Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520.
Mais il faut attendre les années 1540 et 1550, pour voir le développement des clivages.
En France, à la fin du règne d'Henri II, le conflit se politise, entre les prétendants au pouvoir; les Guise, Bourbon, et Montmorency, les guerres de religion commencent en 1562 et se poursuivent entrecoupées de périodes de paix jusqu'en 1598, avec la mise en place de l'Édit de Nantes; un édit de tolérance signé le 13 avril 1598 par Henri IV, par lequel le roi de France reconnaît la liberté de culte aux protestants ( révoqué en 1685 par Louis XIV ).

Guerres de religions mais aussi politiques car l'Angleterre soutiendra les réformistes pour affaiblir la France.
En 1572 aura lieu le
Massacre_de_la_Saint-Barthelemy qui fera plusieurs milliers de morts.
Ce sera aussi pendant des siècles un exode de population dont la confession leur interdira de vivre dans certains territoires et qui s'exileront vers l'Angleterre, l'Allemagne, les Pays-Bas mais aussi les Amériques et les diverses colonies emportants avec eux leur savoir et leurs traditions.


C'est dans ce contexte de guerre et de l'insécurité qui en découle que naîtront les arquebusiers de Visé.


Visé, c'est une population typique de petits bourgeois qui développent un esprit de clocher et sont ironiquement surnommés par ceux qui habitent en dehors de la cité. " les grands vantrins sins cowètes" ; "grands tabliers sans cordon" cette expression wallone qualifiant quelqu'un qui en montre plus que ce qu'il ne possède, qui fait de l'esbroufe, bref ... un pêteux. Au 21e siècle, rien n'a changé...

Ce que l'épisode comique avec Louis XIV démontrera encore bien
Bien sûr, aucun d'entre eux ne se retrouve dans cette description...

Depuis des lustres on tient marché à Visé.

la maison de pierre à Visé, aujourd'hui disparueLes marchands viennent d'un peu partout dans la ville frontière de la Principauté.

Visé est en en effet assez isolée puisque son territoire sur la rive droite est à à peine 2 km du centre ceinturée par les frontières, Argenteau et Dalhem tout proches sont déjà terres étrangères.

Cette position lui permet un échange de marchandises avec ces pays étrangers.

Elles viennent de partout, par route et par la Meuse, fleuve difficile, au milieu duquel se trouvent de nombreuses îles où on engraisse des oies.

Les eaux sont parfois rapides, avec des bancs de sable et des rochers sur lesquels les barques viennent s'échouer ou se fracasser.

Un pont et un gué relient le quartier de Devant-le-Pont sur la rive gauche quand les hautes eaux ne l'isolent pas en hiver.

Au 16e siècle, les remparts de la ville sont en mauvais état, les hivers de cette fin de 16e siècle ont été rudes, une petite époque glacière, et la disette règne.

Une épidémie de peste se répand dans le pays, elle a atteint Namur fin 1578 où les troupes espagnoles se trouvent sous le commnandement d'Allessandro Farnèse, Duc de Parme.
Ce dernier déplace son campement vers Maastricht qu'il va assiéger pour en punir les protestants et ramener l'ordre.

Il s'installe à Visé.
Certaines sources diront plus tard que l'apidémie de peste avait décimé les arbalétriers, l'installation du Duc à Visé montre bien que c'est faux.

L'histoire des Arquebusiers est indissociable de celle de la Principauté, de celle de la gilde soeur les Arbalétriers,
et de l'évolution de l'arme à feu.

Histoire des arbalétriers de Visé de 1310 à 1910 par Victor Horion: http://www.1579.be/arba/arba-1910.pdf  

 
Blason des Arquebusiers de Visé ®FAV, dessin propriété Marc PoelmansLe terme gilde souvent utilisé sur le présent site est un terme similaire à "guilde" .
gild, gilde, gildum, gilda, gildonia, société, association, corporation de marchands
guilde ou ghilde ou gilde nom féminin provient du latin médiéval gilda, du moyen néerlandais gilde; troupe, corporation

Au Moyen Âge, association groupant des marchands exerçant une profession commune.Ce sont en fait les premiers syndicats.
Peut-être même du terme geld, argent, la "cotisation" payée pour faire partie du groupe
Association visant à procurer à ses adhérents de meilleures conditions commerciales.


Certains autres mots d'origine flamande utilisé dans les compagnies de Visé ont subit une francisation (Gast=Gasse par exemple)
On retrouve par ailleurs aussi le terme copuleuvriniers, en flamand kolvenier, ou klovenier, ou busschieters pour désigner des arquebusiers


Les premiers modèles de couleuvrines et arquebuses; un simple tube de métal percé d'un trou pour la mise à feu à l'aide d'un fer rouge ou d'une mèche


Les premiers modèles d'arquebuses portables remontent au 14e siècle donc
bien avant la création des arquebusiers de Visé, et nous sommes 75 ans après la
Bataille de Cerignola où les arquebusiers furent utilisés de manière efficace
Par ailleurs on trouve trace dans un écrit du 15e siècle d'un "Jan maistre arkebusier" visétois fabricant couleuvrines et arquebuses à mèches et en 1573 une poudrière était établie près de la Tour l'Evêque et une autre à Dalhem.
"Jan faiseur de hackebuses" est cité le 5 octobre 1576 et le 9 septembre 1594, et en 1580 les Bourgmestres décident "pour la tuition et sauvegarde de la ville, pendant les 3 ans à venir seront faits et construits 6 mouskette chaque an"

Ces éléments montrent bien que l'arquebuse et le mousquet étaient déjà d'un usage courant bien avant la création de la gilde, il existait en fait 4 gardes bourgeoises réparties dans les différents vinâves (quartiers) de la ville.


Les Harquebusiers de Visé sont nés de la volonté de quelques Visétois du XVIe siècle de créer officiellement une seconde compagnie armée chargée de veiller sur la ville et dotée d'un armement existant depuis plus d'un siècle et en usage déjà dans les anciennes milices d'archers et d'arbalétriers:
l'arquebuse et son homologue plus puissant le mousquet.

C'est seulement en 1579 que les arquebusiers se rassemblèrent en une seconde gilde qui prit le nom de Compaignie des harquebusiers de Viseit
Cette création tardive d'une compagnie équipée d'un armement qui existe depuis longtemps est une preuve indéniable qu'elle est fondée uniquement en concurrence de la gilde des arbalétriers existante et pas, comme l'écrivent à tort certains auteurs, parce que l'arme à feu venait d'être inventée, ce qui est totalement faut, ou que les arbalétriers avaient tous été décimés par la peste ce qui l'est encore autant.
En 1579 l'arme à feu est déjà très évoluée, si la platine à mèche reste la plus courante, surtout à cause de son faible prix, on trouve depuis le début du 16e siècle des platines à rouet , déjà décrite dans le Codex Atlanticus de Leonard de Vinci en 1505, et même des platines à silex (chenapan).

1579, c'est très tard, car partout ailleurs, les compagnies d'arquebusiers existent parfois depuis plus d'un siècle !
Examinons quelques une d'entre elles au travers du pays et en dehors

Très tôt des compagnies armées d'arquebuses sont créées dans beaucoup de villes d'Europe et de ce qui est aujourd'hui la Belgique.
Elle cohabitent avec les gildes d'archers et d'arbalétriers, lesquelles souvent garderont leur nom et changeront simplement d'armement.

Ce fut à la fin du XVe et au commencement du XVI siècle que, dans plusieurs villes, se sont formées les premières confréries, dans le but de s'exercer au tir à l'arquebuse.
Les villes et les princes les prenaient à leur solde.

 

Malines en 1453

En 1453, les gildes existaient déjà à Malines comme l'indique un document signé par Philippe le Bon, et en 1504 le règlement institué par la ville stipulait que pour la garde ils devaient être en uniforme avec poudre et balles et en 1510, elles ont acheté leur local. Cette même année, la ville de Malines envoya huit arquebusiers à Venloo, et leur fit faire, à cette occasion, une enseigne (winpele).

Comme la plupart, la gilde malinoise disparaîtra en 1798 pour renaître en 198
3: http://www.kolveniersgilde.be/

En 1521, quinze francs arquebusiers partirent de Malines pour tirer avec des bâtons (om met stokken te schieten) dans la première guerre qu'eut Charles-Quint contre François Ier, roi de France.

Ils reçurent de la ville chacun 20 escalins de Brabant pour leur habillement, mais à condition qu'à l'avenir la confrérie s'habillât avec le drap de la ville, qu'elle fit faire ses costumes dans le genre guerrier, pour qu'elle fût toujours prête à marcher à la guerre, soit en faveur de l'empereur, soit en faveur de la ville.
La même année et pour la même campagne, la ville, sur l'ordonnance de l'empereur, habilla encore dix de ses arquebusiers, auxquels elle donna des costumes tels que portait l'armée impériale.
Ces confréries donnaient, comme les précédentes, des fêtes et des concours pour les plus adroits.

Malines (Mechelen)
Gilde d'archers et arbalétriers de Malines
Arquebusier de Malines
Arquebusier de Malines-Mechelen en 2009

Mechelen 2009
Maline - Mechelen
In fide constans - In trouwen vast- Toujours loyal
Jeunes et vieux archers
Ecu à la croix de St Georges
Gilde St Sébastien
Ecu aux croix de Jerusalem

Gilde des arquebusiers
Ecu aux armes bourguignones

ATH en 1478

armoiries d'Athsainte MargueriteLa ville d’Ath possédait autrefois une compagnie de canonniers placés sous le vocable de Ste-Marguerite.  Au 16e s., ils étaient encore qualifiés de couleuvriniers.
La ville possède encore leurs statuts de 1543 et 1546 (copies 18e) et de 1760.

Voici ce qu'en dit en 1903 Jules Dewart dans son Histoire de la ville d'Ath
SERMENT DES COULEUVRINIERS OU ARQUEBUSIERS.
La confrérie des Bombardiers·couleuvriniers fut instituée à la fin du 14e siècle.
Elle fut remplacée en 1540 par celle des Canonniers· Arquebusiers qui fut reconnue et privilégiée par lettres patentes de Charles-Quint, du 18 décembre 1543.
Ils étaient placés sous l'invocation de Sainte-Marguerite dont l'image était portée à la procession par deux jeunes filles vêtues de blanc.
Dans le cortège ils se faisaient précéder de Samson, l'emblême de leur compagnie.
Leur nombre avait été porté par l'empereur de vingt-et-un à cinquante.
Leur uniforme complet bleu avait un parement rouge galonné d'argent.
Leur chef fut longtemps le grand maître de l'artillerie établi par le prince.
Plus tard ce fut un honorable bourgeois nommé par les échevins entre les mains desquels il prêtait serment de bien s'acquitter de ses fonctions.
Drapeau des canonniers-arquebusiers d'Ath

On lui remettait ensuite les insignes et joyaux de la compagnie, dont il avait la garde pendant la durée de son mandat, savoir:

1° un calice d'argent doré avec la platine et la louchette;
2° le collier d'argent du roi, avec l'oiseau, remplacé depuis par un canon; nous l'avons décrit en parlant de l'hôtel de ville;
3° les chartes de la confrérie;
4° l'enseigne de la confrérie, de taffetas couleur d'azur, avec la croix rouge de Bourgogne.

Chaque année, au mois de juillet, les canonniers se rendaient au Mont-Sara (faubourg de Tournai) pour y tirer le canon.
Le roi du tir recevait un service d'argent aux armes de la ville et était décoré du collier.

Le dernier canon de nos arquebusiers, le canon Mont-Sara, fut fondu à Mons, en 1755.
Le 10 septembre, Augustin Thémont, Gaspard Delmotte, Léon Algrain, Au;uste Rontlette, Frédéric Leduc et plusieurs autres l'enlevèrent et Iii conduisirent à Bruxelles où il fut d'un grand secours pendant les journées de septembre.
Il se trouve àujourd'hui au musée d'antiquités et d'armures, à la porte de'Hal.
Les canonniers-arquebusiers tiraient des salves, à la fête communale, la veille, pendant la cérémonie du mariage de Goliath et de sa femme et le lendemain pendant le cortège.
Cette confrérie, reconstituée au 19e siècle, figure toujours dans le cortège sous le nom de  confrérie des canonniers, mais elle est mieux connue sous l'appellation  vulgaire de " bleus ".
http://1579.be/divers/ath-arquebusiers-1009 A.pdf

Dans la ducasse d'Ath, le groupe des "Bleus" forme l’escorte armée qui accompagne le géant Samson.
Les Bleus sont les survivants de l’ancienne confrérie des canonniers-arquebusiers d’Ath, placée sous la protection de sainte Marguerite.
Le Serment de cette confrérie est attesté en 1478-1479.
Les Bleus participent à la procession dès 1479.
Le géant Samson, lui, ne sera introduit qu'en 1679 au sein de la confrérie des arquebusiers.

Les arquebusiers d'Ath en 1919Au XVIIIe siècle, le groupe des "Bleus" sert aussi de garde d’honneur au géant Goliath et à sa femme le samedi de la Ducasse.

En 1806, avec la renaissance de la procession, les Bleus réintègrent la procession avec Samson et reprennent leurs fonctions le samedi après-midi.

Comme Samson, les Bleus sont habillés en soldats français, rappelant ainsi la période française de notre histoire.
Au début du siècle, c’est probablement l’habit bleu national avec un chapeau à cornes.
Vers 1845, le costume bleu est accompagné d’un shako, un type particulier de coiffure militaire rigide. 
Vers 1907, la tenue est composée d’un habit bleu, d’un tricorne, d’épaulettes rouges, de buffleteries blanches, de guêtres foncées et d’un pantalon blanc.
En 1886, le groupe est composé de soldats, avec un officier et d’un tambour, accompagnés d’une cantinière. 

Le groupe des Bleus sera repris en main et son effectif augmentera sensiblement dès 1974.
Une cantinière leur verse à boire. Ils tirent des salves tout au long du parcours sous les ordres de leur commandant.

collier du roy des arquebusiers-canonniers d'AthLa compagnie des canonniers et arquebusiers de la ville se disputaient le titre de Roi des tireurs.
Le vainqueur recevait un collier qui est toujours conservé au musée du folklore.
Le vainqueur d'un tir au canon qui se faisait chaque année au mois de juillet, sur la plaine du Mont-Sara (Mont Serrat, à cause d'une chapelle dédiée à N.-D. de Montserrat Espagne, qui se trouvait au faubourg de Tournai) recevait le titre  de roi et était décoré de se collier.
Ce collier porte sur chacune des pièces qui le composent divers trophées et emblèmes militaires: pointeurs, canons, affûts, boulets, tout y est ciselé avec une admirable perfection.
On y voit  pendue une sainte Marguerite, patronne de la confrérie, surmontant un petit canon affûté, de forme moderne, qui contraste avec l'oeuvre.
Le canon remplace l'oiseau qui était primitivement attaché aux pieds de la Sainte.

Le collier est en argent repoussé de 32cm de diamètre.

Les plaques qui le composent représentent des bombardiers tirant au canon et des arquebusiers.
Sur le devant, une petite statuette de sainte Marguerite et un petit canon en cuivre.
Ce collier est toujours sorti lors de la ducasse du Faubourg de Tournai en juillet

Il est intéressant de comparer ce groupe avec les escortes des Samson d'Autriche, qui tirent également des salves lors des processions de la Fête-Dieu que célébraient également les arquebusiers de Visé.

La Ducasse d'Ath
D'origine médiévale (15e siècle) et religieuse, la procession célébrait la consécration de l'église Saint-Julien.
Le défilé parcourait les rues de la ville le dimanche proche de la fête de saint Julien de Brioude.
Des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament (Goliath ou Marie-Madeleine) ou de la Légende dorée (saint Christophe) y étaient présentées sur des esclides (traîneaux) ou dans la rue.
Un groupe provenait du cycle de Charlemagne (cheval Bayard) et un autre des héros de la chevalerie (les neuf Preux).
Le cortège était constitué de scènes prises en charge par la commune, la paroisse et les confréries.
Peu à peu (16e-18e siècle), le but religieux s'estompa au profit de la recherche du pittoresque.
A l'époque de la revolution française, les Jacobins mirent le feu à ces symboles de l'ancien régime le 28 août 1794.

Il faut attendre 1804 pour que la procession reprenne vie et 1806-1807 pour que les géants renaissent sous les doigts du sculpteur Emmanuel FLORENT.
Dès 1819, la procession devient un cortège laïque évoluant sous l'influence des idées du 19e siècle (exotisme, nationalisme belge, affirmation de l'histoire locale,...).

Après la deuxième guerre mondiale, des éléments anciens réapparaissent : le cheval Bayard (1948), saint Christophe (1976) et les chevaux Diricq (1981).

http://www.ath.be/
http://www.geants-carnaval.org/les_geants/histoire.html

Bruxelles en 1477

armoiries des arquebusiers du Grand Sablon de Buxelles,©Marc PoelmansVoici ce qu'on en dit lors de leur prestation au célèbre Ommegang
Ces serments étaient au nombre de cinq et ils figuraient à l'Ommegang dans l'ordre inverse de leur ancienneté. bxl/ecu-bruxelles.jpg
Les escrimeurs (1480), les arquebusiers (1477), les archers (1422), les arbalétriers de Saint-Georges (1381), le Grand Serment (1213). Chacun de ces serments se composait de confrères et de volontaires. Ils figuraient dans les ommegangs, en tête, avec leurs dignitaires, leur saint patron, leur Roi, ect. C'est de la manière suivante que nous les présenterons au public.
Les escrimeurs. Musique, blason avec pages, fanions et volontaires, le char de sainte Gudule avec sa servante et tenant à la main sa lanterne qu'un diable s'efforce d'éteindre, la bannière entourée du Maître de cérémonie et de l'Homme-Sabre, le doyen, le sous-doyen, les jurés, les confrères et les valets.
Les escrimeurs, en 1549, étaient vêtus de blanc et de bleu et portaient de grandes épées de combat.
armoiries des arquebusiers du Grand Sablon de Buxelles,©Marc Poelmans
Les arquebusiers.

Tambours, blason et pages, volontaires avec fanions et tirant des salves au moyen de leur arquebuse.
Le patron, un géant: Saint Christophe portant l'Enfant Jésus, la bannière encadrée du maître de cérémonie et de l'Homme-Sabre, le doyen, le sous-doyen, les jurés, le Roi avec pages, les confrères. Les arquebusiers étaient vêtus de blanc.


Les archers. Tambour, blason et pages, volontaires avec fanions, armés de mousquets (qui apparaissent à cette époque) et tirant des salves. Un saint Sébastien porté et un nouveau groupe de volontaires, le char de saint Antoine, entouré de furies simulant les tentations, la bannière accompagnée de Maître de cérémonie et de l'Homme-Sabre, le doyen, le sous-doyen, les jurés, le Roi avec pages, les Confrères portant les arcs et les valets portant des carquois.
Les Archers sont vêtus de blanc, noir et rouge.

Source Fondation Albert Marinu
s http://www.albertmarinus.org

L'Ommegang de BruxellesL'église du Sablon fut le lieu de culte des gildes militaires de la ville de Bruxelles.
Le Grand Serment des arbalétriers avait son lieu de culte dans le chœur.
Les quatre autres serments possédaient chacun un autel dédié à leur saint patron : Saint Christophe pour les arquebusiers, Saint Michel pour les escrimeurs, Saint Antoine et Saint Sébastien pour les archers et Saint Georges pour la Petite Gilde des arbalétriers
Le Serment des Archers ou de Saint-Sébastien et de Saint-Antoine date de 1388, il avait son tir à la Grosse Tour ou Tour du Pré auxr Laines ou Wollendries Toren qui était située entre les portes de Namur et de Hal. La Grosse Tour existait déjà d¹après certains plans en 1423. La perche pour le tir des archers et des arquebusiers était dressée à son sommet.
Le Serment des Arquebusiers ou de Saint-Christophe avait comme patrons saint Christophe et sainte Barbe.
Ses armes étaient: de gueules à la couronne d'or avec deux arquebuses en sautoir, en croix de Saint-André.
Mais on retrouve aussi de gueule aux deux arquebuses d'argent, placées en sautoir, entrelacées du briquet d'or de Bourgogne, sous lequel est placé la pierre, trois étincelles de feu (or) en sortent, le tout surmonté d'une branche à trois fleurs de blé naturelles et ce sur des pièces.
Le lieu de leurs réunions était établi sur une partie des anciens fossés.
Le serment possédait également l'église de Boondael, hameau d¹Ixelles qu¹il embellit à ses frais
.
Les serments bruxellois comptaient des centaines de membres, on avance des chiffres de 200 à 2500 hommes en 1521

Toutefois avec l'augmentation du nombre de leurs membres leur influence décrut.
Sous Albert et Isabelle, ils ne devaient plus assurer le service de guerre, par contre, les anciens documents mentionnent un service de garde permanent aux portes de Coudenberg, du Rivage et à l¹hôtel de ville.
Chaque serment avait à sa tête un connétable ou chef-homme ou hoofdman, élu par les confrères; un chef doyen, quatre doyens ou jurés et un sous-doyen , désignés\par comme overdeken, deken ou gesworene, onderdeken.
Les serments possédaient également son huissier ou valet et son fou ne l¹oublions pas.
Les anciens doyens formaient un conseil pour assister les chefs de la gilde dans leur mission.
Concernant le service de garde de la ville, il était formé de 8 hommes choisis dans les serments et désignés aux postes d¹honneur, c¹est-à-dire, à la garde des 3 portes mentionnées plus haut.
A cette époque, les schutters ou arquebusiers ou archers étaient armés du mousquet qu'ils appuyaient sur une fourche, dans les cérémonies publiques, les compagnons portaient de longues piques, la hallebarde ou l¹épée au côté.
D'autres étaient munis de la targe, c¹est-à-dire, un petit bouclier.
Le 31 décembre 1814, les serments essayèrent de faire renaître les vieilles traditions des ancêtres, mais sans autres succès auprès des différentes autorités.
Aujourd¹hui,les serments essayent de revivre avec l'appui des édiles de la ville de Bruxelles, mais ils appartiennent au folklore bruxellois.

source http://www.cyberbruxelles.be Louise STARCK-CLAESSENS Présidente de l'ADIPB

Soignies en 1479

Soignies;Ecu parti, à dextre, de sinople à la croix d'argent, à senestre, d'or à trois chevrons de sable. L'écu est timbré d'une couronne d'orFondation des arquebusiers et couleuvriniers sainte Barbe en 1479, un siècle avant ceux de Visé.
Le rempart Ste Barbe était leur ancien quartier d'entrainement
On leur alloue en 1494, à trente arquebusiers et couleuvriniers, qui, pour la cause susdite, furent institués en l’an 1479 par ledit seigneur, pour leur entretien annuel 20 livres et en 1495 quatre arbalétriers, à quatre archers et à quatre couleuvriniers, pour avoir veillé de jour et de nuit, à la fête de Soignies, 4l. 4 s.
En 1506; à quatre arbalétriers, quatre archers et quatre couleuvriniers, ayant gardé les portes, le jour de la première fête de Soignies, à 3 sous 6 deniers chacun, et pour avoir fait le même service le jour de la procession et le jour de la dernière fête de la ville 6 L 6 s
En 1574; aux arquebusiers, en avancement du jardin qu’ils ont fait sur les terrains de la ville, près de la tour Caplot 60 s.
En 1668; dépenses ordinaires : aux trois confréries des arbalétriers de Saint Landry, des trente archers de Saint Sébastien et des trente arquebusiers de sainte Barbe, recevant chacune 20 livres par an : 60 livres.

En cas de guerre, c'est le bailli comme le sous-avoué qui sont nommés tous deux capitaines, sous les ordres d'un officier, soldat professionnel - à Soignies, on parle alors d'un soldat de carrière - nommé en temps utile par le capitaine général du Hainaut pour organiser la défense de la ville. 
Ces différents officiers dirigent la garnison de Soignies, garnison de volontaires composée des différentes confréries militaires : les archers de Saint-Sébastien et de Sainte-Christine, les arbalétriers de Saint-Landry, les couleuvriniers, les arquebusiers de Sainte-Barbe et, enfin, les archers et picquenaires Horrues.

Genève en 1479

armoiries de GenèveGenève qui comme Liège est aussi une principauté ecclésiastique dépendant du Saint Empire Romain Germanique où se crée l’Exercice de l’Arquebuse dont l'histoire nous dit que:

La création de ce dernier, mentionné pour la première fois en 1474 dans un texte de loi, n’était pas l’héritage des confréries précédentes mais s’inscrivait dans la même lignée.
C’est l’apparition d’une nouvelle arme principalement destinée aux riches, l’aquebute, connue plus généralement sous le terme de couleuvrine ou d’arquebuse qui initia sans doute ce nouvel Exercice.
Créé à une époque de tensions politiques et religieuses, l’Exercice de l’Arquebuse qui ne recrutait que parmi les classes supérieures de la cité s’inspira toutefois fortement des jeux de l’Arc et de l’Arbalète.
Il leur emprunta effectivement leurs traditions de concours et leur royauté.
Les ordonnances de 1474 indiquent ainsi qu’il est ordonné de faire trois prix, chacun d’une valeur de six florins, un pour les Arbalétriers, un pour les Archers et un pour les Couleuvriniers, à condition de trouver de nouveaux bourgeois pour payer, et dans ce cas, soit lorsque l’on aura trouvé les bourgeois, qu’on fasse mandat de payer et de leur donner les dits prix .
Les tirs de cette nouvelle arme se réalisèrent dès 1475 à l’intérieur des murs de la ville, entre la rue de Rive et la rue du Lac.

Une fois l’an, le troisième dimanche après Pâques, un tir appelé le Coup du Roi était organisé.
Le vainqueur qui était celui qui abattait le premier le papegay, un oiseau de pacotille, était couronné roi de l’Exercice. Il conservait ce titre une année durant et bénéficiait de nombreuses prérogatives tant fiscales qu’honorifiques

http://www.arquebuse.ch et http://1602.ch Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation 1474-1974 Dumont Eugène-Louis

Cette compagnie existe toujours.

Voir l'ouvrage écrit lors de leur 500e anniversaire:

Exercices de l'Arquebuse 1474-1856 - Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation 1856-1974 par Eugène-Louis Dumont aux Editions Braillard

Disponible auprès du conservateur du musée des Francs Arquebusiers

armoiries de GandLes arquebusiers de GandGand en 1488

Les bourgeois demandent à se constituer en société armée d'armes à feu dès 1488 et ce afin que les bourgeois en connaissent le maniement et puissent, le cas échéant, défendre la ville ou réprimer des troubles.

Le conseil de la ville acceptera leur projet de réglement le 16 janvier 1489 et l'entérinera avec le sceau communal quelques mois plus tard le 14 mai de la même année.

Charles Quint la confirmera par une charte du 15 avril 1515.


Il est décrit qu'ils portaient comme uniforme une tunique et un gorgerin de mailles, le casque en fer simple et les braies jaunes


Par dessus la tunique, ils avaient la casaque armoriée et insignes de la confrérie. Leur chef est armé de pied en cap et il a un bouclier blasonné; comme le porte-étendard, son arme offensive est l"épée à double tranchant.

Les confrères portent l'arquebuse à mèche.
Voici leur réglement de 1787:


Reglement de service pour les volontaires aggrégés aux quatre Confréries octroyées, établies dans la ville de Gand, pour le maintien du bon ordre et la sureté des habitants de la même ville.
jetons de présence et médailles, gilde St Antoine de GandLa garde montera, tous les soirs, à dix heures et demie ou à telle autre que le Commité jugera à propos d'ordonner, selon les tems et les circonstances.
Le corps-de-garde sera muni d'un registre, pour y être annoté tout ce qui est relatif et se passe au service.
Tous les jours le chef de la garde enverra son rapport au Commité et au Magistrat directement.
Les patrouilles ni aucun individu d'icelles, ne pourront entrer dans aucun cabaret ni maison particulière pour boire, non plus que se faire porter à boire sur la rue, ni rester jaser nulle part avec qui que ce soit.
On observera, tant au corps-de-garde que sur les rues, le plus grand silence, et les factionnaires des postes ne lieront conversation avec personne.
Chaque chef de patrouille, à sa rentrée, fera son rapport au chef de la garde, qui en tiendra note au registre.
Les ordres qui pourroient être donnés à la garde, soit par le Commité ou par celui de ses membres qui sera d'inspection, soit par le Magistrat, seront aussi transcrits au même registre, y ajoutant l'heure que ces ordres seront parvenus.
La garde sera composée d'un plus ou moins grand nombre d'individus et d'officiers selon le tems et les circonstances, dont le Commité décidera.
Il est absolument défendu à tout chef, ainsi qu'à tout  Officier, de faire aucune dépense à cause de leur garde, soit en buvettes aux sentinelles ou ceux qui seront sous leurs ordres, soit en musique pour monter leur garde, la plus parfaite uniformité devant être observée entre tous, sans vouloir surpasser l'un l'autre en ostentation, de telle nature qu'elle puisse être.
Bannière de la gilde St Antoine de Gand
En cas d'allarme qui se donneroit soit par tambour, soit par le tocsin ou autre, tous les volontaires aggrégés aux quatre Confréries octroyées accoureront au plus vîte au corps-de-garde, où ils recevront les ordres du Commité pour agir selon le besoin.
Les patrouilles n'iront point sur les remparts ni proche les casernes, d'autant que ces endroits sont suffissamment gardés par la garnison.
Si les patrouilles étoient appellées dans quelques-uns de ces endroits, elles s'y comporteront selon les circonstances; mais toujours avec beaucoup de prudence, et en ce cas devront toujours avoir le chef du peloton à leur tête et observer ses ordres.
Lorsque les patrouilles s'apperçevront que le feu se manifeste dans quelqu'endroit, le chef du peloton détachera à l'instant un de ses gens au corps-de-garde de la ville pour en prévenir la police, et un à son corps-de-garde pour en prévenir son capitaine, qui fera marcher à l'endroit de l'incendie le monde nécessaire.

Tous les commandemens se feront en françois.
Les patrouilles se rencontrant dans les rues, se donneront la parole, afin de s'assurer qu'ils sont respectivement de service, celle qui arrête la première reçoit la parole, à l'exception de la cavallerie, qui reçoit toujours la parole de l'infanterie.
Il est expressement défendu d'admettre dans le corps-de-garde aucune boisson quelconque, mais au contraire d'avoir toujours pour base la plus grande sobriété durant le tems du service.
Finalement il est statué, que chaqu'un sera obligé de monter la garde tel jour qu'il en sera requis, ou bien, de substituer un autre (mais toujours membre du corps) à sa place.

Fait au Commité et publié à la généralité ce 11 août 1787.
Comme Greffier, (signé) E.V. de Keyser

A noter que la même année dans la liste Noms des messieurs les Commandans, Officiers, bas-Officiers et Volontaires repartis dans leurs compagnies respectives, comme il suit:
on trouve à la rubrique infanterie et St Antoine le lieutenant Gerardus Poelman ,nom du webmaster du site où vous vous trouvez On retrouve ce nom avec ou sans S à la fin selon les écrits et même parfois concernant le même personnage ou même Pullman ou Pulmannus, qui sait un lointain ancêtre ?

Le 22 août 1804 la compagnie existe toujours, malgré la révolution française, elle décide d'adopter comme uniforme l'habit vert à bavaroises vertes, collets, pattes et parements rouge, galonnés en or fin. Veste ou gilet rouge avec deux galons or, culottes vertes avec boutons jaunes, chapeau français avec ganse et bouton d'or, cocarde et plumes vert et rouge. Ils doivent porter sur le côté une plaque d'argent aux armes de la société. Les membres du serment ont également un uniforme de drap vert et rouge.

En 1805 c'est un habit bourgeois en drap vert avec boutons dorés, veste, culottes et bas noirs, souliers sans boucles ou bottes, chapeau français avec cocarde rouge et verte.

Le porte-drapeau aura en plus une acharpe aux deux ouleurs et un plumet au chapeau ainsi que le guidon et le capitaine.

En 1820 à l'occasion du tir de la grande exposition des produits de l'industrie nationale, il fut décidé que les confrères porteraient une veste ronde de nanking des Indes, un gilet et une cravate blanche, avec claque de bazane verte.

Cette gilde a aujourd'hui disparu mais était encore active au milieu du 19e siècle et défilait encore en 1913 lors de l'Ommegang de St Michel.

Son histoire: Histoire_de_la_gilde_souveraine_des_couleuvriniers, arquebusiers et canonniers, dite Chef-confrérie de saint Antoine, à Gand par Ferd. Verhaegen 1866
Jaerboeken_van_het_souvereine_gilde_der Kolverniers, Busschieters en Kanonniers, gezegd hoofdgilde van Sint Antone te Gent, vol 1
Jaerboeken_van_het_souvereine_gilde_der Kolverniers, Busschieters en Kanonniers, gezegd hoofdgilde van Sint Antone te Gent, vol 2
Jaerboeken_van_het_souvereine_gilde_der Kolverniers, Busschieters en Kanonniers, gezegd hoofdgilde van Sint Antone te Gent, vol 3
Jaerboeken_van_het_souvereine_gilde_der Kolverniers, Busschieters en Kanonniers, gezegd hoofdgilde van Sint Antone te Gent, texte


 

armoiries des arquebusiers de Gand,©Marc Poelmans
Gand

Il est bien entendu qu'ils avaient tous un costume distinctif :
les Arquebusiers de Gand étaient habillés de vert

Leurs armoiries étaient d'azur aux deux arquebuses d'or placées en sautoir, et quatre T d'argent placés 1 , 2 et 1

Les arquebusiers de Bruxelles portaient:
de gueule aux deux arquebuses d'argent, placées en sautoir, entrelacées du briquet d'or de Bourgogne, sous lequel est placé la pierre, trois étincelles de feu (or) en sortent, le tout surmonté d'une branche à trois fleurs de blé naturelles
On retrouve leurs armes à la chapelle de Boendael et sur des pièces de cette chapelle dont ils assuraient l'entretien
Médaille de la chapelle de Boendael aux armes des arquebusiers de Bruxelles

armoiries des arquebusiers du Grand Sablon de Buxelles,©Marc Poelmans
Bruxelles

Blason des Ducs de bourgogne
Bourgogne

La croix de Bourgogne
On retrouve à plusieurs reprises dans ces armoiries et drapeaux le briquet ou la croix de Bourgogne
Il ne faut pas oublier que ces territoires font alors partie des états bourguignons

Ancien blason de la Flandre
Flandres

Armoiries des arquebusiers d'Anvers, ©Marc Poelmans
Anvers
Bannière des arquebusiers de MalinesLes Arquebusiers de Malines

sont mentionnés dans un acte du 6 avril 1453 signé par Philippe le Bon.
Leur bannière porte la croix de Bourgogne avec à gauche les armes de Malines (Mechelen)
et à droite un blason avec un chardon qui signifie "Qui s'y frotte s'y pique", devise de Louis XII et synonyme de prudence: les gildes flamandes voulant ainsi signaler qu'il n'est pas bon de se frotter à elles !
On retrouve au centre le même blason qu'ici à gauche à Anvers
Les 5 gildes armées portaient un tabard noir et étaient identifiées par un insigne particulier
Folder héraldique des arquebusiers de Malines

Les Arquebusiers d'Anvers

virent leurs statuts approuvés par la Gilde principale de Louvain, alors capitale du Brabant, le 6 décembre 1490.
Ils portent comme armes d'azur à deux arquebuses au naturel en sautoir, au chardon aux racines resserrées à trois branches fleuries écarlelées, le briquet de Bourgogne sur le tout.

Armoiries des arquebusiers d'Anvers, ©Marc Poelmans
Malines

Armoiries des Arquebusiers de Liège, ©Marc Poelmans
Liège

Les Arquebusiers de Liège
portaient
"de gueules à deux arquebuses d'or en sautoir accompagnées de quatre flammes d'or placées 1, 2 et 1"

Les Arquebusiers de Visé
"de gueules à deux arquebuses d'or en sautoir, une grenade de même en pointe"

NDWM:
Ce blason est une marque déposée appartenant exclusivement aux Francs Arquebusiers et protégée par la législation sur les droits d'auteurs et voisins. La représentation sur le présent site est propriété du webmaster et ne peut être utilisée sans son consentement


Visé

Disponibles à la vente
Epuisé.
Ecus des arquebusiers et des arbalétriers de Visé
contreplaqué de bois + sangle cuir
49 x 32 cm
Edité à tirage limité lors du jubilé de St Hadelin 675e anniversaire.

Modèle déposé
©Marc Poelmans

 

12 euros

A Gand, en 1540, la Concession Caroline imposée par Charles Quint ôta à toutes ces confréries leurs priviléges; elles ne se réunirent plus que pour leur amusement.

Dinant en 1492

Armoiries de Dinant

Bien avant Visé, déjà en 1492 à Dinant une compagnie d'arquebusiers existe

et avant elle des couleuvriniers qui virent leurs armes plus lourdes s'alléger au fil des âges pour devenir des arquebuses.



Alost - Aalst
Armoiries de Dinant

St. Antoniusgilde, busschutters.

Algemene geschiedenis.

Het wapen was de bus, een lontslotgeweer, de voorloper van de musket.
Bij dit soort wapen werd bij het overhalen van de trekker het gloeiende uiteinde van een lont in de kruitpan gedrukt waarmee de hoofdlading ontstoken werd.
Rond 1515 ontstond een zwaardere versie, de zogenaamde haakbus (Arquebuse), waar aan de loop een soort van haak was bevestigd.
Aan deze haak kon het wapen worden opgehangen maar de haak kon ook achter een tak of muur worden gehaakt om tijdens het afvuren de zware terugslag op te vangen.

Beide soorten hadden een gladde loop en schoten ronde loden kogels af, in het algemeen door de schutters zelf gegoten.
Het kaliber varieerde doorgaans van .69 tot .85 (17,5 tot 21,6 mm), de kogels hadden een gewicht tot 25 gram en een bereik tot ca. 50 meter.
Om ten tijde van oorlog de verwondingen groter te maken, werden de kogels soms ingekerfd of werden ze per twee door middel van een kleine ijzeren ketting met elkaar verbonden.
Er kon ook schroot of hagel worden gebruikt, het wapen schoot dan in een gespreid patroon, zodat nauwkeurig richten niet nodig was.
Het laden was tijdrovend, geoefende schutters haalden een vuursnelheid van één schot per minuut.
Beide wapens waren niet al te doeltreffend door de gladde loop, vervorming van de loop door de hevige warmteontwikkeling en vervuiling door het gebruik van zwart kruit.
Ook de over het algemeen zelf gemaakte kogels droegen niet bij tot de nauwkeurigheid.

De Aalsterse gilde.

De leden van deze Aalsterse schuttersgilde werden aanvankelijk "Cuelueverniers", "Colovriniers", "Kolveniers" of "Bussenieren" genoemd.
Cueluevernier, Colovrinier en Kolvenier zijn afgeleid van "Coulevrine", de Franse benaming van dit soort wapen".

De gilde werd in 1509 door Steven van Liedekerke opgericht in de Keyzerstraat, later het “Sinte Antheunis straetken” genoemd naar het aldaar gelegen St. Antoniushof.

In een stadsrekening van 1509 werd vermeld:
“By ghelycken laste es betaelt gheweest den ghezellen vander nieuwer gilde vanden Colovriniers binnen deser stede, die by den advise vande wet ende rade vander stede onlancx leden anghenomen hebben omme te spelene ende schietene met handcoloveren ende harcquebussen ende der stede daermede te dienene, tot den ghetale van XXX personen, omme daermede te coopene elcken rugghe ende tuych, de somme van IIII liber parisis ende XLVIII liber parisis."

Eén jaar na de oprichting werden de statuten schriftelijk vastgelegd op 12 augustus 1510:
“sMaendaeghs XIIen dach der maendt van Augusti int jaer duust vijf hondert ende tiene”.

De belangrijkste bepalingen uit deze statuten, ook “Caerteregels” genoemd, waren:

? Er zullen 30 beëdigde ”Cuelueverniers” zijn die er zich toe verbinden om een “rugghentuych”, een bus, een vierendeel buskruit en een half pond gegoten lood thuis te bewaren, “ghestoffeert alzoot behoort”.
De deken, gezworenen of één van de afgevaardigden mogen ten allen tijde als het hen belieft hierop controle uitvoeren.
Zij mogen de “deffaillanten calengieren” met een boete van 5 schellingen parisis.
? Alle drie jaren zullen de schutters zich een gildekleed doen maken, kleur en vorm wordt door het bestuur bepaald.
? De schutters moeten de heer en de wet hulp en bijstand verlenen telkens als zij daartoe worden opgeëist.
Zij krijgen hiervoor hetzelfde loon als de handboogschutters voor dezelfde dienst.
? Schieten de busseniers op last of verzoek van de stad dan worden de onkosten van lood en kruit door de stad betaald.
? Het is de leden verboden te schieten naar reigers, zwanen, “voghelen van riviere”, duiven of dergelijke.
? Het gilde krijgt jaarlijks een vergoeding van 4 pond groote, bovenop de som van 6 pond parisis voor een jaarlijkse prijs in het schietspel, voor de wekelijkse zondagsoefeningen wordt een stoop wijn (2,4 liter) voorzien.
? Nieuwe leden boven de eerste 30 moeten bij hun indiensttreding 2 schellingen groote betalen, krijgen geen stadstoelage en tijdens de oefeningen zijn de kosten voor lood en buskruit voor eigen rekening.
? Sterft één van de 30 beëdigde leden dan wordt zijn plaats ingenomen door de beste schutter van de overige leden.
De benoeming gebeurt pas na advies van de heer, wet, hoofdmannen, deken en gezworenen.
De doodsschuld van de dekens of de gezworenen bedraagt 2 schellingen groote, voor de overige leden 12 grooten.
? Personen die hulp genieten van de “Armendis” (voorloper van het O.C.M.W.) worden niet aangenomen als lid, evenals personen die “teeckenen vanden Heilighen Gheest” vertonen.
Gehuwde mannen die "met anderen vrouwen converserende dan met hunnen ghetrouwden wijve" worden eveneens niet aangenomen.
? Alle drie weken van Pasen tot “Bamesse” (1 oktober) zijn alle leden verplicht te komen schieten in het gildehof, “omme te beter te continueren huerlieden spel”.
? Elke twist of geschil onder de leden moet aan de eed (bestuur) worden voorgelegd, als de twist niet wordt beëindigd bedraagt de boete twee pond was.
? Gebruik van "quade” woorden of beledigingen, het aangaan van weddenschappen tijdens de prijsschietingen of het vernoemen van "den zwarten ende leelijcken man" (de duivel) wordt bestraft met een boete van 3 deniers parisis "ende die terstondt aleer hij uuten hove zal gaen, moeten uplegghen ende betaelen up dobbel gheldt ende boete, of hij zal daervoren uuten hove moeten bervoet gaen totter plaetse toe, daer de ghezellen zullen gaen drincken".
? De schieting naar de koningsvogel wordt gevolgd door een maaltijd, verplicht voor alle 30 beëdigde leden. Afwezigen moeten als boete de helft van het gelag betalen.

De statuten werden gelezen en goedgekeurd door:

“joncheere Steven van Liedekerke, sciltcnape, Heere van Heestert ende van Zulte, den hooftman ende by den deken ende ghezwoornen van desen gulde ende confrarie in de presentie van Jan de Splijtere, poortbailliu van Aelst ende stedehouders van mijnen heere den hoochbailliu vander stede en lande van Aelst ende van scepenen derzelver stede, zo was tselve concept ende overdrach bij accorde van hen allen gheconsentheert ende bij elcken van hemlieden gheaccordeert ende van elcken alzo verre alst hem aengaen mochte ghewillecuert.
Present ende int scependom Philips Stommelins, Jacob Sluus ende hueren ghesellen”.

Enkele bepalingen uit deze statuten werden later naargelang de omstandigheden gewijzigd.
Zo werd in de tweede helft van de 16 de eeuw het aantal beëdigde leden op 50 gebracht.

De gilde had hun “Caemer” naast het St. Antoniushof.
De “Caemer” staande op de hoek van de Lange Ridderstraat, naast de Kattestraat (1677), “met de twee nieuwe gebauwde huyzen, d’een zyde het huys van sieur Geeraerd Michiels ende d’andere zyde stadsstallingen” (1782).
Naast de gildekamer was het “St. Antoniushof”, “met twee peerden en eene coe, commende den hof teghen de vesten”.

In 1579 hielden zij in deze straat in "'t Hof ten Gasthuse" hun schietoefeningen, ondanks het verzet van de iets verderop wonende Grauwe Zusters.
Het lokaal van de kolveniers werd later in de 16de eeuw volledig vernield door opstandelingen.

In 1596 en 1598 kreeg de gilde aanzienlijke financiële steun van het stadsbestuur voor het herbouwen van hun lokaal:
"..... by de rebellen gedemoleert, int regardt dat tzelve gulde gheen incommen heeft ende dat de ghemeene guldebroeders, als weesende de meerdere deele arme schamele ghesellen de middelen niet hebbende omme de groote costen de ghedoogen....."

Het lokaal had in de 17de en 18de eeuw veel te lijden van de soldaten die er af en toe verbleven.
Het werd zelfs door de onachtzaamheid van de soldaten volledig door brand verwoest.
Boven de 25 pond groote door het stadsbestuur gegeven moesten zij nog een lening aangaan van 300 gulden om het in behoorlijke staat te herstellen.
De herstellingen werden niet uitgevoerd maar in 1725 werd, vermoedelijk op de plaats van het oude, een nieuw lokaal opgericht.
Het nieuwe lokaal werd in pacht gegeven, met uitzondering van de grote en kleine gildekamer en het schietplein.
De pachter mocht er geen herberg houden en de opbrengst van wijn en bier op de schietdagen verbruikt kwam ten goede aan de schuttersgilde.
Door schulden bezwaard besloot de gilde in 1791 twee kleine huizen, die haar eigendom waren in de Lange Ridderstraat, te verkopen.
Om onbekende reden ging deze verkoop niet door en in 1792 werden de huisjes met 72 roeden hof verpacht voor de som van 110 gulden.
Hadden de kolveniers de verkoop toch uitgevoerd dan zouden ze nadien niet beroofd zijn van hun eigendom.
De Fransen verkochten immers dit lokaal ten behoeve van de staat op 7 Ventose jaar VI (25-02-1798) aan de heer Van Der Linden.

De stadstoelage werd rond het einde van de 17de eeuw verhoogd naar 90 pond parisis
In het begin van de 18de eeuw werd het jaarlijks inleggeld bepaald op 6 stuivers en het inkomgeld op 1 gulden.
De volgende leden werden vrijgesteld van kosten: hoofdman, deken, koning, boekhouder, kapitein, alferis (vaandeldrager), griffier, schilddrager en baljuw.
Een rekening van 1703 toonde aan dat nieuwelingen werden gedoopt.
“Noch betaelt over theeringhe ende gheleverde wijnen, ghedaen int doopen vande incommelinghen, ter somme van XXIII gulden X stuivers”.
In hetzelfde jaar was het totaal aantal leden al opgelopen tot 108, twee jaar later tot 111.
In 1732 werd door het stadsbestuur bepaald dat er, gelijk in de andere schuttersgenootschappen, twee dekens moesten worden aangesteld.
De koning van de gilde genoot, gelijk die van de andere schuttersgilden, vrijstelling van accijnzen op 12 tonnen bier en op al het hout door hem gebruikt.
In 1775 werd dit gewijzigd in een stadstoelage van 3 gulden per jaar, ten behoeve van de ganse vereniging.

De Aalsterse busschutters bezochten andere steden om deel te nemen aan schietwedstrijden waar zij verscheidene prijzen behaalden.
Hun eerste wedstrijd was in 1519 in Oudenaarde.
In 1562 werden zij in Oudenaarde feestelijk met een banket op het stadhuis ontvangen.
Dit feest kostte toen aan de stadskas van Oudenaarde niet minder dan 341 pond parisis.
Tijdens een wedstrijd te Gent in 1670 schoot de Aalsterse koning de zilveren vogel en behaalde zo de eerste prijs.
Nog te Gent in 1760 schoten de Aalstenaars behalve de hoofdvogel nog drie prijsvogels en vergaarden zo de som van 12 pond groote.
In 1767 weeral te Gent tijdens het jubelfeest van St. Macarius wonnen de Aalstenaars de gouden medaille voor het "schoonste inkomen", zij vertoonden er zich “met alle teekens van eere, te weten met slaende trommel, vliegende vaendel, met twee stukken kanon, getrokken door zes manspersoonen, verbeeldende wildemans”.
Jonkheer J. de Crombeen de ter Beken schoot een prijsvogel ter waarde van "30 pond rozetin", P. Meganck schoot de zilveren vogel.
Op 5 augustus 1821 behaalden zij in Oostende de ereprijs, een gouden medaille.

De stad Aalst richtte eveneens verscheidene wedstrijden in waar vele steden aan deelnamen.
In 1754 kwamen de Gentenaars naar een Aalsterse wedstrijd maar eens ter plaatse weigerden zij deel te nemen omdat zij tussen de deelnemers de gilde van Dendermonde opmerkten die volgens hen "geen vrij gheoctroyeert gilde" was.
Op 30 augustus 1768 werden alle busseniersgilden van Vlaanderen, Brabant en Henegouwen in Aalst uitgenodigd.
De prijzenpot voorzag als eerste prijs een zilveren koffiekan ter waarde van 135 gulden, als tweede prijs twee zilveren kandelaars ter waarde van 77 gulden en als derde prijs een geldsom van 67 gulden.

Behalve het patroonsfeest en de koningsschieting was er tijdens de 18 de eeuw nog een derde feest, waarop geschoten werd naar de Koningshesp.
Vermoedelijk maakte dit feest deel uit van de aanstelling van de nieuwe koning.

Een inventaris van alle aan de kolveniers toebehorende en in het gildelokaal bewaarde voorwerpen, opgemaakt in 1796 vermeldt o.a.:
? Een zilveren wijzer.
? Een schilderij, voorstellende de Bekoring van St. Antoon
? Een piek met hellebaard, enz.
? De gildebreuk, gewogen op een gewicht van 41 oncen en 10 ingelschen en geprezen op een waarde van 116 gulden en 4 stuivers.
Dit ereteken door de koning gedragen was versierd met verzilverde en vergulde ornamenten en eindigde met een schild waarop het beeld van de schutspatroon met het traditionele varken.

Evenals al de andere schuttersgilden hadden de kolveniers hun eigen kapel in de St. Martinuskerk, die zij in 1555 nog aanzienlijk herstelden.
Zij lieten deze kapel over aan de vleeshouwers en namen de H. Kruiskapel in gebruik waar in 1728 met toestemming van de gilde, door het kerkbestuur het beeld van de gekruisigde Christus werd geplaatst, onder de voorwaarde dat het altaar altijd zou gebruikt worden voor de mis op de patroonsdag en ’s anderendaags voor het requiem.
Vermoedelijk vanaf 1721 werd jaarlijks een prentje met de afbeelding van St. Antonius aan de leden uitgedeeld.
Spijtig genoeg is geen enkel van deze prentjes bewaard gebleven.

Onder de wel bewaarde voorwerpen bevindt zich buiten de breuk o.a. de in 1767 te Gent verkregen gouden medaille met de twee volgende chronogrammen of jaarschriften:

DestIné à ganD poUr Le pLUs granD LUstre et brILLant. (DIDULLUDLUILL = 1767)
Donné à CaUse DU JUbILé Des Confrères. (DCUDUJUILDC = 1767)

Tijdens een nationale wedstrijd in 1860 behaalden de zeven deelnemende Aalsterse schutters zeven prijzen: een zilveren beker, een gedeeltelijk vergulde zilveren suikerpot, twee oorlogskarabijnen en een aantal zilveren lepels en vorken.
Gedurende lange tijd bleven de activiteiten van de gilde opgeschort en het was slechts in 1871 dat door de verdienste van penningmeester Jozef Van De Maele de gilde herleefde.
In 1919 schonk de gilde een nieuw altaar, gesculpteerd door onze stadsgenoot Robert Van Caelenberg, bestaande uit twee gebeeldhouwde panelen.

Enkele bekende dekens van de gilde waren o.a., J. B. Meganck (1788), J. B. Dommer (1808), Lodewijk Meert (1833 en 1839), Lodewijk Burny (1860), Frans Monfils (1862).

Bronnen:
Geschiedenis der Stad Aalst, Frans de Potter & Jan Broeckaert
Aalst, Historiek der Oude Straten, Petrus Van Nuffel
Heiligenverering te Aalst, Jos Ghysens
1000 jaar Aalst Waar is de tijd
Geschiedenis der straten van Aalst, Jos Ghysens
Encyclopedie van wapens
http://aalstwaarisdetijd.forumup.be/about2239-aalstwaarisdetijd.html

Les arquebusiers de Tournai en 1913Tournai en 1513

Armoiries de TournaiLes arquebusiers y sont mentionnés déjà en 1513.

En 1913 comme le montre cette photo, ils existent toujours
Leur étendard porte deux arquebuses en sautoir.




Beaumont en 1514

armoiries de BeaumontConfrérie Saint Laurent des Culvériniers de BeaumontLa Confrérie Saint Laurent des Culvériniers de Beaumont

L’acte de fondation de la confrérie date du 12 juillet 1514.

Il a été passé devant le gouverneur de Beaumont, Witasse Desne, écuyer, et quatre " hommes de fief"" du comté de Hainaut appelés comme témoins, Jean Deslens, Colart Gillet, Collart et Jean Sauldrart.

L’acte précise que les fondateurs entamaient cette démarche " moyennant la grâce et consentement de leur très honoré et redoupté segneur  monseigneur de Chierves, seigneur de Beaumont ".

(Bernier, Th., Histoire de la ville de Beaumont, dans Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, Mons, 4ème série,t. 4, 1878, p.343-346).

Armoiries de Guillaume de CroyLe 28 mars 1515, la fondation de la confrérie est confirmée par le seigneur de Beaumont, Guillaume de Croy.

C’est cet acte qui précise les buts de la Confrérie Saint-Laurent :
" pour l’honneur et révérence de nostre mère saincte Esglise, et par espécial pour la décoration dudict saint Laurens, et le salut de leurs âmes, et aussy pour l’entretènement du jeu de la culverinne, et mesmement pour le bien et défence, garde, conservation, et seureté de nostre ditte ville de Beaumont ".

(Matthieu, E., Le Besoigné ou description de la ville et comté de Beaumont rédigé en 1609-1610 par l’ordre et sous la direction de Charles, sire et duc de Croy et d’Aerschot, dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XV, Mons, 1879-1880, p. 204-205).

Le 11 août 1601, les confrères publient un nouveau règlement de leur confrérie, ainsi qu’une nouvelle liste de membres.

(Matthieu, E., Le Besoigné ou description de la ville et comté de Beaumont rédigé en 1609-1610 par l’ordre et sous la direction de Charles, sire et duc de Croy et d’Aerschot, dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XV, Mons, 1879-1880, p. 205-206).

Les Arquebusiers ou Culvériniers de Saint Laurent maintinrent leur Confrérie jusqu'en 1939.
C'est à l'occasion des
Fêtes de Charles Quint de 1985 qu'une poignée d'enthousiastes lui redonnèrent vie.

http://www.legende-beaumont.be/confreries/saintlaurent.htm - http://www.legende-beaumont.be/societe.htm --http://www.legende-beaumont.be/stlaurent.htm

les Arquebusiers de St Laurent à Beaumont les arquebusiers de St Laurent à Beaumont les Arquebusiers de St Laurent à Beaumont
Confrérie Saint Laurent des Culvériniers de Beaumont
Personne de contact: Jacques Moriamé Rue du Pavé, 31 - 6500 BEAUMONT
 jmoriame@skynet.be

Assez étonnant, mais nos amis de Beaumont ont délaissé l'arme ancienne pour préférer tirer leurs salves avec des cartouches à blanc et des fusils de chasse, question de sécurité, ce qui n'enlève rien à leur attrait et à leur sympathique compagnie.

Tongres en 1516

Tongres, la porte de Viséarmoiries de Tongres: D'argent à une hamaide d'or, accompagnée de neuf pièces de vair, quatre rangées en chef et cinq en pointe, l'écu ayant pour timbre une couronne d'or et pour cimier un cygne naissant, colleté d'une couronne d'orA Tongres qui fait aussi partie de la Principauté de Liège, les arquebusiers existent depuis le 10 octobre 1516, forts d'une compagnie de 50 hommes sous le patronage de St Christophe et St Sébastien avec un gage annuel de 100 florins.
En 1521 alors qu'ils donnent leur démission, les bourgmestres lèvent une nouvelle compagnie de 50 hommes avec la même solde de 100 florins, chaque homme recevant en sus 7 livres de plomb, 5 livres de salpêtre (pour la poudre) et une certaine quantité de vin.
Puis la ville reprit dans ses effectifs les anciens et l'on vit ainsi deux serments d'arquebusiers, Oude en Jonge Cloveniers, vêtus comme les arbalétriers.
En 1522 avec l'adoption d'un nouveau règlement ils furent placés sous la protection de la Vierge, de St Lambert et de St Georges.
Ils devaient prêter serment de fidélité à la ville et l'administration des membres et la nomination de dignitaires ne pouvait se faire qu'avec l'assentiment des bourgmestres.

Les postes qui leurs étaient assignés en cas d'alarme en 1582 étaient pour chaque serment 10 hommes au marché et 7 à chacune des six portes de la cité.

En 1587 les vieux arquebusiers eurent la garde des portes de Maestricht et de Visé et les jeunes arquebusiers celles de Liège et de Koninxheim.
Ils organisèrent également une compagnie de grenadiers de 15 hommes (23 en 1789) gratifiés de 9 florins pour leur présence à la procession.

A Visé, en 1579 les règles furent très certainement similaires à ce qui se passait à Tongres.

Lessines en 1548

Infanterie de Charles Quint en 1540La Milice Bourgeoise de Lessines

anciennes armoiries de lessninesAutorisée par Charles-Quint en date du 16 avril 1548,
la "Compaingie et Confrarie de Culeuvrines et Canoniers à l'honneur de Dieu et de Monsieur Saint Rocq" était un corps d'élite composé de vingt-quatre hommes «sentremectans a thirer de culeuvrines et harquebuttes».
Ils portaient, comme insigne, deux mousquets croisés attachés sur leur uniforme.

La milice s'intitula aussi milice 1583 en commémoration d'un événement.

Si la tradition populaire fixa longtemps les faits comme remontant à 1583, selon lesquels une troupe de mercenaires hollandais et anglais, avec les Huguenots assiègent la ville dans l'intention de la piller et qui après plusieurs tentatives d'escalade par les remparts ouest, sont vigoureusement repoussés par les habitants, accourus pour prêter main forte à la milice et furent mis en fuite par les jeunes arquebusiers, les recherches historiques ont cependant remis cette histoire dans sa réalité au 13 et 14 novembre 1578.

Parscal Pierquin, lieutenant de compagnieEn mars 1578, Lessines est occupée par une troupe constituée de hollandais et provenant de l’armée des Etats Généraux.
En effet, on craint que les Espagnols ne reviennent dans les Flandres, passant de ce fait par Lessines. Ce régiment ne restera hélas pas dans la ville.

A travers les comptes de la Massarderie de 1578-1579, on décrypte un processus qui donnera naissance à la tradition du Festin.

En effet, le 6 novembre 1578, une compagnie du régiment de Montigny, sous le commandement du capitaine Jean Quintin se présente devant les murailles de Lessines.
La Milice de Lessines commandée par Pascal Pierquin en 2004Il demande que lui soient ouvertes les portes de la ville.
Les échevins refusent, forts de l’exemption d’abriter des troupes obtenue quelques temps auparavant de l’archiduc Mathias.
Furieux, Quintin menace la cité d’un assaut !
Le Magistrat lessinois prévient le grand bailli qui demeure bien entendu silencieux.

Le mardi 13 novembre, vers les 11 heures du soir, Quintin et sa compagnie, forte de quelques 6 à 700 arquebusiers et de 100 ou 200 mousquetaires tente d’entrer de force dans Lessines. Il incendie la porte d’Ancre (ou de Grammont) qui résiste aux flammes (les portes et ponts-levis ont été renouvelés peu avant le siège) et descend vers la porte de Pierre devant laquelle il met le siège.
Il en profite pour piller le faubourg extra muros qui s’étend déjà à cet endroit à l’époque.
Les arquebusiers de la Milice de Lessines sous le commandement de Pascal Pierquin en 2010

Lessines compte moins de 900 hommes valides mais des habitants des villages voisins viendront prêter main forte aux assiégés.
Vers 4 heures du matin, le 14 novembre, le Magistrat décide de jouer son va-tout : la Compagnie de la jeunesse, exclusivement constituée d’hommes jeunes et célibataires placés sous le commandement de Sébastien de Tramasure, sortira par la porte d’Ogy demeurée intacte, pour prendre l’ennemi à revers à la porte de Pierre. Les jeunes hommes contournent la ville par le nord car incontournable par le sud, les ponts ayant été supprimés de ce côté de la cité en vue de troubles potentiels.

Les arquebusiers de la Milice de Lessines sous le commandement de Pascal Pierquin Tout occupés à tenter de saper la porte de Pierre mais aussi à piller le faubourg, les hommes de Quintin sont surpris par la réaction des Lessinois et leur subite sortie : ils fuient !
La victoire est acquise, le siège n’aura finalement duré que l’espace de cinq heures.
Le 14 novembre au matin, l’échevin Jean le Jeune et Jean de Halluin sont dépêchés à Anvers pour signaler les faits à l’archiduc Mathias qui félicitera les Lessinois pour leur " Bonne garde et victoire remportée ".

Le 19 novembre, une lettre d’excuses sera envoyée au grand bailli de Hainaut – il ne faut pas oublier qu’il est le frère du baron de Montigny dont est extrait le régiment qui vient de causer tant de désagréments aux Lessinois – qui n’insistera pas. L’affaire est close.
Entretemps, les Lessinois et leurs renforts villageois fêtent la victoire dans les auberges et hôtelleries de la ville : les frais seront réglés par les autorités communales.
Ces joyeuses agapes donneront lieu au Festin, festivités qui perdurent encore aujourd'hui chaque début septembre.

Texte de Gérald Decoster extrait de http://www.festin.be/festin/historique/

On notera que les faits qui se passent en 1578 à Lessines sont très similaires à ce qui se passe au même moment dans la région de Visé: pillards, mercenaires des armées, etc.

le papegai de lessinesRevenons à la milice des arquebusiers de Lessines qui fit partie du cortège des Francs Arquebusiers en 2004 pour leur 425e anniversaire
De cette rencontre entre deux commandantsd'arquebusiers est née une véritable amitié.

Deux emblèmes en argent de cette société sont encore portés:

- le Collier d'Honneur du Roy du tir,du 16e siècle, formé d'une double chaîne avec un coq, aux pattes duquel est attaché un trophée de mousquetons.
- la Médaille d'Affique représentant le patron tutélaire, datée de 1676 et frappée d'une fleur de lys, au revers de laquelle est rivée une plaque portant un christ en croix.


Cliquez ici pour accéder au site de la Milice Bourgeoise de Lessines

Fosses-la-Ville en 1566

anciennes armoiries de Fosses-la-Villenouvelles armoiries de Fosses-la-VilleLe 8 août 1566, Gérard de Groesbeek, prince-évêque de Liège, reconnaît l'institution d'une compagnie d'arquebusiers à Fosses et approuve leurs statuts.

Dès 1571 ces serments escortent les processions et existent encore de nos jours, ce sont les Marches de l'Entre Sambre et Meuse et particulièrement à Fosses-la-Ville la "Marche Saint-Feuillen", procession septennale depuis le voeu de 1635 où après une épidémie de peste les chanoines et les bourgeois de Fosses s’engagèrent, pour la première fois, à organiser, tous les sept ans une grande procession aux reliques de saint Feuillen.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, les archers et les arquebusiers furent remplacés par les habitants de Fosses qui enfilèrent d’anciens uniformes militaires pour accompagner les processions non plus dans le but de protéger les reliques, mais pour rendre un hommage solennel à leur saint patron.



Cette tradition s'est perpétuée jusqu à nos jours et en 2012 les arquebusiers en costume du 16e siècle feront leur réapparition.


Marche  St Feuillen Fosses-la-Ville 1893
Marche  St Feuillen Fosses-la-Ville 1893 Marche  St Feuillen Fosses-la-Ville 1893
La Marche St Feuillen en 1893
Photos
Françoise Meliye Honnay
Marche  St Feuillen Fosses-la-Ville 1893 Marche  St Feuillen Fosses-la-Ville 1893

La marche septennale de Saint-Feuillen est une des plus anciennes et des plus prestigieuses marche militaire de 1’Entre-Sambre et Meuse.
Elle se déroule sur trois dimanches.
Le dernier dimanche de septembre est le grand jour de la procession.
Plus de 3000 soldats de Fosses et de ses hameaux, mais aussi de communes voisines, escortent le buste et la châsse de Saint-Feuillen, au son des fifres et des tambours, avec forte décharges de mousqueterie.
Après un dernier défilé d’honneur pour la rentrée en ville, le cortège se termine par le " Feu de file ", tradition typiquement Fossoise: chaque soldat vient tirer une dernière fois devant la statue de saint Feuillen, au portail de la collégiale.


Une fête exceptionnelle puisquelle ne se déroule que tous les 7 ans, à ne pas manquer

A consulter: Fosses-la-Ville.be et Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et Meuse
La Saint-Feuillen retourne à ses origines en 2012 puisqu'elle reforme en son sein une compagnie d'arquebusiers en costume du 16e siècle

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120820_00193931

Visé en 1579

écu de Visé avant 1926

La fondation la plus tardive de Belgique.

Les arbalétriers présents dans la ville tiraient déjà à l'arquebuse.

La Compaignie des harquebusiers de Vizeit est officiellement fondée le 15 mai 1580 par Gérard de Groesbeck qui lui accode ses statuts

Voir page suivante

Bruxelles 1582 compagnie d'arquebusiers du capitaine MichelBruxelles en 1582

armoiries des arquebusiers du Grand Sablon de Buxelles,©Marc PoelmansSi des arquebusiers y existent depuis bien longtemps, on trouve trace de la compagnie d'arquebusiers à cheval du Capitaine Michel

Très certainement une compagnie privée

Noorbeek (NL) en 1622 

Schutterij Sint Brigida Noorbeek Anno 1622 http://www.schutterijsintbrigida.nl/   

Cette milice existe depuis au moins 1622.

Elle accompagne toujours la procession de Sainte Brigitte en juin chaque année et ouvre le cortège.
Comme société de tir, les roys sont munis du collier avec les médailles des anciens rois, et le papegay.
On retrouve sous l'un d'eux une croix de Ste Brigitte.
La milice se compose de quatre sapeurs, nombre règlemntaire par régiment.
Un tambour-major qui précède le corps des tambours

Les officiers et roys
La troupe armée du classique Mauser 98

L'uniforme est celui de l'armée des Pays-Bas fin 19e siècle

Un capitaine-commandant regimente le tout.


Sint Martens Voeren - Fouron Saint Martin en 1662


Cette schutterij, milice, dans ce petit village existe depuis au moins 1662 comme en témoigne un des placards du collier du Roi de la gilde.
Un réglement datant du 3 juin 1765 est encore connu.
Ses membres sont revêtus de la tenue des arquebusiers du 16e siècle sassez semblables aux gardes pontificaux, dans les couleurs dominant bleu et jaune,, les officiers sup^rieurs ont des couleurs différentges.

Elle organise encore chaque année un tir du Roi et participe à la procession de St Martin en juin.

https://schutterijsintmartensvoeren.be/ 






arquebusiers, le costume et les armes au temps de la chevalerie L&F Funcken arquebusiers, le costume et les armes au temps de la chevalerie L&F Funcken
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Arquebusiers d'après Lyliane et Fred Funcken (inspiré par les gravures de De Gheyn)
Le costume et les armes au temps de la chevalerie
Editions Casterman 1977

arquebusier de Gheyn arquebusier de Gheyn arquebusier de Gheyn arquebusier de Gheyn

 

Le mousquet
et la bandoulière à laquelle sont accrochés douze cylindres qui contiennent chacun la dose de poudre nécessaire à un coup de feu

mousquet et bandoulière

L'arme est chargée par le canon; une dose de poudre est introduite puis tassée.
Ensuite c'est au tour de la balle qui est enfoncée à l'aide de la baguette.
Sur le côté du canon est monté un bassinet, petit réceptacle parfois muni d'un couvercle qu'on enlève au moment d'utiliser l'arme.
La charge principale est en contact avec le bassinet, grâce à un petit trou foré dans le canon (la lumière).
Le bassinet est rempli de pulvérin; une poudre à canon aussi fine que de la farine est qui s'enflamme à la moindre étincelle, d'où le danger permanent d'explosion suite au voisinage d'une mèche toujours enflammée aux deux bouts et de poudre, cause de nombreux accidents.
le webmaster sait de quoi il parle ... voir page 1975-2000

Au moment du tir, une pression sur la détente fait descendre le serpentin dans le bassinet, le pulvérin s'enflamme et via le trou de la lumière met le feu à la charge principale.



Vers le 16e siècle
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Il existe en Belgique plusieurs fabricants d'armes à feu du 15e siècle,
ces armes, que j'ai pu avoir en main, sont de belle qualité et d'un prix tout à fait abordable
Elles sont en outre en parfait état de tir.

M Poelmans
conservateur
du musée des FAV

Fabrication de couleuvrines portables
fonctionnelles,
passées au Banc d'Epreuves des armes de Liège.
Copies du XVe siècle.
Jean-Robert Seifert
19, Chawieumont
4910 Theux
tél.: + 32 (0) 87 54 22 27    fax : + 32 (0) 87 54 22 27
jeanrobert.seifert@yucom.be
Contacts souhaités par E-mail car pas d'horaire spécifique.
www.labigorne.be

Un autre fabricant belge de couleuvrines: http://couleuvrine.skynetblogs.be/
http://www.couleuvrine.be/
Fabricant : Grégoire Albert
0495/344 558
5000 Namur

Délais de livraison, 3 semaines artilier@couleuvrine.be

autre fabricant, site en anglais: http://www.handgonne.com
aux Etats Unis: http://www.musketmart.com/
Un site en allemand http://www.musketeer.ch/blackpowder/bp_menu.html
pour les amateurs d'escrime médiévale:

Fédération belge d'Escrime Médiévale

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